Une enfant qu’un lourd passé a rendu bien craintive et discrète. Peu bavarde avec des gens en qui elle n’a pas -encore- confiance ou qu’elle ne connaît pas, elle a tendance à prendre ses distances à la moindre tension. Si elle s’isole c’est pour trouver le calme et la paix qu’il manque à sa vie, se cachant souvent dans des coins où peu de monde peut la déranger. Sa seule confiance en elle repose sur ses qualités d’archer et rien d’autre. La simple vue de l’image son corps humain comme animal la stresse à un point où son cœur peut parfois lui jouer des tours. Et ce à chaque fois qu'elle croise son reflet sa réaction est proche de la crise de tétanie. Son extrême fragilité physique la rend très prudente dans ses actions et ses choix, justifiant qu’elle évite toujours au maximum les affrontements rapprochés. Eliel n’en reste pas moins une personne loyale et qui cherchera toujours à se montrer serviable envers ceux qu’elle aime. Malgré ses origines très modestes, cette jeune fille est assez intelligente et inventive, en plus d’avoir soif de nouvelles connaissances. En ce qui concerne l’autonomie, elle est loin d’ignorer les règles de la survie en nature.

Un corps mince et fragile, habillé d’une fine peau pâle au teint légèrement rosée, des cheveux châtains courts et sauvages ainsi qu’une mystérieuse marque tatouée en bas de son dos, est ce qui décrit le mieux Eliel nue dans son ensemble. Pour ce qui est des détails, son visage est rond, comme ses grands yeux, aux iris noisette, l’œil gauche est marqué d’une cicatrice sur le coin extérieur. Sa petite bouche est bordée de fines lèvres à peine plus roses que sa peau. Quant à son nez, celui-ci se redresse timidement à son extrémité. Un charme qui ne se veut pas ravageur mais qui lui vaut qu’on puisse la trouver plutôt mignonne.

Ses vêtements sont de couleur verte et marron de façon à ce qu’elle se cache facilement dans le milieu quelle affectionne le plus, la forêt. Sa cape est coupée en deux parties et dont la forme rappelle les plumes d’un oiseau. La partie supérieure est à capuchon et courte, ne lui couvrant que les bras, celle du bas est à la façon d’une jupe ouverte sur le devant. Autour de sa taille, un corset la serrant peu pour la laisser bouger mais juste assez pour la maintenir. La protection en cuir à son bras droit est faite pour limiter les tremblements de celui-ci lorsqu’elle vise.

Elle s’attache souvent des grelots dans les cheveux et au poignet gauche pour s’entrainer, elle oublie parfois de les retirer, se qui peu rythmer ses gestes.

Sa forme animale est un petit faucon crécerelle de 30cm de haut et 68 d’envergure au plumage brun/châtain, tacheté. Son cri aigu est assez désagréable à l’oreille mais peut se composé de nombreux sons, voir de ronronnements. Eliel ne possède pas d’apparence située entre l’humain et l’animal, selon ses humeurs, des plumes peuvent pousser par-dessus sa peau sur les bras ou dans le dos, sinon sa transformation est rapide.

Native de la grande ville du savoir, Lumïa, Eliel ne connaît que les côtés les plus sombres de la grande cité. D’abord son enfance dans le bidonville, époque dont elle n’a plus souvenir aujourd’hui, Même son nom, n’est pas celui que ses géniteurs lui ont donné... Elle vivait bien sûr dans une famille très pauvre avec ses parents et ses deux frères, elle était la seule changeling de la famille, portant cela du côté de sa mère parfaitement humaine. Déjà petite on la savait différente de par sa vue beaucoup trop perçante pour être normale, mais aussi du fait qu’elle ait toujours su y faire avec les animaux. Elle n’avait pas plus de 5 printemps lorsque des hommes vinrent dans le bidonville depuis l’autre côté de la muraille pour effectuer une large opération de « récolte », ce fut un jour où le sang coula à flots du côté des déchets de la ville dorée. Quiconque gênait à cette mission était tué, et l’objet de la récolte ? Les enfants, ensuite jetés comme des animaux entre les mains des scientifiques de la ville pour servir de cobayes. Et ces dans les profondeurs où la lumière du jour ne perce plus, que se menaient les pires expériences de ces esprits fous. Par « chance » Eliel n’a pas subit les mêmes traitements que les enfants humains, étant déjà à moitié animale. Les expériences menées sur elle visait à comprendre comment créer des créatures plus stables et similaires aux changelings comme elle. Dans la finalité, les scientifiques auraient juste souhaités, parvenir à ce que cette enfant sache arrêter sa transformation à un stade entre l’humaine et l’animal.

Nul ne sait ce qui a été exactement fait à Eliel, ni comment elle est parvenue à s’enfuir. C’est une enfant profondément maquée par son passé, devenue peureuse et méfiante, comme un animal battu. Elle garde la trace sur son corps de son passage dans les bas fonds de Lumïa. 73173 est un chiffre tatoué en bas de son dos, tatouage dont elle ignore la présence sur sa peau, car personne ne l'en a jamais informée.

A sa liberté retrouvée, la jeune fille erra du côté de la muraille le plus opulent de la ville, se nourrissant comme elle le pouvait des déchets des riches habitants ou de vol. Souvent poursuivie par la garde de la ville, dont elle parvenait toujours à fuir in-extrémiste de leurs griffes. Ce pendant quelques mois, jusqu’à ce qu’elle fasse la rencontre de l’Archer qui lui apprit tout ce qu’elle sait à ce jour, l’homme qui lui a sauvé la vie et offert un avenir. Un individu mystérieux qui a quitté son peuple pour le voyage et l’aventure, dont elle seule connaît à peu près l’identité.