- Nom : Mélissande
- Prénom : Tomagen
- Sexe : Féminin
- Âge : 19 ans
- Race : Humaine
- Classe : Forgeron
+ Mélissande ne maîtrise aucune magie. Elle a seulement ce don d'entendre et de comprendre le murmure de la flamme et le cri du métal. Elle ne craint que très peu les brûlures, mais reste toujours méfiante face à un feu qui s'emballe.
+ Elle ne possède comme armes qu'une épée héritée de son père, Chagrin, et une canne en métal. Celle-ci est exactement de la même hauteur que la jeune fille, pas plus épaisse qu'un anneau que l'on porte au doigt, mais sa résonance permet à Mélissande de se repérer dans l'espace, et de se défendre quand cela est nécessaire. La canne est entièrement lisse, sauf à l'endroit où la jeune fille à l'habitude de la tenir. Là, neuf fines rayures circulaires, plus ou moins espacées, réagissent au frottement de l'ongle en émettant des ondes sonores qui se répercutent sur tout type de corps. Mélissande peut ainsi, grâce à son ouïe fine, « voir » le monde qui l'entoure.
Vitalité :
Attaque :
Magie :
Déf. Physique :
Déf. Magique :
Vitesse :
Le destin a durement frappé la vie de Mélissande et de son père. Bien que très aimant, ce dernier n’a jamais vraiment remplacé l’absence d’une mère dans le cœur de la jeune fille. Elle a toujours été marquée d’une certaine forme de mélancolie, reflet de ce vide qui à tout jamais fera partie d’elle. Elle ne sourit que très rarement, et bien que douce et calme, voire compatissante et attentionnée, les gens ne peuvent s’empêcher de ressentir une profonde tristesse à son contact. Seul son père semblait réellement comprendre quelles étaient ses humeurs, quand elle était vraiment peinée, ou quand elle n’avait simplement pas envie de parler.
Si les yeux sont le reflet de l’âme, alors il est aisé de comprendre à quel point il est difficile pour Mélissande de connaître les autres, et réciproquement, à quel point les autres ne peuvent voir combien sa douleur est profonde. Ironiquement, la vie d’aveugle a contraint Mélissande à apprendre des autres sur les indices qu’ils laissaient paraître plus ou moins volontairement : intonations dans la voix, accents plus ou moins lointains, rythme des battements du cœur, raclements de gorge… A travers le vacarme perpétuel de la forge, elle entend ce que nul autre ne soupçonne. C’est aussi cela qui fait d’elle une bonne forgeronne après tout ! Car si les humains parlent de vive voix, le métal frappé entre l’enclume et le marteau hurle, et le feu chante dans l’âtre. La lame qui fend l’air chuchote, raconte son histoire, donne son âge et combien elle est émoussée. L’air brûlant et son odeur donnent la température et la composition du combustible. Enfin, au simple toucher, on ressent absolument tout d’une bonne épée : qui l’a portée, combien de têtes elle a tranché, quels soins on lui apportés, quel amour on lui a donné.
L’amour… Mélissande ne connaît que celui d’un père pour sa fille. Les autres hommes, hors de sa forge, lui ont toujours semblé bien trop violents, perfides et jaloux, pour qu’elle s’y intéresse autrement qu’en tant que clients. Malgré son apparente faiblesse, ce n’est pas un cœur de jeune fille tendre qui se cache en elle, mais un cœur sans espoir d’amour véritable, devenant chaque jour un peu plus endurci par les épreuves que lui impose la vie.
Au fond d’elle pourtant, brille un rêve : celui de trouver enfin la paix, de savoir que tous les êtres si chers qu’elle a perdu sont désormais heureux, peu importe où ils sont. C’est ce qui l’a s’intéresser plus amplement aux Dieux anciens, et en se rendant à Asunia, elle espère ainsi se rapprocher un peu plus de la chaleur de ces Pères et Mères des cieux, seule famille qu’il lui reste à présent.
Mélissande mesure 1m65. Elle est relativement fine si l’on considère le métier qu’elle exerce. Elle possède des bras assez puissants pour réaliser seule les travaux de la forge, bien qu’elle soit incapable de manier à sa guise des armes plus imposantes que l’épée. Malgré sa condition de non-voyante, elle se déplace aisément et avec agilité dans les lieux qu’elle s’est déjà apprivoisé. Sinon, sa canne lui permet de s’approprier de nouveaux espaces et de ne pas craindre les différentes formes qui peuvent s’y trouver.
Elle se déplace pieds nus dès que le sol est assez dégagé, afin de mieux ressentir le monde sous elle. Mais ses pieds ne sont pas pour autant abimés, car le sens du toucher est si important pour elle qu’elle en prend grand soin, de même que pour ses mains : elle travaille la plupart du temps sans gants quand la température du métal le permet, mais s’applique à utiliser maints onguents pour garder la peau douce et sans aspérité.
Malgré ses épaules assez larges, Mélissande reste une fille au physique agréable, son buste large porte une poitrine douce et généreuse, ses cuisses sont charnues mais bien fermes, bien loin néanmoins de la carrure des forgeronnes naines telles que son père lui décrivait dans ses histoires.
Enfin, son visage porte les tristes stigmates de sa vie difficile. Ses paupières, bien qu’intactes, sont éternellement closes, et portent une expression de tristesse. Son nez est petit, légèrement retroussé et parsemé de quelques taches de rousseur. Ses joues sont un peu creusées, et ses lèvres, bien que joliment dessinées, sont tout le temps sèches et crevassées. Ses lourds cheveux châtains sont quant à eux attachés lorsqu’elle travaille, et lâchés le reste du temps pour se gonfler légèrement sous la brise.
Enfin, Mélissande est modestement vêtue : une tunique en cuir rugueux par-dessus une chemise blanche en coton et de simples braies écrues en lin. Nul besoin de broderies qu’elle ne pourrait de toute façon pas apprécier autrement que par le toucher. De même, elle ne se met pas en valeur, ne comprenant pas vraiment la notion de beauté du corps et de la tenue vestimentaire.
- Thème : Thoughtful Reflections
- Adore : La chaleur réconfortante de la forge, le crépitement joyeux des flammes sur un bois de qualité, le contact de sa canne de métal, la fourrure soyeuse d'Hérode
- Déteste : Les pirates, l'odeur du sang, le métal sans âme
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Seeds of Love ♫
L’hiver peinait à s’imposer au bord de la mer, et dans la petite forge des Tomagen, située au cœur du port d’Alcombord, c’était l’allégresse : un enfant venait de naître. Hérode et Thalia, qui s’étaient mariés au début de l’année, virent ainsi s’ouvrir les jolis yeux verts de Mélissande pour la toute première fois. Leur bonheur était d’autant plus grand que les temps étaient rudes pour ce jeune couple. Le frère d’Hérode était mort l’année passée, et avait laissé à son cadet de lourdes dettes que le jeune homme espérait de tout cœur pouvoir éponger le plus vite possible avec les bénéfices de sa forge. Le nom de Tomagen était connu à Alcombord, et pas seulement à cause du voyou qu’était l’aîné, mais aussi pour la grande qualité des armes que fabriquait autrefois Jorg, le grand-père de Mélissande. La forge brûlait à feu vif pour réchauffer la mère et son bébé, et Hérode versait des larmes de joie. Mais combien de temps un tel bonheur pouvait-il durer ?
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The Highwayman ♫
Lorsque l’été arriva, Hérode comprit avec regrets qu’il ne serait pas simple de rembourser toutes les dettes contractées par son défunt frère. A contrecoeur, il quitta sa tendre épouse et son adorable poupon pour partir au nord chercher des pierres précieuses et des minerais plus purs afin de forger des armes de plus grande valeur. Mais en chevauchant à travers les landes, son cœur était empli de doutes, et durant le peu de temps qu’il passait à dormir, au pied d’un arbre ou dans une modeste auberge, il faisait d’affreux cauchemars : les cris de Mélissande, les pleurs de sa femme, le sang… Du sang qui éclaboussait les pierres brûlantes de la forge. Il se pressa de conclure ses affaires, mais il avait trop peu d’argent pour se permettre d’acheter ce qu’il désirait au prix annoncé : il dut négocier ardemment, expliquant avec patience les problèmes qu’il rencontrait depuis la mort de son frère, et la peur qu’il avait de ne pouvoir élever sa petite Mélissande dans des conditions dignes pour une jeune fille. Il prit ainsi un retard considérable par rapport à ce qu’il avait annoncé à son épouse, mais la quantité de minerais qu’il parvint à acquérir lui sembla justifier ce délais. Il revint ainsi le cheval chargé de nombreux biens de valeur. Le chemin de retour se passa sans encombres, mais à quelques lieues seulement d’Alcombord, la terreur s’empara de lui : elles étaient en danger ! Il chevaucha, plus vite que jamais, allant jusqu’à couper les lanières qui retenaient les lourds paniers chargés de pierres pour alléger sa monture. Mais, lorsqu’il arriva, le pire avait déjà eu lieu. Il les entendait, ces cris affreux : lorsqu’il entra dans la forge, tout était dévasté, le berceau de Mélissandre avait été renversé, et le corps de Thalia gisait sans vie sur le sol. Sa gorge dégoulinait de sang encore chaud, et au-dessus du cadavre à moitié nu, un homme, un pirate, était penché et riait cruellement. En entendant Hérode, il se releva et dégaina son épée.
« Alors l’ami, vous avec bien tardé ! Cela fait une semaine que vous auriez dû rentrer. Nous vous attendions ! » dit-il en désignant vaguement le corps de Thalia du bout de son épée.
Le cœur d’Hérode débordait de tristesse et de rage, il était sur le point de s’effondrer, et était incapable de prononcer le moindre mot.
« Je sais que… J’aurais pu vous prévenir plus tôt, l’ami, mais, voyez vous, les affaires en mer ne me laissent pas le choix : je me rends sur le continent quand je le peux uniquement, et quand j’y suis, je veux que les contrats soient honorés dans les temps ! »
Hérode tomba à genoux, les yeux fixés sur le corps de son épouse, et il ne comprenait qu’à peine les paroles pleines de venin de cet abominable pirate.
« Bref, je suis venu chercher de l’argent, et je n’en ai pas trouvé, donc je me suis servi parmi le peu qu’il y avait… Mais cette femme ! Une vraie harpie ! Je n’ai pas eu d’autre choix que de la caresser de ma lame ! »
Le pirate jaugea une dernière fois Hérode, qui semblait totalement décontenancé, puis, prenant le chemin de la sortie, glissa à l’oreille du forgeron :
« Je suis repu, pour l’instant ! Mais apprêtez-vous à recevoir une autre visite d’ici peu, et cette fois, s’il n’y a pas assez d’argent, vous finirez comme votre imbécile de frère, et je ferai flamber ce misérable endroit ! »
Il s’apprêtait à sortir, quand Hérode retrouva enfin ses esprits. Il se releva agilement, et attrapa de ces bras puissants un lourd marteau dont le manche dépassait de l’enclume se trouvant devant lui. Le pirate n’eut pas le temps de se retourner, que sa tête fut défoncée par un coup puissant. Son corps tomba et inonda la pierre d’un sang épais, tandis qu’au loin on semblait entendre la milice du port presser le pas en direction de la forge. Hérode lâcha le marteau ensanglanté, et se jeta au pied du berceau de Mélissande qu’il s’empressa de retourner. Il découvrit le petit corps recouvert de braises de la tête aux pieds. Il poussa un cri d’effroi, puis saisi la petite fille en se brûlant les mains, la débarassa des braises encore collées à sa peau, et courut le plus vite qu’il put au temple le plus proche. Il ne prit pas le temps de regarder les hommes de la milice qui entouraient la forge, découvrant avec dégoût le cadavre du pirate.
Le petit corps blottit contre lui, il frappa de toutes ses forces aux portes du misérable temple du port. Mélissande ne pleurait pas, elle respirait seulement par à-coups, et toute sa peau semblait en train de brûler.
« C’est ma fille ! Je vous en supplie, aidez-moi, elle est vivante mais le feu ravage sa chair ! Aidez-moi ! »
Un prêtre apparut devant lui, prit Mélissande dans ses bras et s’empressa de l’emporter vers les profondeurs obscures de ce temple. Une voix résonna dans l’ombre :
« Retournez chez vous, vous ne pouvez plus rien ici pour le moment. Demain, vous nous amènerez le corps de votre défunte épouse pour les libations et la cérémonie. »
Hérode n’eut pas le temps de demander comment un homme du temple pouvait savoir pour la mort de sa femme : il fut comme poussé violemment hors du temple et les portes se refermèrent avec fracas derrière lui.
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Dante's prayer ♫
« Sa peau sera intacte, mais ses yeux seront clos à jamais. Elle ne verra pas. Elle devra apprendre à vivre dans les ténèbres, le jour sera comme la nuit, et toute chose ne sera que substance et bruit. »
Les mots du prêtre résonnaient encore dans la tête d’Hérode, à chaque fois qu’il levait les yeux sur sa petite Mélissande, dont la peau rose ne portait en effet pas de séquelles, mais dont les yeux étaient toujours fermés. Cela faisait 8 ans que Thalia était partie, et aucun pirate n’avait plus jamais remis les pieds dans la forge. Mélissande progressait avec agilité dans la forge, elle n’avait peur de rien, écoutait le moindre bruit et touchait tout ce qui était à portée de ces petits doigts. Mais jamais elle ne riait comme les enfants intrépides de la rue se courant après, et les rares fois où elle parlait, c’était pour poser des questions, pour savoir, pour comprendre : qui était là, pourquoi, pour quelle arme, quel bijou, comment fallait-il le faire, pour combien d’argent…
Hérode ne s’était jamais remis de la mort de son épouse, mais faisait tout ce qui était en son pouvoir pour donner le meilleur à Mélissande. Parfois cependant il ne pouvait retenir quelques larmes qui s’évaporaient avant même d’avoir atteint le bas de sa joue, dans la chaleur de la forge. Mélissande ne demanda pas à son père de lui apprendre à forger : elle se mit à l’ouvrage toute seule dès qu’elle se sentit la force nécessaire pour manier le marteau, activer l’énorme soufflet et porter les cuves d’un bout à l’autre de la pièce. Mais là où d’autres enfants auraient senti le besoin de parler et de rire entre eux, Mélissande, elle, murmurait aux bouts de métal et aux morceaux de charbon tièdes. Elle agitait les dagues et les petites épées dans les airs, les grattait avec ses ongles, les faisait résonner, et dès lors elle annonçait à son père d’où provenait le minerai constituant l’arme, s’il avait été fondu à la bonne température, ou encore si son fil avait été convenablement travaillé.
Hérode reconnu chez Mélissande un savoir que nul autre ne pouvait avoir, mais il ne pouvait véritablement s’en réjouir, car ce don n’était pour lui qu’une faible rétribution en échange de la vue de sa fille.
Il lui disait parfois combien il était désolé, mais Mélissande lui répondait toujours avec le même pragmatisme :
« Toi tu as des yeux pour voir ton monde, moi je suis comme cela, sans mes yeux, mais le monde existe quand même, c’est mon monde, même s’il ne ressemble pas au tien. »
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Ezio's family ♫
Peu avant son vingtième anniversaire, Mélissande compris que le chagrin finirait par avoir raison de son père. Hérode semblait ne plus être que l’ombre de lui- même, les lames qu’il forgeait étaient imprégnées de sa tristesse. Ce n’étaient pas de mauvaises lames, mais la jeune fille savait que l’on ne pouvait pas réellement se battre avec. On ne pouvait que leur murmurer des choses et entendre dans l’air la mélodie du chagrin.
Hérode s’éteignit avant la fin de l’automne, et Mélissande décida de quitter Alcombord. Cette cité ne lui avait apporté que du malheur depuis sa naissance, et du dur labeur de son père il ne lui restait qu’une épée malheureuse, Chagrin, et une poignée de pièce, juste assez pour un voyage vers une autre cité. Avant de partir, elle se forgea une pièce de métal unique, ni une arme, ni un outil, juste une tige, une canne en quelque sorte, lui permettant de guider ses pas. Elle vendit le peu d’outils qu’il restait à la forge à un marchand de passage. Celui-ci souhaita cependant en savoir un peu plus sur la jeune fille à qui il semblait être arrivé nombre de tristes choses.
« Où vous apprêtez-vous à partir ? Vous êtes déjà allée hors de la cité ?
- Je ne suis allée que jusqu’à la place du marché… Avec mon père… Mais je ne peux rester ici… »
Le marchand sembla réfléchir un moment, puis sortit de la forge et revint avec un animal.
« Tenez, prenez-le. Je devais vendre une portée il y a quelques mois à un ami mais il a refusé de prendre le dernier parce qu’il le trouvait trop faible. Depuis je l’ai avec moi, et il a bien grossi, mais la vie en mer lui déplaît particulièrement. Prenez-le avec vous, c’est un cadeau. Il vous guidera, et je suis sûr que vous serez plus en sécurité avec lui ! »
Le marchand semblait sincère, et dans sa voix Mélissande ressentait une grande compassion. Elle s’accroupit et tendit le bras devant elle. Une truffe chaude et humide vint immédiatement à sa rencontre, puis une langue un peu baveuse lui lécha la paume de la main. Elle n’avait jamais senti un animal de si près, mais ce contact lui plut vraiment. Elle esquissa même un sourire avant de dire au revoir au marchand.
« Si je ne m’abuses tu es un chien. Tu dois être un mâle… Ta fourrure est douce… Tu m’as l’air très gentil… Je vais t’appeler comme mon père, Hérode. »
Le golden à l’épais pelage noir poussa un petit aboiement et sauta sur ses pattes arrières. De toute évidence, ce nouveau nom lui plaisait beaucoup !
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Night ride across the Caucasus ♫
En prenant la route, Mélissande découvrit de nouvelles sensations. Tout d’abord, elle avait toujours connu la douce berceuse de la mer, et ce bruit lui manqua très vite lorsqu’elle commença à s’enfoncer dans les terres. A la place, il y avait le souffle du vent dans les feuilles, le craquement des branches, le bruit de ses pas sur la terre humide des sentiers de la forêt, le chant d’oiseaux qu’elle ne connaissait pas, le cri au loin d’animaux mystérieux… Heureusement, Hérode était à ses côtés. Son halètement avait quelque chose de rassurant. Sa douce fourrure, toujours chaude, guidait Mélissande sur des voies qui l’apeurait : des textures inconnues sous ses pieds, les odeurs riches de la forêt, les champignons, les feuilles mortes, la sève. Cela sentait et bruissait de partout. Au contraire, lorsqu’ils progressaient dans la plaine, tout était plus monotone, et Mélissande en profitait pour méditer. Son père allait souvent au temple remercier les Dieux pour avoir laissé la vie sauve et une bonne santé à sa fille, mais elle avait toujours entendu de la rancœur dans les prières de son père. Elle avait essayé de comprendre qui était ces Dieux, mais il lui semblait que pour les voyants aussi bien que pour elle, la question restait très énigmatique. Elle en avait parlé une fois avec un prêtre du temple, qui venait de temps à autre à la forge pour vérifier que sa peau ne se desséchait pas, comme cela pouvait apparemment être le cas chez les brûlés, mais le prêtre ne savait trop comment lui expliquer. Il avait cependant utilisé une fois une tournure qui convint assez au goût de Mélissande.
« Les Dieux sont les pères et les mères de toutes les créatures du monde. Ils nous regardent, voient ce que nous faisons de la vie qu’Ils ont mis dans nos corps, de l’amour qu’Ils ont mis dans nos cœurs. Parfois Ils sont déçus que certains ne trouvent que le mal comme ligne de conduite, mais Ils sont aussi fiers de ceux qui ont l’âme pure et qui savent contempler les merveilles de cette terre. Malgré tous les malheurs que le destin met sur notre route, les Dieu veillent sur nous si l’on veut qu’Ils soient là. »
Mélissande avait son père autrefois pour veiller sur elle, mais aujourd’hui elle était seule. Les Dieux étaient peut-être la seule famille qu’il lui restait après tout. Si Hérode les rendait responsables de ses malheurs, Ils s’étaient sûrement détournés de lui, pas parce qu’Ils étaient hautains, mais parce qu’Ils étaient tristes que les choses se soient passées ainsi. C’est ainsi du moins que Mélissande appréhendait les choses. Mais comment savoir quoi penser de quelque chose qui n’existe que par la foi des hommes, eux qui peuvent être si cruels ?
Après de longs jours de marche, elle arriva aux portes d’Asunia. Ici peut-être, elle pourrait avoir une vie nouvelle. Ici, peut-être, elle trouverait les réponses à ses questions.
- Spoiler:
- Pseudonyme : Austrana
- Âge & sexe : 19 ans & féminin
- Expérience Role Play : Je fais du rp depuis 8 ou 9 ans, j’ai commencé sur un forum genre Harry Potter, où je me suis beaucoup amusée. Puis j’ai tenté d’autres styles sur des forums plus ou moins fréquentés, mais je n’ai jamais vraiment trouvé mon bonheur :’( Finalement j’ai pendant plusieurs années travaillé sur des projets personnels de forum, mais je n’ai jamais réussi à trouver la formule parfaite et correspondant vraiment à ce que j’attendais d’un bon forum. Actuellement je viens de sortir de deux rudes années de prépa qui m’ont un peu laissées sur la paille niveau inspiration (mon rêve serait d’écrire mon propre livre de fantasy) et je m’apprête à rentrer en école d’ingénieur. Je pense avoir trouvé sur ce forum énormément de points positifs, aussi bien sur le graphisme que dans l’histoire, le mode de fonctionnement et les membres. J’espère donc rester longtemps à vos côtés !
- Code secret de la charte de Midgard :
PS : J’ai corrigé quelques petites fautes et maladresses que je n’avais pas vu à ma première relecture ^^ Je pense que ma fiche est terminée à présent ^^