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" Drazh Thoragrim "
Drazh Thoragrim
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[Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis]

MessageSujet: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 8 Mai - 4:53

    Roches et rubis ...

    Je me réveillai enfin, suite à une nuit agitée par des rêves sombres. Preuve en était que j'avais réussi à éventrer mes oreillers et que le duvet qu'ils contenaient s'était agrippé à ma barbe. Je me levai, laissant ma couche seule dans la noirceur de ma chambre, toute relative qu'elle était à cette heure précédent le lever de soleil. Je m'habillai d'une tunique simple et d'un pantalon ample, de tissu faits, passai autour de mon cou, après m'être soigneusement débarbouillé et m'être tressé la barbe, un tablier de cuir tanné roussi par des heures au contact des hauts-fourneaux.

    Je pris également un rapide déjeuné et descendis dans mon atelier. Il fallait allumer les fourneau chaque jour, à l'aube, et ce n'était pas sans joie que je m'offrais le luxe de fermer boutique de temps à autre. Mes articulations n'étaient plus ce qu'elles étaient et je sentais que chaque jour qui passait ne faisait qu'empirer les choses. Quand je ne voyageais pas, je perdais en vigueur à une vitesse folle. Bientôt serait le temps d'un nouveau périple, certainement vers Lotheican où je savais que je pourrais trouver des êtres chers à mes yeux. Trois jeunes gens me revenaient souvent à l'esprit. Un Elfe, un et une Mage. Ces braves petits me donnaient malheureusement rarement de leurs nouvelles et la dernière lettre que j'avais reçue devait dater de plus de six lunes. J'avais grande hâte de les revoir.

    Aujourd'hui ne serait pas un jour sans travail. Du boulot à la pelle m'attendait. Ce vieil Angus avait encore ébréché sa lame et un groupe de cousins éloignés venaient de me commander, la veille, un équipement complet pour chasser l'Orc dans les montagnes car l'un d'eux venait de se marier et voulait fêter l'évènement. Singulier mais certainement très distrayant.

    Je me retrouvai donc à faire fonctionner le soufflet de la forge et à alimenter les feus en charbon. La chaleur devint vite suffocante, mais j'avais suffisamment d'années d'expérience que pour ne presque pas être affecté pas ce genre de conditions extrêmes. En fin de matinée, mon marteau fit retentir ses premiers coups. Le sabre du vieux forban fut vite remise à neuf et j'allai la déposer sur le râtelier à côté du comptoir de la boutique. Angus ne passerait pas avant que la soirée soit bien engagée, m'avait-il dit. Je m'attaquai ensuite aux armes et armures de mes cousins dont j'ignorais l'existence jusqu'à fort peu de temps. Je pris à peine quelques heures pour mettre cela derrière moi. Néanmoins, il me manquait encore la pièce maîtresse de la commande. Un heaume serti d'un rubis pour le jeune marié. J'avais déjà préparé le premier, le second, je l'avais complètement oublié. A cette heure les joailliers avaient certainement dû fermer leurs portes à double tour. J'accourus donc vers le seul endroit où je pourrais trouver ce genre de cristaux, la mine de Tubalcain. Fort heureusement, des ouvriers avaient découvert un important gisement de cette pierre rouge il y avait de cela deux lunes et n'avaient pas tout extrait à coups de pelle et de pioche.

    Je descendis quatre à quatre les marches qui me conduisaient vers le centre du monde. Les couloirs étaient larges et étançonnés avec de larges troncs de pin. Des torches recouvraient chaque parois à distance égale. De petits stalactites tombaient du plafond, lui-même très haut et légèrement incurvé. Ces galeries ressemblaient plus à une cathédrale souterraine qu'à un site minier. J'étais presque arrivé à destination, claudiquant, ma pioche frappant contre ma jambe, quand j'entendis un grand bruit, comme le choc de deux rochers pour ainsi dire. C'était étrange car plus personne n'était sensé se trouver ici à ce moment de la journée. Tout intrigué que j'étais, je changeai de direction et me rendis vers l'endroit d'où provenait ce son d'une grande puissance. J'entrai dans le boyau en question, de nombreuses petites pierres roulaient sur le sol de manière désordonnée, et, bouche bée, j'assistai à un spectacle des plus singuliers ...
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 8 Mai - 23:30
Lumïa

Déjà, l'astre solaire déclinait dans de chaudes teintes au-dessus de la cité aux milles merveilles, hachant les fantastiques silhouettes des habitations et bâtiments administratifs, et la lumière, derrière mon frêle corps si blanc, projetait des ombres fantastiques s'étendant jusqu'à plusieurs mètres. Passant de part et d'autre de ma personne, pourtant particulière, ces riches et pressés badauds plongés dans leurs affaires de joyaux si compliqués ne levaient même pas la tête, n’arquaient pas un sourcil perplexe; aucun bambin exaspérant ne venait me tâter les joues pour s'assurer de mon appartenance à la race humaine, aucun savant fou ne me séquestrait pour expérimenter ma résistance à la douleur. C'en était presque grisant, mais je ne pouvais rester ici. En premier lieu car des rumeurs de vol et de bagarre provoquées par un garçon fantomatiques s'étaient un peu trop ébruitées à mon goût, mais aussi et surtout car ce lieu était trop chargé en souvenirs trop douloureux pour être évoqués; partout où j'allais, qu'importe quelle rue splendide j'arpentais, la tour du laboratoire de Lumïa me menaçait de sa taille démesurée, ombrageant ma joie de découvrir tant de magnificence à chaque coin de bâtiment. Devant mes paupières mi-closes pour échapper à la lueur rubis du soleil en plein déclin s'étendait un immense et grandiloquent édifice tout de briques peintes vêtu qui m'écrasait de sa taille gargantuesque; un flot d'individus de divers horizons s'échappaient par milliers des portes de la gare. J'aperçus, entre autres Elfes et humains, de nombreux individus de petite taille, fortement équipés et une barbe tressée, lisse et soignée pendant jusqu'à leur genoux, déambuler; ils parlaient fort et avec enthousiasme, et leurs armes dans leur dos provoquaient un fort cliquetis métallique. Je supposai que ce soit des Nains, j'en avais lu quelques bribes d'informations à la piteuse bibliothèque du bidonville.

Fendant la foule de mes frêles bras, je bataillais bec et ongles pour me fondre dans la masse entrante dans le bâtiment; aux bouts de maints efforts, je finis par me faire emporter par la horde de badauds qui pénétrait le bâtiment, et je me retrouvai à l'intérieur. Là-bas, l'édifice ne m'époustoufla pas moins que le reste de la cité: une demi-douzaine de voies de chemin de fer s'étendaient sur plus d'une centaine de mètres devant mes pieds; à ma gauche se trouvaient six gouffres béants dans les murs de la gare, et soudain, surgissant de nul part dans un fracas assourdissant semblable a une bataille à l'épée, un monstre tout de fer noir et de vapeur s'engouffra sur une des voies, arrivant de l'extérieur. A l'avant, une fantastique locomotive terminait de freiner alors que la vapeur sortant de sa gigantesque cheminée n'avait pas fini de s'échapper; a mon étonnement, de ce cheval de fer ne s'échappèrent non pas des gens pas centaines mais des marchandises par milliers. Un train sans personne à l'intérieur... C'était ma chance. Justement, sortant d'un trou du mur semblable, à ma gauche en arrivait un nouveau.

Dépêchez-vous de tout charger, on part pour Tubalcain dans dix minutes! Allez, tas de larves!"

Manifestement, un employeur s'évertuait à faire s'agiter ses larbins; sans aucun mal, je me faufilai jusqu'a la suite de wagons qui venait d'arriver ; je repérai rapidement un wagon à bestiaux dans lesquels piaffaient d’impatience de nombreux chevaux attachés et entassés. Le compartiment ne contenait pas de portes et beaucoup de paille dans lequel je n’eus aucune difficulté à me camoufler. Bien vite, un sifflet retentit tandis qu’un employé s’affairait à jeter un coup d’œil rapide dans tous les wagons pour vérifier la présence de toutes les cargaisons ; il ne remarqua pas les deux taches dorées qui le scrutaient depuis un coin sombre. Le train s’ébranla.

Tubalcain, gare de fer

Le trajet fut sans histoire, et je découvris encore une fois avec stupeur l’énorme édifice qu’était la gare de fer. Légèrement plus petite que celle de Lumïa, mais plus grise et métallique, le bruit qui régnait ici n’en était que plus assourdissant encore. Cette fois, je n’eus aucun mal à sortir du bâtiment étant donné que je dominais tous les courtauds d’une tête ; mais ma taille n’était pas la seule chose qui me faisait sortir de l’ordinaire. Ma blancheur immaculée – ma nouvelle cape ne pouvant que renforcer cet aspect - contrastait avec violence sur les Nains qui ici, n’étaient pas tous aussi propres et soignés que précédemment ; ma couleur de neige contrastait avec la leur, plutôt anthracite pour la plupart. Je n’avais absolument aucune idée de la direction dans laquelle me diriger avant d’apercevoir l’épaisse fumée noire s’échapper dans l’atmosphère, au loin. Ici, tout n’était que saleté, mais j’y étais habitué.

Tubalcain, Mine de charbon

Une douce lueur ensoleillée pointait au loin tandis que je pénétrai un bureau adjacent a des escaliers interminables. Une pancarte « ON EMBEAUCHE MINEURS » était placardée sur le mur. La pièce, plutôt exiguë, ne présentait qu’un bureau en bois au centre d’elle-même. Il me serait peut être bénéfique de me faire un peu d’argent de poche en usant de mes pouvoirs…

- Qu'est ce que tu viens faire ici petit? On embauche des travailleurs ici, pas des pleurnichards!

- Vous vous trompez, j'ai une grande expérience. Je maîtrise la roche.

Le nain, assis derrière sa table de travail, riait d'un rire gras et sonore, que je fis taire et lui plaçant une lame minérale sous la gorge. Celle ci flottait dans les airs. Soudainement, il se tut, louchant sur l'arme volante, avant de s'esclaffer à nouveau.

- Tu me plais, petit. On paye à la journée ici, tu commences maintenant. Emporte une pioche et descends. Tu peux pas te tromper, c'est tout en bas.

- Je n'ai pas besoin de pioche.

Dévalant les marches vers les enfers, tel un héros d'une catabase, je ne pris même pas la peine de lever la tête pour admirer cette cathédrale minérale qui s'élève plusieurs dizaines de mètres au-dessus de ma tête. Bien vite, je m’engouffrai dans une des galeries, au hasard, et formai rapidement Stephano et Roberto, son adjoint ; ce n’était pas la matière qui manquait. J’employai, pour le corps, des caillasses plus petites, et, pour les bras et les jambes, des blocs plus imposants. Je fermai les yeux, et me concentrai. Les deux atronachs prirent vie, frappant la roche en rythme, tandis que sous mes paupières closes, mes iris brillaient sous l’effort; le choc des minéraux rythmés me faisaient penser a une musique tribale.
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 11 Mai - 22:05
  • Golems de pierre ...

    Je remarquai en premier lieu deux énormes créatures toutes de pierre faites, elles étaient mal dégrossies et leur traits ressemblaient plus à ceux des primitifs qu'aux hommes que l'on trouve aujourd'hui sur Midgard. Elles martelaient le roc à une cadence soutenue, arrachant des pans de rochers d'une taille respectable. Mais quelque chose attira mon regard ... Au sol, quelque chose, un Humain, aux cheveux blancs, me rappelant de manière très étrange quelqu'un que je connaissais et appréciais. C'était un petit Homme, enfin, de là où je me trouvais ça semblait être un gosse. Une lumière jaunâtre émanait du dessous de ses paupières, quelque chose de légèrement perceptible mais dans cette semi pénombre il m'était aisé de voir ce point lumineux. Surtout que ma constitution de Nain me permettait de voir un peu mieux dans le noir, je n'étais pas nyctalope comme quantité d'Elfes, loin de là, mais je pouvais m'y retrouver aisément dans des tunnels comme celui-ci.

    Cet enfant avait-il été enlevé par ces infâmes créatures ? Avaient-elles l'intention de créer une armée à partir des roches présentent sous la ville ? Ou bien, le point de lumière dans ses yeux montrait-il qu'il était l'instigateur de la naissance de ces deux monstres ? La seconde solution semblait aussi farfelue que la première. Il aurait fallu un pouvoir considérable, comparable à un mage ayant terminé ses études dans une académie de prestige, pour animer ces atronachs. Et pour que des golems de pierre se rendent sous Tubalcain, il aurait fallu que toute la population soit aveugle. C'était une question insoluble que j'avais moi-même mis sur le tapis, à moi d'en tirer de bonnes conclusions et de ne pas commettre d'erreurs. Peut-être que, pour une fois, mon matériel n'étant pas adapter, je devrais renoncer à la charge sans sommation et sans pitié, j'aurais pris cher et je ne me serais certainement pas relevé, habillé comme je l'étais.

    Je m'avançai en direction de l'enfant, de la manière la plus furtive que je pus adopter, j'étais un membre du Petit Peuple, pas un Sylvain. La lumière venant des galeries, d'où je venais, projetais mon ombre dans tout le couloir, super approche ! La furtivité y était, c'était sûr ... Je crois que le pire était que le couloir résonnait et que l'on entendait ma pioche frapper ma hanche, mais le bruit causé par les monstres faisait passer inaperçue à ce petit choc irrégulier. A quelques mètres seulement de lui, un des golems cessa de frapper le roc et amorça une rotation, je crus que ma mort était proche, mais il se remit en place et continua son œuvre destructrice. J'arrivai juste derrière lui et commençai à lui donner de petites tapes, je lui murmurai également de la voix la plus douce dont j'étais capable :

    Petit Homme ? Petit Homme réveille toi ! Je ne te veux aucun mal, je viens te sauver des deux énormes machins qui sont entrain de creuser un tunnel à eux seuls. Suis-moi je vais te sortir de cette mine.

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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Dim 12 Mai - 4:45
Plus rien ne restait au monde. Plus rien hormis le bruit régulier du choc minéral qui résonnait dans mes tympans, plus rien hormis la sensation de mes bottes de cuir souple sur la pierre; tout mes autres contacts physiques, tout mes autres sens étaient relégués au second plan, et sous mes paupières mi closes, mes iris flamboyants sous la concentration projetaient les ombres plongeantes de Stephano et Roberto, mes deux atronachs relégués au rang de mineur. Les deux golems, de leurs lourds bras mal dégrossis, travaillaient en quelque sorte pour moi, même si le terme était incorrect étant donné que c'était par mes dons que je les animais; ce dur labeur gourmand en concentration avait le mérite de me rapporter gros... Cela me permettrait, quelques fois dans ma vie, d'acheter des choses, et de ne plus être un pauvre enfant des rues chapardeur; ce n'était pas plus mal.

Soudain, une légère dissonance, un léger défaut dans les rythmes tribaux se fit entendre; avais-je faussé la cadence en baissant ma concentration? Impossible. Non, la source du bruit en était tout autre: un léger cliquetis mécanique venait troubler cette perfection auditive, car nul autre son impur ne venait briser mon travail. La vue vint bien vite se rajouter à l'ouïe, et je n'aurais pu certifier que l'odorat n'y avait pas joué un brin; la lueur d'or qui avait empli la cavité était transpercée par des ombres mouvantes et irrégulières. Au vu de son armure et de la silhouette de sa pioche, il s'agissait d'un courtaud tout ce qu'il y avait de plus cliché, lourd, équipé, mineur ou forgeron. Je ne savais si il cherchait à être discret, mais c'était raté; mon état de concentration n'était pas tel qu'il réduise mon acuité à un tel point critique. Voulant savoir s'il était agressif, je marquai une torsion de Roberto, et son buste pivota simplement sur ses jambes alors qu'il avait cessé son martèlement; mais le Nain se figea à la vue des yeux de rubis de mon ami minéral. Je le replaçai à sa position initiale et continuai son labeur.

De sa main que je sentais gantée, il me tapotait l'épaule, et s'adressait à moi d'une voix éraillée, mais plus douce que ce que à quoi je me serais attendu.

Petit Homme ? Petit Homme réveille toi ! Je ne te veux aucun mal, je viens te sauver des deux énormes machins qui sont entrain de creuser un tunnel à eux seuls. Suis-moi je vais te sortir de cette mine.

J'ouvris les yeux, et mes golems se stoppèrent. Je les maintins sous cette forme humanoïde, et me tournai pour regarder mon interlocuteur en face. Il s'agissait d'un individu qui aurait pu représenter le petit peuple à lui tout seul; une barbe grise relativement propre, tressée avec amour, pendait à son menton. Juste au dessus se trouvait un vieux nez terne et légèrement ridé, et ses yeux, quelques centimètres plus loin, étaient révulsés. L’anthracite était la couleur générale du personnage, au vu de ses vêtements et de sa pilosité grisâtre.

- Je m'en sortirai, ce sont mes golems. Mais vous pouvez peut-être m'aider; je cherche un forgeron pour un travail assez... Spécial.

J'avais besoin d'une épée. Une lame de pierre, que je sertirais de rubis et d'or, alias des yeux de Roberto et Stephano, car les golems n'étaient pas toujours déployables partout; et je me devais d'être sur mes gardes en permanence. Je savais changer la roche en magma, avec du temps, de l'énergie et de la concentration, mais je ne pouvais la mouler ni l'affûter; il me fallait un as de la forge, et quelque chose me disait que j'en avais un devant mes yeux.

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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Ven 24 Mai - 22:50
///HRP\\\ Je ne porte par d'armure et je suis lavé <_<
  • C'est en forgeant que l'on devient forgeron ...

    Suite à ma tentative de sauvetage un peu bancale, le petit Homme se releva et m’énonça que je n'avais pas à m'inquiéter pour lui car il était le sorcier qui avait conjuré ces golems. Sûr que je n'avais plus peur pour lui, mais je tremblais pour moi et les miens, un enfant capable de faire tenir debout deux atronachs et ne pas se fatiguer outre-mesure était certainement d’une puissance phénoménale, mieux valait de ne pas le contrarier. Il m’expliqua aussi qu’il recherchait quelqu’un sachant battre le fer et le modeler à sa guise, un forgeron somme toute, pour un travail des plus singuliers. Je ne savais pas trop quoi répondre à ce petit Humain, plus grand que moi en taille mais certainement pas en âge. Ne sachant pas de quelle sorte de travail il s’agissait, peut-être réaliser un anneau ou bijou en ce genre, les mages ayant des fantaisies qui me dépassent, je ne pouvais pas vraiment refuser, surtout que l’argent n’était plus ce que je possédais le plus, il s’agissait de lettres de crédit dans ce cas … J’étais quelque peu ruiné et j’avais la chance d’avoir acheté mon atelier sans quoi j’aurais été jeté à la rue, livré à mon sort.

    Un travail spécial que tu dis ... Je me nomme Drazh et comme tu as déjà pu le constater, je suis un Nain. Mais je suis aussi un forgeron, il me semble que tu as du flair toi ! J'accepte ta proposition mais j'espère pour ta personne que tu pourras payer en conséquence, c'est que je ne roule pas sur l'or en ce moment, moi !

    Je me retournai et, après avoir prononcé ces paroles et lui avoir proposé de me suivre, remontai calmement les marches menant à l’air libre, air un tant soit peu pollué par les gaz et autres émanations de la ville, mais libre tout de même. La lumière naturelle remplaçait, niveau après niveau, celle des torches et des lampes à huile. J’arrivai enfin en surface, là où l’agitation remplaça vite le silence religieux des profondeurs. Je regardai derrière moi si l’enfant avait suivi et il semblait que oui, sa tignasse blanche dépassant tous les membres de mon peuple et le faisant ressembler à un phare ayant la possibilité de se mouvoir, certes la comparaison n’était pas grandiloquente mais elle était ce qu’elle était. Je passai par la place, sous le palais du Roi, où, comme chaque semaine se déroulait un immense marché. La demeure du monarque était chaque fois plus sombre, comme si l’esprit du vieux Oldor se reflétait sur cette construction qui, au contraire de celles de Lotheican, n’avait pour toute magie que quelques portes piégées à l’étage de la chambre du souverain. D’après les rumeurs qui circulaient, le chef du Petit Peuple n’employait plus que quelques majordomes et serviteur, ainsi qu’une garde rapprochée, ayant renvoyé tous les autres, pour avoir plus de revenu pour continuer sa quête, celle de retrouver Aulë. D’autres diffamations s’étaient répandues comme quoi c’était le général de la garde de la cité, aucune armée rémunérée n’existant vraiment, qui tirait les ficelles de la politique, qu’il prenait toutes les décisions et qu’il envisageait fort de se lancer dans une croisade contre le Sultanat du désert, le royaume de Hagor. Tout cela n’était que balivernes bien entendu. Je me surpris moi-même en tournant ma clé dans la porte de ma maison, je ne pensais pas avoir continué à avancer pendant que je réfléchissais au sort des miens et pourtant j’étais arrivé à destination. Le gamin … j’avais complètement oublié le gamin ! Avait-il réussi à me suivre ? Je l’espérais fortement, sans quoi il aurait besoin d’une bonne mémoire et d’un bon sens de l’orientation pour pouvoir s’y retrouver au milieu de la fourmilière qu’était la capitale. Mes soucis furent vite dissipés car, à l’angle d’une rue plongeant vers l’avenue commerçante, là où je tenais boutique, je vis à nouveau la tignasse blanche se démarquer des autres passants …


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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 25 Mai - 1:10

Devant mes yeux se trouvait un courtaud tout ce qu'il y avait de plus banal, hormis un petit élément: une barbe grise, soignée et tressée avec visiblement beaucoup d'amour ornait son visage ridé. Bien vite, je me relevai, dépoussiérant rapidement de la main mon pantalon sans quitter du regard le nain; je lui avait fait part de ma volonté d'exécuter un travail de forgeron particulier, et cela eut l'effet escompté, c'est à dire attiser sa curiosité. Il demeura pensif un instant, les yeux perdus dans le fond de la caverne, boyau obscur dont la fin n'était discernable, avant de reposer ses yeux gris sur ma personne. J'imaginais la scène vue de l'extérieur, et je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire; un gamin albinos d'une douzaine d'années qui surpassait en taille son compagnon nain... C'était pour le moins hétéroclite. Il s'adressa alors à moi d'une voix calme ety posée, un peu usée par les nombreux printemps passés du forgeron.

Un travail spécial que tu dis ... Je me nomme Drazh et comme tu as déjà pu le constater, je suis un Nain. Mais je suis aussi un forgeron, il me semble que tu as du flair toi ! J'accepte ta proposition mais j'espère pour ta personne que tu pourras payer en conséquence, c'est que je ne roule pas sur l'or en ce moment, moi !

Je supposai que j'allais devoir me sacrifier des yeux de Roberto et de Stephano... Quel dommage. Mais je m'y attendais, forger une épée n'était pas un travail facile et les artisans de ce genre n'étaient, à mon humble avis, peu payés pour le travail fourni. J'avais vu juste, j'avais repéré un homme de la forge apparemment apte à m'aider. Joignant le geste à ses paroles, le courtaud fit rapidement volte-face avant de m'inviter à le suivre d'un geste de la main; le bougre était plutôt rapide, et le fait que j'avais envie, cette fois, de me délecter de l'architecture naine - ce que je n'avais nullement fait à ma première visite ici - n’arrangeait rien à l'écart qu'il creusait. Il remontait quatre à quatre les marches finement taillées avec une énergie insoupçonnée; je pris le temps cette fois de lever le menton afin d’observer cette véritable cathédrale minérale, au vu de la hauteur du plafond. On pouvait raconter tout ce que l’on désirait sur les nains personne n’aurait pu critiquer leur sens de l’architecture, de la forge et de la mine. Il était même plutôt amusant et ironique de constater à quel point les courtauds avaient la folie des grandeurs – en sous-sol, s’entend ; jamais je n’avais ouï la rumeur d’une construction du petit peuple qui s’élevât plus que quelques mètres.

De part et d’autre de l’escalier étaient posées de nombreuses torches ainsi que diverses lampes, à huile par exemple, qui étaient, au fil de mon ascension, remplacées par la lumière naturelle que produisait le soleil camouflé. J’eus enfin tout le loisir de pouvoir jouir de la lumière solaire – je n’étais jamais très à l’aise en sous-sol, non pas claustrophobe, mais je n’aimais pas imaginer les tonnes de roche au-dessus de mon crâne – lorsque nous franchisâmes enfin la dernière marche qui nous ramena sous le ciel pollué de Tubalcain. Bien vite, l’agitation bruyante remplaça la quiétude sonore souterraine, et je dus à nouveau me démener pour ne pas me faire distancer parmi la foule de petits individus tandis que je tentais de suivre le dénommé Drazh qui filait à grand pas devant moi, pensif. C’était une vision étrange que j’avais là, un regard une dizaine de centimètres plus haut que les courtauds, et j’avais la magnifique perspective visuelle du haut du crâne des appartenant au petit peuple.

Après maintes fois ou je crus avoir perdu le forgeron, je l’aperçus finalement au con de la rue, ouvrant un atelier ; je m’empressai de l’y rejoindre, et il m’invita à entrer. Sans prendre le temps d’apprécier l’intérieur typiquement nain, je m’adressai à lui ; je lui devais quelques explications.

- J’aimerais que vous me forgiez une épée de pierre, la plus tranchante possible, et plutôt imposante. En guise de matériau de construction, j’avais pensé au silex ; et j’aurais aimé, même si je doute que cela soit réalisable, que je puisse la dégainer sans posséder un fourreau mesurant tout mon dos. En guise de payement, j’ai ici deux pépites d’or et deux rubis, tous deux très purs. J’espère que cela suffira.
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 19 Juin - 8:07

  • Plans et idées ...

    Après nous être faufilé par l’entrebâillement de ma porte, le gamin s'arrêta net et me fixa d'un air des plus déterminé, il se mit alors à parler :

    J’aimerais que vous me forgiez une épée de pierre, la plus tranchante possible, et plutôt imposante. En guise de matériau de construction, j’avais pensé au silex ; et j’aurais aimé, même si je doute que cela soit réalisable, que je puisse la dégainer sans posséder un fourreau mesurant tout mon dos. En guise de payement, j’ai ici deux pépites d’or et deux rubis, tous deux très purs. J’espère que cela suffira.

    Certes l'idée était des plus saugrenues, une épée de métal était déjà une arme d'excellente facture, surtout lorsqu'elle venait d'une ville comme la mienne, mais elle me tentait, j'avais envie de me lancer un défi et il tombait à pic. Néanmoins, lorsqu'il aborda le sujet du fourreau, je fus étonné d'entendre qu'un aussi jeune Humains soit au courant des pratiques concernant les poches de vide. Mon souci n'était non pas de trouver l'argent nécessaire à cette pratique, c'était au client de prendre en charge les payements, mais bien de dénicher un mage capable de réaliser cette opération sans y laisser la vie ... Un problème insoluble, ou non. Un idée me vint à l'esprit, pour réaliser mes armes si spéciales, que je portais toujours sur moi mais qui se trouvaient amoindries à l'aide d'un mécanisme des plus sophistiqués se trouvant lui-même installé dans des bijoux contenant des trou dont la fin était impossible à trouver et dont l'espace intérieur était considérable en comparaison avec ce que peut laisser entrapercevoir une chevalière des plus travaillées, mon feu ami Mage avait enchanté le nombre exact de quatre pierres pouvant contenir une seule utilisation du sort chacune, mon premier essais ayant été une catastrophe et ayant perdu l'une des quatre onyx, car il s'agissait d'un de ces minerais de la couleur jais, il m'en avait, à l'époque, resté trois. Deux avaient été utilisées depuis lors pour l'incrustation de mes bijoux et servaient de réceptacle à l'énergie du catalyseur magique qui me permettait d'alimenter le sortilège, qui consommait une quantité de mana impressionnante, tant le déploiement du bouclier et du marteau était complexe. La troisième devrait, en toute logique, pouvoir servir de catalyseur au fourreau, que je comptais réaliser à l'aide de cuir et le teindre d'une couleur blanche, qu'il s'accorde au silex, mes plans déjà entrain de se modéliser dans mon cerveau, même si l'aboutissement de cette demande était des plus incertains, et, à l'image des deux premières, devait contenir tout ce qui était nécessaire pour appliquer l'enchantement sur le contenant.

    Je laissai donc le jeune homme seul dans le hall de mon atelier et je courus en direction de mon étage, montant quatre à quatre les marches, toujours grinçantes, de mon escalier. J’ouvris le loquet de mes appartements et m’engouffrai dans la pièce principale, légèrement en désordre. Un coffre en fer et gainé d’or trônait sur une table basse, c’était lui que je cherchais. Je sortis, avec le plus de rapidité possible, mon trousseau de clefs, elles étaient assez simples, je n’étais pas doué dans la réalisation de serrures et encore moins de clefs, elles avaient le désavantage de toutes se ressembler, je les insérai une à une dans l’encoche prévue à cet effet, les mains tremblant à l’idée de réaliser une nouvelle arme. Ce fut l’une de celles du milieu qui réussi à ouvrir le coffret, un léger grincement se fit entendre, me rappelant que je ne l’avais plus ouvert depuis le départ d’un elfe dont le nom m’échappait mais dont la personnalité, sombre et triste, m’avait marqué.

    L’onyx était là, elle avait perdu de son éclat, elle était mat, elle rendait magnifiquement bien et le fourreau sur laquelle je la sertirai serait à la mesure de sa beauté. Mon idée était déjà belle et bien dessinée, il serait blanc et sur lui seraient enchâssés sept éclats de silex taillé et poli, la huitième place serait occupée par la pierre noire au reflet perdu. Cette épée aurait un nom à la mesure de sa dangerosité, surtout que le gamin semblait plutôt habile avec les arcanes. Je lui donnerais un nom elfique, le runique n’étant pas adapté pour nommer une lame. Je ne savais encore quoi, mais l’appétit vient en mangeant comme dit le dicton !

    Je descendis au rez-de-chaussée pour retrouver l’Humain et lui annonçai mes intentions, mais, après lui avoir expliqué les quelques détails techniques de la réalisation de son projet, je remarquai que j’avais commis une terrible faute de la part d’un Nain, dont on dit que la race est conviviale est chaleureuse, j’avais oublié de demander à mon client et invité de se nommer. C’est pourquoi je lui dis :

    Mon jeune Monsieur, pardonnes-moi pour mon impolitesse ! J'ai oublié de te demander de me donner ton nom, j'en suis gêné à un point que tu ne peux imaginer ! J'espère que cela n'affectera pas nos relations professionnelles actuelles !



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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Dim 30 Juin - 3:55
Après plusieurs minutes de course endiablée durant lesquelles je ne pouvais que, par ma taille, distinguer le sommet du crâne des courtauds et difficilement de Drazh, l’individu que je tentais de suivre, je ressentis, sur le pas de la porte de son atelier, une pointe de soulagement de m’être sorti sans encombre de cette épreuve mettant à mal tous mes sens ou presque ; désormais, l’entrebâillée porte lourde de bois sombre s’ouvrait à moi, et je laissai bien vite derrière moi la nauséabonde cité naine et ses façades grises pour jouir de la douce chaleur ambiante et de l’intérieur, sommaire mais plaisant, du forgeron, aux devises typiques des individus du petit peuple : fonctionnel. Cependant, je ne doutai pas qu’il avait la possibilité, dans ses quartiers personnels, de jouir d’un certain confort ; après tout, pourquoi s’en priver, lorsqu’on en avait les moyens ? Manifestement, je me trouvais dans le hall de son atelier, réservé aux affaires, destiné à accueillir des clients. Ma voix rauque s’éleva alors pour emplir la pièce, pas plus gaie que les murs gris ; cependant, je lui devais des explications.

 
J’aimerais que vous me forgiez une épée de pierre, la plus tranchante possible, et plutôt imposante. En guise de matériau de construction, j’avais pensé au silex ; et j’aurais aimé, même si je doute que cela soit réalisable, que je puisse la dégainer sans posséder un fourreau mesurant tout mon dos. En guise de payement, j’ai ici deux pépites d’or et deux rubis, tous deux très purs. J’espère que cela suffira.
 
Je sentais toujours ma petite bourse aplatie contre ma ceinture, vulgairement faite de tissu, acheté à un piètre marchand, rapidement ; je ne portais que peu d’intérêt à l’endroit où je plaçais mes économies, et personne n’arrivait à me voler, de toute manière : mon expérience dans ce domaine était trop importante pour me laisser piéger. Celle-ci était masquée par ma veste de cuir brun tombante, mais je sentais les quatre cailloux évoqués il y avait une seconde, probablement les derniers ou presque, qui n’attendaient qu’à être dépensés ; le prix proposé me semblait honorable, et s’il ne convenait pas au nain ici présent, il allait devoir attendre que je reçoive ma paye en tant que mineur, car je craignais que ces minéraux étaient les derniers vestiges de mes précédents pécules accumulés.
 
Manifestement, il semblait satisfait de sa potentielle paie, car il ne la rechigna pas un instant, et, sans me poser plus de question, il s’élança avec une vélocité insoupçonnée vers son étage, probablement un quartier privé, me laissant seul dans son hall ; les seuls sons qui venaient troubler le silence créé par ma solitude – temporaire, je ne pouvais que l’espérer – étaient désormais les craquements causés par les pas du nain, sur son ancien plancher. Je n’étais pas expert en la matière, mais je ne pouvais qu’évaluer celui-ci comme ancien, dans le bon sens du terme ; au final, l’architecture du petit peuple avait un certain charme, et on ne pouvait dire qu’elle manquait de praticité. Je finis par m’asseoir sur une chaise trainante, les articulations raidies par cette petite course – lente, mais semée d’embûches – et par cette attente, debout, au centre de la pièce ; le nain n’était pas particulièrement long à revenir, mais je fatiguais, piétinant sur place.
 
Il revint enfin, enthousiaste, pour m’exposer ses projets ; il courait presque vers moi, et sa barbe tressée et soignée, grise, se balançait de gauche à droite. Il me conta alors diverses idées des plus sophistiquées, me surprenant par ses dires : il semblait possible de ne pas être contraint de soutenir la lame continuellement dans son fourreau, par un astucieux procédé magique ; il avait, en outre, plusieurs trouvailles esthétiques en tête, autant pour le fourreau – prévu blanc, à mon image- que pour la lame, et je ne doutais pas un seul instant de la splendeur dont l’arme allait revêtir ni des prodigieuses capacités du forgeron.
 
Mon jeune Monsieur, pardonnes-moi pour mon impolitesse ! J'ai oublié de te demander de me donner ton nom, j'en suis gêné à un point que tu ne peux imaginer ! J'espère que cela n'affectera pas nos relations professionnelles actuelles !
 
Sa voix était chaleureuse, emplie d’une pointe de sagesse que l’on acquiert en vieillissant ; nul doute que, dans l’intimité, c’était une très agréable personne, aussi rassurante qu’un feu de bois dans une cheminée lorsque les flocons tombaient dru dehors.
 
Nul besoin de s’inquiéter à ce niveau, maître nain. Je me nomme Samuel Michaelis, de Lumïa.
 
Il était, de plus, des plus polis ; somme toute, je ne pense pas que j’aurais pu tomber sur un forgeron plus approprié pour ma demande : ce n’était ni le talent, ni la motivation ni les traits de caractère qui auraient pu démentir cette affirmation. Il semblait avoir réglé mon problème du transport avec une poche de vide, mais je me doutais que le silex n’était pas des plus faciles à maîtriser. Une idée me vint alors à l’esprit ; je ne l’avais jamais expérimenté sur cette matière, mais il était toujours possible d’essayer.
 
Monsieur le forgeron, j’ignore si vous avez une idée sur la façon dont vous allez procéder pour modeler à votre guise le silex, mais je peux peut être vous aider. Avec un peu de temps et beaucoup d’énergie et de concentration, il est possible – malgré que je ne l’aie que tenté sur de la roche basique – que je réduise le silex à l’état liquide, sa température de fusion avoisinant le millier de degrés, au simple coût d’un peu de mes ressources. En outre, je peux aider par moult autres façons, comme déplacer des blocs minéraux, ou encore les séparer en deux.

 
J’espérais que le nain ne soit pas trop indépendant et qu’il allait accepter mon aide, car je n’avais nulle envie de rester pendant des jours, voire des semaines sans rien faire hormis du tourisme à Tubalcain, ville que je n’affectionnais que peu, principalement à cause de la pollution qui y régnait et de l’animosité de certains des habitants ; il me tardait à vrai dire un peu de reprendre le train en sens inverse pour retourner à la cité aux mille merveilles, malgré que je ne doutai de la gentillesse de certains individus.
 
Enfin, bref, j’ignore de quel moyen vous comptez vous y prendre, mais si je peux vous aider de quelque manière que ce soit, sollicitez moi, n’hésitez pas.

 
Pour ce nain, j’avais sorti le langage soutenu, celui parlé dans les livres et non pas celui du bidonville ; de temps en temps, cela ne faisait pas de mal, et cela ne pouvait que me rehausser dans l’estime des individus que je croisais.
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 27 Juil - 8:49
Michaelis … Ce nom ne m’était pas inconnu, je l’avais déjà entendu mais je ne me souvenais où, c’était une sensation désagréable de ne pouvoir me rappeler de cette information qui semblait ne pas dater tant que cela, la mémoire me revenait, morcelée, des bribes de paroles, des images vagues, Michaelis … Une volonté semblait  s’opposer à mon esprit qui, vaillamment, bataillait pour glaner des informations, un mur, comme si ma pensée avait été altérée par quelque sort. Je tentais de percer cette protection, comme une lance frappant un bouclier à répétition, je ne lâchais pas prise, c’était trop étrange que je ne puisse évoquer cette pensée, j’avais beau me faire vieux, je n’étais pas sénile et je ne souffrais en aucun cas de pertes de mémoire.

Cette barrière céda brutalement et l’image d’un homme grand, d’une maigreur morbide, aux cheveux décolorés et semblant constamment fatigué, avec de véritable défroques de clochard, mais à la langue acerbe et à l’esprit perspicace, je l’avais déjà rencontré, nous nous étions déjà parlé. J’avais fait sa connaissance il y avait de cela quinze ans, il flânait dans les ruelles cherchant quelque chose qui m’était inconnu, je l’avais abordé car il semblait être perdu, un détail intéressant était que je m’étais fait comme réflexion qu’il avait l’air de quelqu’un de convenable et que si c’eut été une autre personne je ne m’en serais pas approchée, quelque chose qui ne m’était pas souvent arrivé. C’est un peu contre ma volonté que je fus attiré dans un bistro des plus louches et me retrouvai assis à l’écart de la foule qui s’était rassemblée en cette fin de soirée d’hiver, il m’avait posé des questions étranges, me demandant s’il existait une magicienne, une sorcière, puissante dans ma ville, m’oppressant, rendant l’air lourd, presque irrespirable. Cela se déroula de cette manière, il planta son regard dans le mien, amenuisant ma résolution.

- Vous allez m’écouter, petit homme, dit-il d’un ton doucereux, je cherche quelqu’un, une femme, avec de grands pouvoirs, avez-vous connaissance de l’existence d’une personne suivant cette description ?
- Je … Je n’en sais rien, balbutiais-je perturbé.
- Allons, creusez-vous un peu la tête comme vous excavez vos galeries, il doit bien exister une femme comme cela dans une métropole comme la vôtre, même une naine vous savez, je ne suis pas difficile.
- Jeune homme, commençais-je agacé, je ne sais pas ce que je fais ici et je vais m’en aller immédiatement, je ne suis pas une agence matrimoniale !

Je fis mine de repousser le tabouret sur lequel mon postérieur était posé, mais l’air devint brulant tant il était froid, je me rassis, poussé par des membres qui n’étaient plus miens. Son ton changea du tout au tout, il se fit violence pour obtenir sa réponse.

- Je suis certain que vous savez quelque chose, me cracha-t-il au visage, allons espèce de sac à bière, ne m’obligez pas à vous retourner moi-même l’esprit !

Je ne sais pourquoi, mais sa volonté faiblit au moment où je sentis un léger picotement dans mon avant-bras et où une lumière douce monta de cet endroit, il sembla reculer, un rictus se dessina sur son visage, il me dévisagea et me repoussa une dernière fois sur le siège, attrapa ma main droite et en retira un anneau d’or, celui-ci était finement travaillée et représentait les bustes de deux chevaux face à face.

- Pour la peine, ricana-t-il, Maître Thoragrim, faites attention aux étrangers, surtout quand ceux-ci se baladent dans les hauteurs de Duncaïn ...

A cet instant, les souvenirs cessèrent. Je me rappelais bien, en cet instant, que je m’étais réveillé le lendemain à l’autre bout de la ville, sur le parvis de la gare, le hurlement des trains rythmant mon sommeil. Je me souvins aussi que j’avais appris la mort de cet homme dans l’année ou celle qui précédait, voire il y avait trois ans, Lumïa avait été secouée par un puissant tremblement de terre et le corps de cet homme avait été trouvé dans les décombres de ce qui se trouvait être un laboratoire secret, dont le maire Clotaire Lanelle niait l’existence.

Était-ce une coïncidence que ces deux humains portent le même nom et que la même ville soit un lien supplémentaire ? Je n’osais faire de pronostiques car je ne voulais pas juger ce petit sur les actes de son prétendu père, il semblait tout aussi doué que lui pour user de sa langue, en bien ou en mal, mon regard se troubla un instant quand il fit mention de son pouvoir, je ne savais pas si tout cela n’était que simple hasard ou une boucle vicieuse qui n’avait d’autre existence que de me tourmenter. J’essayai d’ignorer tout cela et je me dirigeai vers mon atelier pour mettre par écrit les premiers plans dont je discuterai avec le petit mage, je me penchai sur une table et me saisis d’une plume et d’un encrier, du papier, attendant d’être utilisé, était déjà posé sur le vieux bois. Mais en relevant la tête et voyant le visage dur mais innocent du petit garçon, je ne pus m’en empêcher.

- Tu es le fils d’Adam Michaelis, n’est-ce pas ? Soufflais-je comme s’il s’agissait d’un secret qui ne devrait rester qu’entre nous deux.

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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 27 Juil - 22:03


Après la course effrénée parmi la foule malodorante des nains et son point de vue des plus glorifiants – j’avais eu la chance de jouir de la splendide perspective qu’était le haut du crane de tous les courtauds tout le trajet durant – j’avais fini par rejoindre Drazh Thoragrim qui m’avait distancé un bon moment, malgré quoi j’avais pu rejoindre son atelier sans trop de délai ; j’avais ensuite patienté dans son lieu de travail, le temps qu’il fouille son étage, me laissant seul avec les craquements de ses pas qui résonnaient dans la petite pièce typiquement Naine, ancienne et pratique, comme beaucoup d’éléments dans la vie du petit peuple. La beauté n’était pas toujours au rendez-vous, mais nul ne pouvait nier qu’ils possédaient le sens pratique autant que l’amour de la boisson ou de la guerre – de ce que j’en savais, c’est-à-dire ce qu’en disait les livres humains. Il en était revenu plus enthousiaste encore, semblant avoir réglé le problème du transport par un ingénieux système et avait des tas d’idées esthétiques pour le fourreau en question ; le silex, le matériau prévu pour la lame, n’était pas des plus aisés à manier, je le savais, et je lui avais proposé mon aide pour la fonte de cette roche, mais il n’avait pas répondu. Nous n’avions évoqué plus d’une seconde le sujet de la paye, et j’en étais à me demander s’il ne faisait pas ce travail comme un défi personnel et non pas pour l’argent ; mais je ne doutais tout de même pas que ces joyaux seraient les bienvenus.
 
Le silence s’était à présent installé, tel une couche de neige recouvrant une ville dans la nuit, car je n’avais pas remarqué la transition ; désormais, j’écoutais le sang battre dans mes tempes tandis que le vieux avait un moment d’absence. Je ne m’inquiétai pas ; il était toujours debout, et c’était le principal. Soudain, d’un seul coup, il se réanima, marchant à grand pas vers une petite table et s’emparant d’une plume et d’un encrier, probablement pour coucher pas écrit nos projets ; cependant, alors qu’il allait commencer à gratter le papier, il releva la tête.
 
Tu es le fils d’Adam Michaelis, n’est-ce pas ?
 
Il avait chuchoté, et cela aurait été plus agréable s’il l’avait vociféré au creux de mes tympans au point de me rendre sourd ; comme si c’était notre petit secret à nous et qu’il n’allait l’ébruiter. Foutaises, balivernes. Je laissai le silence reprendre sa place un instant avant de reprendre la parole d’une voix plus grave encore ; je me mis de façon à lui susurrer à l’oreille.
 
Ne fais plus le moindre geste vieillard, sans quoi ta tête sera concassée par deux des briques de ta bâtisse avant que celle-ci ne s’effondre sur ton corps mutilé.
 
 Quel étaient ses liens avec lui ? Pourquoi avait-il pris la peine de m’attirer dans son atelier ? Pour être à l’abri des regards ? Ne savait-il pas que c’était dans un bâtiment en pierre que la situation était le plus à mon avantage ? Adam était-il allé jusqu’à recruter des espions Nains à Tubalcain ? Son organisation criminelle avait-elle tenu bon, assez pour obtenir des infiltrés jusqu’ici ? Je n’étais donc en sécurité nulle part !
 
Maintenant, explique-toi. Quels sont tes liens avec lui ? Es-tu un espion ? Qui a repris la tête de l’organisation ? Que fais-tu ici, quels sont tes ordres ?
 
Je le bombardais de question, et malgré mon envie plus pressante de le bombarder de roches et de fuir loin, je devais m’informer de leur force avant de continuer.
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 27 Juil - 22:43
En m’entendant prononcer ce nom, le visage du jeune homme s’était crispé, le sourire qui le parcourait s’était effondré et une expression de douleur et de haine était à l’affiche, je ne devais pas être le seul à avoir de la rancune pour cet homme, surtout que, maintenant que je m’étais souvenu de sa menace, je savais qui était le commanditaire de la destruction de mon village, de la perte de ma famille, des malheurs qui m’avaient balancé brutalement sur les routes.

- Ne fais plus le moindre geste vieillard, sans quoi ta tête sera concassée par deux des briques de ta bâtisse avant que celle-ci ne s’effondre sur ton corps mutilé, m’intima-t-il au creux de l’oreille.

Son regard, qui depuis le début était fier, un peu arrogant même, s’était mué en un fouillis de pensées, il traduisait sa peur, sa colère, tout passait par ses yeux, je n’avais pas besoin de lui demander quoi que ce soit, je savais que cet homme lui avait fait beaucoup, beaucoup de mal, trop de mal, personne n’avait le droit de maltraiter un enfant, qu’il soit seigneur ou gueux, certes il faut les rappeler à l’ordre de temps à autre, mais leur faire du mal est inutile, cela n’entraine que des problèmes. Une fois encore il prit la parole, mais il cria :

- Maintenant, explique-toi. Quels sont tes liens avec lui ? Es-tu un espion ? Qui a repris la tête de l’organisation ? Que fais-tu ici, quels sont tes ordres ?

Je comprenais mieux pourquoi il était agressif avec moi, il me prenait pour une fouine, un allié de sa némésis, ce que je n’étais pas, je devais avoir souffert, comme lui, des manigances de cet humain, il m’avait attiré dans une embuche, il connaissait mon nom et je n’en avais que plus peur. Mais il semblait, heureusement, qu’il lui était arrivé quelque chose, le petit disait qu’il n’était plus à la tête de son organisation, qui m’était inconnue. Je levai mes mains, en signe de paix, lui montrant que je n’avais aucune arme et que je ne comptais pas lui faire de mal.

- Mes seuls liens avec lui sont une brève rencontre dans une taverne et, j’hésitai un moment tenaillé par les souvenirs douloureux, la mort et la destruction de ma famille et mes amis. Tu dois avoir cette impression que cette ville est trop mécanique, pas vrai ? Moi aussi et beaucoup des miens, seuls ceux qui traitent avec les Hommes sont fiers d’elle, nous autres, nous n’avons pas notre mot à dire. Si je te dis ça, c’est parce que je viens d’ailleurs, j’ai rencontré ton père alors que je débutais mon travail ici, la ville n’était pas encore totalement corrompue à l’époque. C’est dans une taverne que mon sort a été scellé, il m’a pris en aparté et m’a posé question sur question pour savoir où trouver une puissante magicienne, je n’ai jamais répondu et c’est ce qui m’a coûté la perte des miens.

Une larme coulait le long de ma joue, parcheminée par le temps, à l’évocation de mon village, ils avaient souffert pour moi et j’étais en partie responsable de leur destruction, une injustice des plus flagrantes, je ne savais pas comment un tel individu avait pu vivre en liberté si longtemps, il devait être influent … Ou riche …

Le jeune homme sembla se radoucir et je le conviai à monter à l’étage le temps que je réalise mes plans, je n’étais qu’un commerçant, je ne pouvais pas faire grand-chose pour lui et pour apaiser sa peine, tout ce qui était en mon pouvoir était de lui offrir un présent. Il ne semblait pas rouler sur l’or et je supposais que l’achat de cette épée devait être quelque chose qui lui tenait à cœur, je pouvais lui en faire cadeau, certainement … Mais moi non plus je n’avais pas beaucoup et je subsistais tant bien que mal.

Réflexion faite, j’avais une maison, j’avais des amis, ce petit n’avait rien, cette épée serait sienne et je ne lui réclamerai rien en échange, il l’avait méritée. La seule condition serait qu’il m’aide, pour que je lui apprenne quelques rudiments sur mon métier, qu’il ne ressorte pas qu’avec une arme, peut-être que lui faire cadeau d’un entrainement ne serait pas de trop non plus, qu’il sache se débrouiller avec sa lame si jamais il venait à ne plus pouvoir utiliser sa magie.

Après avoir tracé mes croquis, annoté ceux-ci, et les avoir pris sous mon bras, je montai à l’étage pour retrouver le petit Sam, il était assis sur une chaise et regardait l’extérieur par une fenêtre, celle qui donnait sur un des derniers jardins de la ville. Je ne voulais pas le déranger mais il fallait bien que je lui parle, je m’approchai doucement de lui et posai ma main sur son épaule, je lui dis ce que je devais lui dire, son épée serait mon cadeau, mais il devrait m’aider pour cela …
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Dim 28 Juil - 5:58
Maintenant, explique-toi. Quels sont tes liens avec lui ? Es-tu un espion ? Qui a repris la tête de l’organisation ? Que fais-tu ici, quels sont tes ordres ?

 
Ils me surprenaient. Jamais je n’aurais pensé qu’ils avaient rassemblé autant de moyens, conservé une telle force de cohésion après la mort de leur chef ; je m’attendais à une disparition de l’organisation, au moins partielle tout du moins, mais elle semblait toujours briller de sa lumière sombre. J’avais même le sentiment qu’ils s’étaient développés, n’ayant pas le souvenir d’un tel rayon d’action, ni qu’ils engagent des Nains ; c’était même des plus dérangeants car, si je conservais une part de méfiance pour chaque humain de Midgard, j’avais voué une confiance certaine dans le petit peuple et les Elfes. Que cela me serve de leçon. J’étais également étonné qu’ils déploient tant d’argent pour me retrouver, malgré que leurs agents soient malhabiles – me questionner directement sur mes origines n’était pas l’idée la plus subtile qui soit – et vieux ; de toute manière, maintenant qu’Adam était mort, il n’y avait plus personne pour faire des enfants, et l’insensée armée de clones ne verrait jamais le jour, à moins qu’il y ait toujours des enfants en captivité. Si c’était le cas, je ne manquerai pas de les libérer au plus vite, coûte que coûte ; avec l’épée et peut être un allié de confiance à mes côtés, c’était réalisable. Le vieillard pris alors la parole, me tirant de mes pensées.
 
Mes seuls liens avec lui sont une brève rencontre dans une taverne et la mort et la destruction de ma famille et mes amis. Tu dois avoir cette impression que cette ville est trop mécanique, pas vrai ? Moi aussi et beaucoup des miens, seuls ceux qui traitent avec les Hommes sont fiers d’elle, nous autres, nous n’avons pas notre mot à dire. Si je te dis ça, c’est parce que je viens d’ailleurs, j’ai rencontré ton père alors que je débutais mon travail ici, la ville n’était pas encore totalement corrompue à l’époque. C’est dans une taverne que mon sort a été scellé, il m’a pris en aparté et m’a posé question sur question pour savoir où trouver une puissante magicienne, je n’ai jamais répondu et c’est ce qui m’a coûté la perte des miens.
 
Une larme dévala sa joue, dévalant sa peau emplie de rides, parcourant les vallons et collines qu’elles formaient, véritables traces du passage du temps sur ce Nain. Mon visage s’était radouci lorsque j’avais entendu que ce n’était – d’après ses dires – pas un espion, malgré que le doute soit toujours possible ; lui aussi semblait avoir souffert d’Adam. La destruction d’une famille, c’était tout lui ; à la recherche d’une autre mage à séduire, pour ensuite l’assassiner froidement après avoir fait naître un enfant, destiné à rejoindre une armée ou à subir des expériences sur ses dons. Ces pauvres demoiselles, appartenant à la noblesse pour la plupart, étaient charmées par les dons d’envoûtement de l’homme ; très vite, elles tombaient enceinte pour mettre au monde un mage prodige, qu’elles ne voyaient pas grandir, empoisonnées ou tuées dans leur sommeil. J’ignorais combien de fois il avait répété ce processus.
 
Drazh m’invita à monter à son étage que je découvris enfin, pièce moins personnelle que cela à quoi je m’attendais, elle comportait tout de même quelques armes au mur, et de vieux coffres ; peut-être ces objets étaient-ils présent pour la décoration ou les souvenirs, je n’an savais rien, mais son étage était cependant plus axé vers l’habitation que le rez-de-chaussée, clairement son atelier dédié entièrement au travail. Il me laissa seul un instant à nouveau, et je m’installai à la fenêtre, ce qui me permit de constater que la tension d’il y a quelques minutes était retombée d’un seul coup, et ce fut parfaitement calme et serein que je jouis de la vue que l’offrait l’étage du courtaud sur les bâtisses de Tubalcain ainsi et surtout sur un joli jardin empli de fleurs aux couleurs vives et de plantes inconnues. Il revint vite poser une main sur mon épaule, les plans dans l’autre, annotés et tracés avec précision, d’une petite écriture ; la lame serait un cadeau de sa part, il l’avait décidé.
 
Soit. C’est très généreux de votre part, et sachez que je l’accepte avec plaisir, malgré que je trouverais un autre moyen de vous remercier que par l’argent.
 
A ce sujet, j’avais déjà ma petite idée… J’allais probablement lui tailler une statue « grandeur » nature à son effigie, sous son plus beau jour, peinte de jolies couleurs adaptées à l’équipement qu’il porterait dessus. Je n’aurai qu’à emprunter un bloc de pierre dans une carrière.
 
Je peux vous aider de moult façons, comme en fondant la roche ou en transportant de lourdes masses minérales, ou même en réduisant à néant des pierres… Tout ce qui a attrait aux cailloux, en somme. N’hésitez pas à solliciter mon aide.

 
Alors, par quoi commence-t-on?
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Lun 19 Aoû - 9:22
- Nous allons débuter par ce qui est le plus important, il va me falloir du silex, beaucoup de silex, et pour cela, je vais devoir en extraire des quantités astronomiques de roches, si je puis te demander quelque chose, c’est de retourner jusqu’aux mines avec ceci, dis-je en lui tenant une missive.

Il y avait sur ce papier un droit de laissez-passer pour ce jeune humain, j’avais déjà rendu des services pour la couronne, bien que je n’approuvais pas toutes les décisions du Roi, j’avais suffisamment d’influence, grâce à cela, pour demander une faveur aux gardiens des mines, indirectement sous les ordres de Sa Majesté, suivant un long et fastidieux chemin dans les affres de la hiérarchie du Petit Peuple. Je lui tendis également un plan de la ville, griffonné en vitesse, sur lequel était marquée sa destination d’un gros cercle rouge, dans l’espoir qu’il ne se perde pas. J’ouvris la porte arrière de la boutique et le laissai aller s’enquérir de sa mission, fermant le battant dans la seconde suivant son départ. J’étais seul et j’avais quelques heures devant moi, je devais me dépêcher pour que l’extraction ait lieu ce soir. Je sortis par l’entrée principale, débouchant dans l’artère commerçante, là où tous nos désirs les plus fous pouvaient se voir combler, à grandes enjambées je fis route jusqu’à la boutique du tanneur où j’achetai le cuir, un peu plus tard, dans une joaillerie, je fis l’acquisition socles sur lesquels enchâsser l’onyx et le silex poli, chez le droguiste, je me procurai de la teinture blanche et noire et, finalement, je me rendis dans l’atelier d’un menuisier pour récupérer de fines baguettes de bois qui serviraient d’armature.

Je rentrai chez moi après deux bonnes heures d’emplettes, discutant et palabrant pour obtenir demi-tarifs, réductions alléchantes et ristournes en tous genres, j’étais en avance sur l’horaire que je m’étais fixé, le soleil n’était pas encore loin dans le ciel que mes plans étaient étalés sur mon établi, la lame serait en silex mais serait renforcée d’une longue tige de fer en son centre, la garde et la poignée seraient en acier et cette dernière serait recouverte d’une protection en peau animale, noire au contraire du fourreau. Je fis chauffer les fours que le jeune homme n’était toujours pas de retour et je m’en inquiétais, mais il devait certainement être entrain d’arracher la roche par bloc immenses et trouver un moyen de transporter tout cela jusqu’à mon humble demeure. Pour atteindre une température optimale, mes fourneaux devaient chauffer pendant très longtemps ou recevoir une dose gargantuesque de charbon, je n’avais pas de retard mais je voulais m’acquitter de ma tâche au plus vite, cet humain me rappelait de mauvais souvenirs que je préférais enfouir.

Encore deux heures passèrent et le feu n’en finissait pas de rendre l’air de la pièce irrespirable, pour quelqu’un n’y étant pas habitué, j’avais vécu cela un nombre incalculable de fois et mon organisme s’y était adapté. Une fois le moment jugé juste, j’entassai de petits morceaux de fer brut dans une coupole métallique, se trouvant à la fin d’une longue et mince tige, je fis rentrer celle-ci dans la plus haute fournaise, attendant, surveillant, il devait fondre, entre-temps, je m’évertuais à choisir le moule le plus adéquat pour l’arme, j’en trouvai un que je considérais comme convenable, à taille d’enfant Humain, dont la prise en main était facile et qui semblait adapté au style que je voulais donner à l’épée.

L’astre du jour était bientôt arrivé à la fin de sa course et je me faisais un sang d’encre de ne pas voir revenir le jeune homme, j’espérais qu’il ne lui était rien arrivé mais je ne pouvais cesser de m’imaginer qu’il n’avait pas suivit mes directives et était seul dans ce crépuscule qui n’était pas plus rassurant, de prime abord il semblait calme et raisonné mais je l’avais un peu observé et il semblait être quelqu’un qui ne suivait les ordres que quand ils lui convenaient, un effronté.  C’est quand la première étoile pointa dans le ciel de Tubalcain, qui ne connaissait que rarement des nuits constellées de lumières à cause d’un nuage de fumée qui obscurcirait en temps normal le ciel, que j’entendis un bruit mat, une discrète invitation à ouvrir mon logis à une connaissance, ce que je fis sans tarder. Ce qui m’étonna le plus ne fut pas de voir Samuel encrassé de la tête au pied par de la poussière, ou de la suie, mais bien la quantité de roches qui se trouvaient entreposées dans la rue.
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Jeu 22 Aoû - 2:08
Nous allons débuter par ce qui est le plus important, il va me falloir du silex, beaucoup de silex, et pour cela, je vais devoir en extraire des quantités astronomiques de roches, si je puis te demander quelque chose, c’est de retourner jusqu’aux mines avec ceci.
 
Joignant le geste à la parole, le courtaud à la grise barbe tressée m’avait tendu une missive stipulant, d’une rapide calligraphie, que j’étais légalement autorisé à extraire de la roche, et plus précisément du silex, des carrières de la ville ; il existait probablement un site d’excavation réservé à celui-ci, car elle ne se trouvait pas n’ importe où, rassemblée en petits gisements ou nodules, entourés d’une couche d’une matière différente à celle convoitée, et par la petitesse de ces rassemblements, il n’était pas aisé de produire des armes de silex… Encore moins sans mon aide, car la taille maximale de ces attroupements minéraux se résumait à une quinzaine de centimètres en moyenne, et sans tous les refondre entre eux, il est impossible de faire plus grand qu’une lame de dague ; et la fonte artificielle à l’aide d’un brasier donnait en outre des résultats des plus insatisfaisants. Cependant, je pense que nous pouvions sans mal dire que tout deux étions complémentaires : jamais je n’aurais su ni ne saurais un jour forger une lame, la rendre tranchante et aiguisée, ni même réaliser l’armature ou le pommeau, et je louais… Je louais la chance de m’avoir fait croiser la route de ce brave forgeron, car en plus d’un talent que l’on pouvait deviner rien qu’en l’apercevant, il était des plus sympathiques et serviable, à l’image, je l’espérais, des autres membres du petit peuple ; c’était en réalité le premier que je rencontrais hormis les employeurs de la mine, et il correspondait exactement aux descriptions qu’en faisaient les livres : aimable, accueillant, fonctionnel et artisan, et même si des mauvaises langues disaient des Nains qu’ils étaient avares ou soupe-au-lait, c’était que je n’avais eu l’occasion d’expérimenter ces facettes de Drazh.
 
L’homme m’avait également fourni un plan de la ville, fait à la va-vite mais malgré tout des plus simples et compréhensibles, démontrant à nouveau l’habileté formidable de ces individus pour se repérer dans tous environnements ; pour plus de facilité, il avait encerclé ma destination de rouge, et avec une telle indication, limitait les risques que je me perde. Dans tous les cas, j’aurais toujours l’occasion de demander la voie aux locaux qui peuplaient les rues… Sieur Thoragrim claqua finalement sa porte me laissant dehors, seul avec mon sac presque vide pour m’acquitter de ma tâche, et sans attendre, je me mis en route pour, au bout d’une dizaine de minutes de course, dénicher sans difficulté l’impressionnante carrière qui me surplombait de sa hauteur démesurée, formant un imposant mur de roche grise parsemée en tous points des gangues noires entourant le silex, aussi appelées cortex, dévoilant le fou rassemblement que formait ce site d’extraction ; jamais je n’avais vu un tel amas de ces minéraux dans une si petite surface, ni senti dans de présence pierreuses dans un seul lieu. Certes, les villes modernes, faites presque exclusivement de ce matériau, m’en offraient également, mais ici, elles reposaient dans leurs états naturels, calmes et tranquilles, surplombant le peuple de leur force gargantuesque sans que nul n’en ait même l’ombre de la conscience.
 
Bien, il était temps de passer aux choses sérieuses ; un homme ne tarda pas à venir vers moi pour me demander la raison de ma présence ici, et je lui offris pour toute réponse la vue de la missive de Drazh afin qu’il me laisse travailler en paix ; commençant par les plus petites et celles à découvert, j’extrayais une à une les gangues, procédant de haut en bas de manière méthodique. Une fois toutes celles à ma portée simplement démoulées, je les laissai là pour monter au sommet et récupérer celles se situant dans les parties supérieures. Enfin, je m’engageai dans un des nombreux tunnels peuplant la base du mur pour aller quérir quelques derniers gisements, malgré qu’il me semble en avoir déjà rassemblé une quantité respectable. Afin de les extraire de leur cortex, j’étais forcé de faire se heurter les coques entourant le matériau tant convoité, elles-mêmes faites d’impuretés et autres choses inutiles à détailler ici ; ma besogne achevée et tous ces magnifiques fragments de silex noirs dans mes pieds, restait le problème du transport, tandis que le soleil avait déjà entamé sa descension. Les dix minutes que m’avait prises l’aller avaient été réalisées en courant et sans rien dans les mains, et j’étais déjà épuisé… J’allais devoir un peu dépasser mes limites, cette fois, et j’allais probablement arriver dans la nuit.
 
Je commençai par en charger un maximum dans mon sac de cuir, quintuplant son poids, et m’efforçai également de rassembler tous les fragments de silex en une boule des plus compactes, non loin d’une sphère, et j’aurais pu la faire rouler si les pavés des rues n’étaient pas si irréguliers et ne risquaient pas de les abîmer… J’allais donc devoir les porter, ou plutôt les faire léviter. Génial.
 
Le trajet fut long et fastidieux, et je n’avais pas les mots pour exprimer la joie que j’ai ressenti lorsque j’arrivai ; ce fut Drazh qui m’ouvrit, sous la lune, et je pense avoir réussi à articuler quelques mots.
 
Voilà, j’espère que c’est assez. Je m’occuperai de les fondre demain.
 
Après, je suppose que je m’évanouis, car le lendemain, je m’éveillai sur un matelas posé à même le sol, sous un chaud duvet, en plein milieu de son étage ; sans attendre, je descendis les marches du grinçant escalier pour découvrir le Nain qui s’afférait déjà à la tâche.
 
Je vous remercie de m’avoir hébergé. Je vois que vous vous apprêtez à les fondre ensemble à l’aide d’un brasier, mais sachez que je peux les fondre moi-même, afin d’obtenir d’un résultat plus satisfaisant.
 

Il acquiesça, et j’allai donc m’installer assis en tailleur devant la grande cuve dans laquelle il avait rassemblé les fragments de silex, illuminant la pièce de mes iris dorés sous l’effort ; faire fondre du silex n’était pas une mince affaire.           




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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 31 Aoû - 10:03
Le gamin était littéralement tombé de sommeil sur le pas de ma porte, j’eus à peine le temps de le rattraper avant qu’il ne touche le sol, il était plus lourd que ce que je pensais pour un enfant d’Humain, je transportai le corps avec la plus grande précaution, jusqu’à ma paillasse, le laissant tranquille jusqu’au lendemain, il me fallait trouver un moyen pour emporter toute la caillasse, qu’il m’avait fait parvenir, jusqu’à l’endroit le plus propice pour la faire fondre, la grande cuve que j’avais passé la journée à monter. Contrairement au morveux, je ne profitai d’un seul instant de répit, armé d’un marteau et d’un burin, morcelant cette sphère presque parfaite, remplissant une brouette en bois, dont la roue se craquelait un peu plus à chaque trajet, et amenant une quantité régulière jusqu’au récipient, je ne fus débarrassé de ce gros bloc de pierre encombrant qu’au lever du soleil, au moment où la lune commençait à se fondre dans le ciel, ne disparaissant pas complètement.

Faisant rentrer ma dernière charge, que j’entreposai avec soin dans la bassine, je découvris le petit Homme descendant mes escaliers pour me rejoindre, là où je me promenais avec des cernes, prouvant mon acharnement lorsque les ténèbres avaient enveloppé le monde d’un drap chaud, il semblait ragaillardi et prêt à m’aider, je voulus lui dire que je pouvais m’occuper de la fonte du silex, mais il intervint avant que je n’aie le temps de placer ma réplique :

- Je vous remercie de m’avoir hébergé. Je vois que vous vous apprêtez à les fondre ensemble à l’aide d’un brasier, mais sachez que je peux les fondre moi-même, afin d’obtenir d’un résultat plus satisfaisant.

S’il se sentait la force d’exécuter une telle prouesse, je ne pouvais pas le lui refuser, j’étais vraiment exténué et ce coup de pouce ne pouvait que me redonner de l’énergie, j’approuvai son geste d’un signe de tête, il nous faudrait procéder de manière méthodique, peut-être que la meilleure technique résidait en une fonte en plusieurs temps, de manière à ce que je puisse préparer pièce après pièce, mais je ne savais pas à quelle vitesse le petit gars pouvait accroître la température de la masse rocheuse, je ne préférais pas prendre de risques et devoir recommencer l’opération, je laissai donc libre cours à Samuel, sachant qu’il devait être le plus apte à connaître ses propres limites.

Un instant passa, la pièce illuminée par la lumière émanant des yeux jaunes de mon compère, un instant interminable, un long silence, je pensais qu’il n’y arriverait pas, qu’il était trop jeune, qu’il avait placé la barre trop haut, mais un bruit semblable à un gargouillement monta en s’amplifiant, je sentis un élévation de la chaleur de l’air, il se fit plus lourd, moins facile à respirer. Une bulle se forma au-dessus de la cuve, ronde, lisse et rouge sang, il avait réussi ! Je ne pus retenir une exclamation de joie, mais à côté de moi, Sam s’écroula, les pupilles ternes, mon bonheur fut terni devant la réalité, il avait puisé trop loin dans ses ressources et s’était à nouveau évanoui. J’allumai mon fourneau de sorte que la pierre ne se solidifie pas immédiatement et reconduis le petit mage jusqu’à ma couche, reprenant la voie du travail après cela, je fis couler une quantité considérable de silex dans un moule, y imbriquant immédiatement la poignée et maintenant le tout dans une gangue en pierre, la plongeant dans une bassine d’eau, celle-ci bouillonna ardemment avant de redevenir calme, je retirai la gaine du liquide et la démoli à coups de masse, faisant attention à ne pas abîmer le produit final.

La lame était longue, peut-être trop pour un enfant taillé comme Samuel, mais avec son pouvoir je ne doutais pas qu’il trouverait un moyen de l’utiliser de la meilleure manière, et en utilisant son cerveau pour ne jamais servir que la justice et le bien de tous. Il me restait quelques petites choses à faire avant que mon travail ne soit enfin accompli, graver des symboles runiques sur la lame, une tradition qui ne tenait qu’à moi, protéger la poignée et d’autres babioles, je devais aussi me mettre à la confection du fourreau, bien que ce ne fût pas mon domaine de prédilection. En une demi-journée, je finalisai l’arme, elle était d’une beauté saisissante et avait déjà en elle la furie des combats, elle serait redoutable entre des mains expérimentées. Malgré mon manque flagrant de sommeil, je m’enfermai une nuit de plus dans mon atelier pour clôturer ce projet, qui depuis le départ était insensé ; je dus m’y reprendre à plusieurs fois avant d’obtenir un cuir à la couleur uniforme, tachant à plusieurs reprises une vieille chemise que j’avais enfilée pour l’occasion. Je n’eus aucun problème avec l’armature, qui était solide et légère, tout en respectant à la perfection les mesures de l’épée. Une fois que tout fut assemblé, nettoyé, poli, récuré, jusqu’à ce que mon ego décide que le travail était digne de moi, je pus finalement poser le joyau qui actionnerait la poche de vide. Précautionneusement, avec le plus de précision possible, je fis glisser la petite pierre jusqu’à sa future demeure, une fois en place, je tapotai par trois fois sa surface et une petite lueur brilla au creux de l’onyx.

Une porte s’ouvrit derrière moi et je vis Samuel, l’air un peu hagard, passer le chambranle d’un pas peu assuré, je m’écartai de quelques pas de ma création, la lui désignant et lui annonçant :

- « Ech Morn », voici le nom que je lui ai donné, c’est de l’elfique, cela veut dire « Épine Noire », qu’elle serve la justice, seule la bravoure et le bon sens pourront la guider. Sachant qui était ton père, je ne peux pas te faire entièrement confiance, cette lame est liée par une rune qui l’empêchera de nuire délibérément, que ton cœur reste pur et ton âme saine ou elle se retournera contre toi au moment ou tu compteras le plus sur elle.

Il resta un instant, sans bouger, la contemplant, j’élevai à nouveau la voix pour rompre le calme qui devenait
insistant :

- Maintenant, tu m’excuseras, mais je suis un peu fatigué et je ne tiendrais plus longtemps sur mes deux jambes …

Sur-ce, je m’éloignai en boitillant, me dirigeant vers un vieux fauteuil se trouvant dans un coin de la pièce et je m’affalai dedans, m’endormant presque instantanément …
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Dim 1 Sep - 7:13
Comme je m’y étais attendu, je m’étais endormi soudain sur le pas de sa porte, le transport d’une telle quantité de roche m’ayant épuisé et, comme il en était de la politesse Naine dont j’avais quelque peu abusé sans aucune scrupule, il m’avait hébergé sur un simple matelas posé dans son étage, situation très appréciable lorsqu’on jetait un œil sur les conditions de vie de mon passé ; nonchalant, j’avais descendu les escaliers d’un pas lent, remarquant au même instant sieur Drazh qui était déjà – ou toujours – affairé devant ses fourneaux, et qui s’apprêtait alors à fondre tous les fragments en un seul.
 
Je vous remercie de m’avoir hébergé. Je vois que vous vous apprêtez à les fondre ensemble à l’aide d’un brasier, mais sachez que je peux les fondre moi-même, afin d’obtenir d’un résultat plus satisfaisant.
 
Joignant les gestes à la parole, je m’installai assis en tailleur devant la cuve, dans cette position me permettant une concentration optimale, afin de m’atteler sans plus attendre à la fonte du silex, chose que je n’avais que très peu expérimenté au cours de ma courte vie ; en réalité, la minéralogie, mon art des arcanes, couvrait un domaine immense, plus étendu que l’on pourrait le croire, et je m’étais promis de préciser les faits dans un petit écrit pour les mages ignorants. Le changement d’état était de ceux qu’elle couvrait, de tout élément présent naturellement et non organique, et ainsi, avec de l’expérience, il était possible d’user du cristal, de l’or ou de l’argent ; il en était tout simplement d’en élever la température interne au maximum. Je savais pertinemment à quoi je m’encourrais en réalisant cette opération ; sans écouter mon corps qui me conseillait de m’arrêter pour me ménager un peu, je me concentrai sur l’entité de roche qui reposait devant moi. Ce n’était pas chose aisée, et le point de fusion du silex m’était inconnu ; heureusement, toutes les conditions étaient réunies pour ne pas perturber mes sens qui avaient été relégués au second plan. Le temps passait, et, peut-être que, pour le courtaud, il n’en était pas du domaine de l’évidence, mais je progressais, lentement et pourtant sûrement, mes yeux ne s’illuminant que d’avantage sous l’effort que représentait cette tâche ; Il m’était difficile d’en expliquer clairement le fonctionnement cependant, car, pour les individus ne saisissant pas le principe même de ma magie, il était impossible de concevoir l’acte que je menais à bien. La température augmentait de plus en plus, rendant étouffant l’air ambiant, pour moi et mon organisme fragile, à l’inverse du Nain, qui, lui, en tant qu’aguerri forgeron, ne devait que peu souffrir des braises et flammes de la forge.
 
L’univers avait été remplacé par le néant, concept abstrait et abscond qui me rongeait peu à peu et qu’il me tardait de rejoindre un jour ; or donc, le vide avait pris place, laissant les pouvoirs, ma perception, ma concentration s’étendre dans l’espace, à l’infini et pour l’éternité, extraite de ma force de mon moi, rendant la réalité qui m’entourait en une sorte de bourdonnement incessant qui restait au fond de mon esprit, tel un sifflement dans mon oreille qu’on tente d’oublier mais qui persiste inlassablement, sans jamais cesser, comme pour me rappeler de sa présence inutile. C’était ici que j’étais bien. J’y resterais, les… Les méandres de mon esprit torturées étaient le plus propice à mon indifférence chronique, car ici, il n’y avait ni temps ni espace, nulle âme ni représentation physique, juste des pensées vaines dans la morosité des étendues qui m’entouraient ; le passé, le présent et le futur n’y avaient plus place, et l’absurde y régnait en maître dans ces lieux interdits ou la folie était à l’atmosphère d’ici ce qu’était l’air sur Midgard. J’en avais oublié ma vie et ce que j’étais, et cela n’en était pas plus mal.
 
- …
 
Tiens, il semblait que j’étais en vie ; ou plutôt, que l’univers n’avait cessé d’exister pour laisser place aux limbes éternelles et métaphysiques qu’étaient les circonvolutions tordues des méandres de mon esprit malsain. Car non, je n’avais nullement supposé que mon corps avait péri pour une raison quelconque et potentiellement inintéressante durant l’effort magique mais bien, tout simplement, que, dans un enchaînement malheureux de conséquences malheureuses et aléatoires dont je ne pourrais pas citer la nature, le monde tel que nous le connaissions avait, en toute logique, implosé de quelque manière que ce soit, nous laissant aux idées noires de nos cortex ; je n’avais pas eu à l’idée que j’aurais pu m’évanouir, concept tout à fait trop peu égoïste et beaucoup trop réaliste. Or donc, il m’était parvenu par un rai lumineux se frayant un chemin parmi les tentures épaisses que j’avais dormi à peu près un jour tout entier ou plus, fait qui ne m’étonnait guère ; je me remuai un peu, me levant avec peine pour passer la porte et découvrir à nouveau Drazh qui était toujours à la tâche.
 
« Ech Morn », voici le nom que je lui ai donné, c’est de l’elfique, cela veut dire « Épine Noire », qu’elle serve la justice, seule la bravoure et le bon sens pourront la guider. Sachant qui était ton père, je ne peux pas te faire entièrement confiance, cette lame est liée par une rune qui l’empêchera de nuire délibérément, que ton cœur reste pur et ton âme saine ou elle se retournera contre toi au moment ou tu compteras le plus sur elle.
 
 
Il m’avait associé à mon père, projetant en moi une bouffée de haine que je m’efforçai de réprimer ; je ne risquai pas réellement de faire le mal avec cette lame, car je ne voyais que rarement l’intérêt de tuer… Cependant, cette magnifique épée, noire, luisante comme la nuit, parsemée de runes, brillante d’une lueur sombre, n’était pas pour couper le beurre ; il ne fallait douter que, si je l’employais, elle risquait probablement de tuer la cible.
 
Maintenant, tu m’excuseras, mais je suis un peu fatigué et je ne tiendrais plus longtemps sur mes deux jambes …
 
Le brave vieillard, ayant travaillé probablement toute la nuit, s’affala dans l’absence de honte des épuisés sur un quelconque fauteuil ; il disait ne vouloir me payer. Soit, je respecterais son souhait ; cependant, il me fallait tout de même le remercier comme il se fallait.
 

Il me fallait me dépêcher, car je n’avais probablement que peu de temps ; j’ignorais combien de temps il allait sommeiller, mais dans tous les cas, les heures allaient jouer contre moi. Je griffonnai rapidement un mot sur une feuille de papier dans les cas ou il reprendrait conscience, stipulant que j’étais absent mais que je reviendrais, et, après un très rapide examen de la plus belle armure qui trônait non loin – probablement celle d’apparat – je m’élançai à nouveau vers la même carrière, elle-même dans laquelle j’avais extrait le silex ; à nouveau, je tendis à l’homme mon autorisation que j’avais conservée, à la vue de laquelle il s’écarta de mon passage. Extraire le bloc de roche désiré ne fut pas compliqué, d’autant plus que, même en comptant une solide marge, il n’était pas si grand. Restait le problème du transport… Peut-être pouvais-je emprunter un chariot… ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mar 3 Sep - 7:33
J’étais étendu dans une plaine, rien ne poussait, rien ne désirait vivre à part moi, je ne souhaitais que me relever, faire face au monde qui m’entourait, je savais des choses mais sans être au courant de la manière dont je les avais apprise, surtout, faire attention à la lumière, elle était mortelle et pouvait me faire me désagréger en un court instant, le ciel était sombre et pourtant, les étoiles commençaient à se montrer, je trouvai enfin la force de me relever et je constatai que je me trouvais au bord d’une falaise, une forêt poussait à grande vitesse derrière moi, je voyais les petits arbustes se transformer en chênes centenaires, sapins se jouant du ciel en allant le chatouiller, saules s’affaissant et se ramifiant de plus en plus, j’étais certain qu’il faisait noir et pourtant je me croyais être à l’aube, un halo blanc s’approcha de moi, irréel et pourtant, il avait une consistance, l’herbe bougeait à chacun de ses pas. Il s’agissait d’une sorte de fantôme au visage indescriptible, caché par un voile blanc, une voix glaciale mais en même temps familière et réconfortante me murmura au creux de l’oreille « N’abandonne jamais, même si tout espoir est perdu … ». J’étais de plus en plus sûr qu’il s’agissait d’une femme, des formes étaient visibles, bien que recouvertes d’une longue robe brumeuse, elle leva finalement le pan de tissu et je la reconnu, c’était Elle.

Un bruit me réveilla, plus qu’un bruit, une véritable fanfare de coups donnés sur ma porte, ouvrant les yeux, la lueur qui émanait des vitres me plaqua au sol, les mains sur la tête, pensant que j’allais me retrouver sous forme d’un tas de cendres sous peu, mais il ne se produisit rien et je revins à la réalité, laissant le rêve pour ce qu’il était, j’ouvris le battant, mon expression ne laissait pas de doutes, on venait de me déranger et je n’appréciais pas cela, mais mon faciès se mua dans un sourire plus qu’amical lorsque le visage d’Angus se délivra à moi, je l’invitai à entrer et le conviai à s’asseoir sur une des chaises qui se trouvait à l’étage, nous eûmes une discussion assez brève pour qu’il en arrive à me poser une question simple, mais qui chamboulerait toute ma journée :

- Mais … Dis-moi cousin, pourquoi ton chez-toi est autant en désordre ? Tu as reçu de la visite ou bien … Non ! Je sais ! Tu t’es enfin décidé à te retrouver une compagne, c’est ça ?

- Mon vieux, dis-je las, on en a déjà parlé et … Le gamin ! Le gamin est parti ! Hurlais-je.

- Le gamin ? Quel gamin … Ne me dis pas que tu t’adonne à … Disait-il alors que je m’engouffrais déjà dans l’escalier.

- La ferme, Angus ! Lançais-je.

Je pris tout de même la peine de chercher au rez-de-chaussée s’il ne s’y trouvait pas, mais il n’y avait personne, l’épée était toujours à sa place, je l’attrapai dans ma main et sortis dans la rue, accostant au hasard les gens qui me tombaient sur la main en leur fournissant la description de Samuel, plus grand qu’un Nain, cheveux blancs, peau laiteuse, yeux jaunes, plutôt maigrichon et habillé comme l’aurait été n’importe quel enfant. Tous me disaient ne pas l’avoir vu, ou bien me repoussaient lentement, s’effrayant de me voir m’accrocher à leur vêtements, pourtant je m’acharnais, j’espérais qu’il ne s’en était pas allé beaucoup plutôt sinon il pouvait déjà être en route pour une autre ville et je n’aurais pas l’occasion de lui ramener son arme …

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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 4 Sep - 8:45
Le vieil homme, en compassion de ma relation avec mon père probablement, ou plutôt par pitié, avait décidé de l’offrir l’épée, et refusai obstinément que je le paie ; sans vouloir généraliser, les Nains avaient tous la ferme réputation d’être avares et proche de leur argent, et je pouvais constater, agréablement surpris, que cette fois encore, il dérogeait aux conventions raciales établies par les humains en étant généreux autant que chaleureux, accueillant, travailleur et merveilleux artisan – mais cela, nul n’en avait jamais douté de la part du petit peuple, car tous leur prêtaient bien volontiers ces qualités. Tout comme l’on prêtait aisément aux enfants des rues des tas de choses, comme la saleté, le manque d’instruction, de force, d’habileté à faire quoi que ce soit ; et malgré que certains d’entre eux n’aient jamais eu, malheureusement, accès à l’enseignement ou tout autre type de choses de ce genre, je vous mettais au défi de trouver parmi les voleurs les plus secrets de leur guilde un individu plus doué qu’un de ces gosses. D’ailleurs, les rumeurs qui courraient à Lumïa disaient qu’ils venaient les chercher directement ici, et bon nombre d’apprentis brigands jouant au fiers avec leur épée de bois ne rêvaient que d’une chose : être contactés par ces êtres mystérieux qui promettaient or, femmes. Piètres illusions bien vite effacées lorsque, ayant grandi trop vite, ils se retrouvaient à l’âge adulte soudain, sans famille ni argent, et s’en allaient sur les routes détrousser les voyageurs jusqu’à finir sous un marchand un peu trop bien escorté ; certes, je volais moi aussi, cependant, il y a un pas entre voler pour survivre et pour l’appât du gain, tout comme l’on chasse pour se remplir le gosier ou pour le vulgaire « sport ».
 
Mais là n’était pas le sujet, et si le courtaud ne souhaitait que je le paye en pièces sonnantes et trébuchantes,  je ne pouvais le laisser comme cela, m’offrant une lame d’une qualité exceptionnelle et d’une grande beauté sans rien que je lui donne en échange de cela ; et si l’argent ne l’attirait pas – ou plutôt que, dans le cas échéant, il n’en désirait pas, car je ne doutais qu’il aimait quand même un peu cela – il me fallait trouver un autre moyen de lui transmettre toute ma gratitude. De mes dix doigts, je ne savais faire grand-chose, à l’inverse de mon esprit et de mes arcanes, mais restait à voir ce que je pouvais en faire ; la minéralogie, mes dons, m’offraient de nombreuses possibilités dans les domaines des arts, et si cela avait été mon domaine de prédilection, j’aurais pu lui confectionner des bijoux, comme une bague ou une boucle d’oreille masculine, car beaucoup de faiseurs de breloques cosmétiques du genre avaient en eux les mêmes pouvoirs que moi, afin de pouvoir manipuler et fondre l’or et les autres matériaux. Mais une idée m’était soudain venue en tête : bon nombre étaient les artistes qui, mages du dimanche, se servaient de leurs arcanes pour exprimer ce qu’ils ressentaient au fond d’eux en statues et gravures ; et lorsque, normalement, la beauté de l’œuvre découlait immédiatement du talent, ici, elle en était représentative de la maîtrise du pouvoir du créateur. Modestement, j’avais donc ma chance de lui réaliser quelque chose de beau ; malheureusement, je ne pourrai pas la colorer moi-même. Hm, je traiterais ce problème plus tard.
 
J’étais donc allé chercher un gros bloc de pierre, assez massif pour servir pour une statue de taille pour un Nain, et avait, cette fois, réglé le problème du transport en « empruntant » un assez grand chariot pour transporter tout ça non loin de l’atelier du vieil homme ; j’ignorais d’ailleurs ou il était en ce moment, s’il était resté sagement à son atelier faisant choses et autres en attendant ma venue ou si, malgré ma note, il avait souhaité partir à ma recherche, mais quoi qu’il en était, je me devais de réaliser mon œuvre assez près de son domicile afin de pouvoir le transporter aisément mais pas trop près afin d’éviter qu’il ne le découvre. Jamais ne m’étais employé à faire ce genre de choses, cependant, je connaissais la technique de base, pour l’avoir déjà employé en confectionnant mes petites lames : sélectionner une zone désirée, d’abord, ici, les parties rocheuses qui demeureront assurément vides de pierre dans le résultat final, et tenter tout d’abord de considérer le lot choisi comme indépendant par rapport au reste de l’entité afin de pouvoir l’en séparer du reste, le détacher, ou parfois, plus radical et plus rapide, le faire imploser pour ensuite nettoyer les gravats.
 
Je m’étais installé à quelques pas d’une place au centre duquel trônait une fontaine, un peu en retrait cependant, et nul ne semblait faire attention à moi ; tant mieux, car je n’avais aucune envie d’être dérangé par des curieux ou des enfants. La foule ne faisait que passer par le centre du petit lieu-dit sans même me jeter un regard tandis que je commençais à peine à dégrossir les parties principales, comme les angles supérieurs, précautionneusement, gardant bien en tête les dimensions du Nain, mais les exemples passant dans la rue ne manquaient pas. J’étais d’ailleurs d’avantage parti sur l’idée d’un porte-armure plutôt qu’un simple objet de décoration, et, les membres du petit peuple en guise d’exemple ne manquaient pas. Les plus grosses parts vides ayant été retirées, je pus m’attaquer au crâne ainsi qu’à la forme de la tête, rapidement faite, sans toucher au visage ni aucune autre chose compliquée pour le moment, mis à part la barbe que je m’enquis de réaliser de sitôt. Je la fis tressée, et fis de mon mieux pour en réaliser les circonvolutions sans pour autant la rendre trop volumineuse, afin que l’armure puisse toujours s’y appliquer. Je m’occupai alors des jambes et des chausses, afin d’avoir terminé les formes basiques de l’avant, ainsi que le reste du torse, déjà bien pris par sa pilosité faciale. Je pris seulement un instant de recul pour admirer mon travail, et avouai avec une moue de satisfaction que, malgré que la précision des vêtements n’y soit pas, ce n’était pas mal. Le dos fut fait rapidement, ainsi que tout l’arrière même, et il s’ouvrait à moi une partie délicate : le visage. Étape par étape, fragment par fragment, infimes tous autant qu’ils étaient, je m’appliquais à effectuer un nez, une bouche, un front, et à lui offrir une expression menaçante, mais toute fois dénudée de rides, non pas vraiment par respect mais plutôt car c’était trop difficile à réaliser. Je dirai que c’était lui dans ses jeunes années.
 
J’avais enfin terminé, et l’ensemble m’avait pris plusieurs heures ; malgré la simplicité des traits, elle n’était pas disgracieuse, et le faciès correspondait bien à Sieur Thoragrim. Il fallait maintenant le déplacer jusqu’à chez lui tandis que le soleil de la fin d’après-midi me tapait durement sur le crâne ; mais malgré le poids imposant de l’objet, je fus vite à son atelier – à mon grand étonnement, la porte était ouverte* - et je me contentai de poser la statue au milieu de l’entrée. Le Nain ne tarda pas à arriver, accompagné d’un autre courtaud, et je m’adressai à lui en désignant ma création.
 

Je… Pour vous remercier, je vous ai réalisé ce modeste mannequin pour votre armure, à votre effigie. J’espère qu’il vous plaira…


*:
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MessageSujet: Re: [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] [Terminé] L'Épée [Pv : Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 11 Sep - 5:31
Les bras ballants, je retournai jusqu’à l’atelier, pensant que Samuel était parti et avait oublié le fruit de mes nombreuses heures de travail, je découvris une porte toujours ouverte, l’encadrement en chêne était un peu abîmé au niveau de la serrure, j’avais dû forcer avec trop d’insistance et sortant en trombe, quelques heures plus tôt. Je refermai celle-ci dans un grand coup, provoquant un bruit désagréable, je devais encore avoir déformé le bois, continuant à l’intérieur de mon atelier, m’apprêtant à monter les escaliers, Angus surgit de je ne savais trop où, me faisant de grands signes, les yeux comme des billes de métal polies, son visage miroitait à cause d’une sueur froide, il n’arrêtait pas de regarder autour de lui.

- Et bien, que se passe-t-il ? Tu as encore fait une bêtise pendant mon absence ? Soupirais-je.

- Le gamin … Il … Il … Suis-moi ! M’ordonna-t-il.


- Quoi le gamin ? Dis-je en lui emboitant le pas en direction de mon atelier.

- Il sait faire bouger des cailloux énormes ! Des cailloux … Des rochers ! Répondit-il du tac au tac.


- Oui, c’est normal, il est mage tu sais, il peut faire ce genre de …

Je fus coupé net dans ma réplique, voyant le petit homme attendant dans l’arrière-boutique, une espèce de … Statue ? Posée à quelques pas de lui, l’objet faisait à peu près ma taille, ma largeur et avait un faciès semblable au mien …

- Je… Pour vous remercier, je vous ai réalisé ce modeste mannequin pour votre armure, à votre effigie. J’espère qu’il vous plaira … Dit le mioche.

Face à une telle attention, je ne savais pas comment réagir, je ne m’attendais pas à un cadeau comme celui-là, c’était simplement touchant, mon cœur était plein d’émotion, à voir ce gamin un peu hautain à première vue, être capable d’un acte aussi grand, c’était émouvant, je ne pus m’empêcher de verser une larme. Angus me regardait toujours de ses yeux de merlan frit, il n’était pas au courant et c’était bien normal, je décidai de prendre quelques instants pour lui expliquer la situation, bien qu’il ne comprit pas exactement les raisons me poussant à offrir une aussi belle pièce à un morveux, bizarre qui plus est, il n’en tint pas rigueur et s’en alla après avoir profité de mon hospitalité et d’une bouteille d’alcool, à mes frais bien entendu.

Après cela, j’invitai mon jeune ami autour d’une table dans une auberge au coin de l’avenue, là-bas je le remerciai pour son œuvre et il m’annonça qu’il était temps de nous séparer, je fus rattrapé par la réalité, en à peine quelques jours j’avais pris cet enfant sous mon aile et je le considérais, presque, comme un membre d’une famille, celle que j’avais perdue depuis longtemps, je m’étais attaché, un peu trop d’ailleurs, même si mes sentiments allaient étaient dirigés vers la tristesse, je souris, un sourire amère, je perdais toujours ce qui comptait pour moi, c’était ma vie. Une fois avoir festoyé sous le signe de l’amitié - enfin, je suis certain que je festoyai mais je n’en étais pas sûr pour le bambin, j’avais un peu forcé la consommation de bière, rhum, vin et mon esprit ne faisait plus vraiment la différence entre ce qui se passait dans ma tête et ce qui se déroulait vraiment autour de moi – nous repartîmes en direction de ma bicoque, le pas chancelant, je suivais à la traine l’enfant, il me surprenait, à ne pas avoir consommé de boisson alcoolisée, les enfants aiment bien ça d’habitude, ou alors, il en avait ingéré une quantité moindre comparée à moi et supportait mieux tout ces liquides.

Une fois rentrés dans la boutique, je lui proposai de rester encore la journée du lendemain, le laissant monter à l’étage, j’allai m’affaler dans un fauteuil, groggy, ivre mort même. Passant une nuit assez agréable, assommé et flottant dans un univers qui n’était pas le mien, je me réveillai en même temps que le soleil, au moment où les rues s’animaient à nouveau, où les pas résonnaient. Une gueule de bois monstrueuse me tint compagnie pendant les quelques minutes de mon lever, m’accompagnant jusque dans mon salon, j’avais décidé de réveiller Samuel, je voulais lui montrer quelques mouvements de base pour utiliser l’épée mais je découvris un premier étage désert, un billet était délicatement déposé sur une table basse, il était parti, il ne pouvait pas attendre plus longtemps.

De mes mains froides, j’attrapai le petit bout de papier, le lisant et le relisant, debout au milieu d’une pièce vide, c’était trop difficile d’y croire, trop compliqué de le réaliser, pourquoi ne pas le nier ? J’étais seul … A nouveau …
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