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" Elenwë Faelivrin "
Elenwë Faelivrin
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Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis]

MessageSujet: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Ven 3 Mai - 1:55
Cela faisait maintenant trois jours que la jeune archère séjournait dans la fameuse ville de Lumïa. Non pas que cette ville fasse partie des destinations qu’elle affectionne le plus, loin de là. L’aventurière avait juste besoin j’un peu de repos après avoir mené à bien une mission. Une simple escorte d’un scientifique qui aurait pu vraiment mal tourner. Enfin bon, c’était de l’histoire ancienne et elle ne voulait simplement plus y penser. Pour cela, elle en profita pour visiter un peu la ville et se promener dans les rues saturées de marchands. La demoiselle adorait guigner de magasin en magasin, d’étale en étale pour admirer ce que les commerçants avaient à leurs proposer. Que ce soit des vêtements, des bijoux, des antiquités ou autres objets artisanaux, tout cela attisait sa curiosité et elle serait bien capable de passer une journée entière de cette manière, succombant de temps en temps à quelques achats.

Cet après midi, elle portait une robe acheté hier, de couleur vert d'eau, légère, la taille raffinée par une ceinture en cuir tressée. Ses cheveux roux aux reflets dorés étaient naturellement lâchés. Cette foi ci, Elenwë se promenait dans les rues sans but précis, réfléchissant à ces prochains pas, à ce qu’elle pourrait bien faire ces prochains jours. Réaliser une nouvelle quête ? Se trouver une autre tâche à accomplir ? Elle n’en savait trop rien pour l’instant. Une odeur la détourna de ses pensées. Une odeur sucée, caramélisée. La jeune demoiselle se retourna et fit face à un marchant qui ne vendais que des pommes caramélisés plantée sur leurs supports. De belles pommes rouges et reluisantes. Une bombe calorique, mais impossible d’y résister.

Vous en voulez une, mademoiselle ? Demanda le marchant devant laquelle la semi-elfe était restée bouche-bée. Elle acquiesça de la tête et celle si se changea en un sourire béat lorsqu’elle reçu une belle pomme couleur rubis en échange de quelques joyaux.

Une si belle pièce méritait d’être convenablement dégustée. Elle se hâtât donc de se trouver une place plus tranquille, peut-être près d’une fontaine, et se déplaça tout en léchant de temps en temps sa merveilleuse trouvaille. Cependant, le hasard en voulu autrement.

*SPLAF*

Comme un éclair, quelque chose traversa la pomme et la pulvérisa sous ses yeux, en mil morceaux. Elle resta un moment ahurie puis, dépitée, elle chercha tout autours la source de ce phénomène. D’autres projectiles ne tardèrent pas à s’abattre sur les stands d’autres marchants, causant de sérieux dégâts et la confusion s’installa. L’archère à la vue perçante ne tarda pas à repérer les deux mômes ricanant et jouant de leurs lances pierres, cachés derrière des tonneaux.

Hey ! Vous la bas !

Que l’on vole pour sa propre survie et de celles de ses congénères. Ça passait encore. Mais que l’on vandalise et détruise le dur labeur de travailleurs honnêtes, elle ne le tolérerait pas. Et sentir encore le goût de sa gourmandise et savoir qu’elle ne pourrait plus y goûter, ça elle le tolérerait encore moins.

Ne les laissez pas s’enfuir ! cria-elle en commençant à poursuivre les deux vandales mis à découvert.

Malgré son accoutrement qui la gênait quelque peu, elle arrivait à maintenir la distance entre eux, voire à l’écourter. Elenwë les coursa jusqu’à ce qu’ils prennent une petite ruelle parallèle. Elle était déserte. Pas une trace des deux petit chenapans et celle si menait à un cul-de-sac. Elle s’avança tout de même pour inspecter les lieux... mais rien. Que des déchets et des vieilles planches en bois traînant par ci, par la. Ce fut qu’au dernier moment qu’elle remarqua un reflet, vif comme l’éclair, au près de ses pieds. Un fil bien tendu. Mais c’était déjà trop tard. Deux secondes plus tard elle se retrouvait à terre, les paumes de ses mains écorchées par sa tentative d’amortir la chute. Elle grommela, se maudissant pour avoir été aussi naïve ce coup ci et se releva, las et encombrée par sa longue robe, lorsque des ricanements résonnèrent à ses arrières. Les deux garnements apparurent derrière elle, encore quelque peu essoufflés, plus trois autres plus âgés et aux airs plutôt mauvais. Elle était apparemment tombé sur un gang, coincée contre le mur et ces gars là qui avaient de mauvaises intentions en tête, cela se lisait facilement dans leurs yeux. Ses muscles étaient tendues et réactifs, prêts à agir en cas de besoin.

On t’a jamais appris à ne pas te mêler des affaires des Enfants de la rue, n’est ce pas? – Lança celui qui semblait être l’ainé du groupe et aussi le plus louche d’eux, un œil caché par un bandage et une veste en cuir noir, poussiéreuse et trouée.

Elle nous a démasqués et poursuivis depuis le stand du vieux Jeder des fromages dégueux Enchaîna un des petits aux lance-pierres d’un ton espiègle.

Tsss.. T’inquiète, elle va se recevoir une leçon qu’elle n’oubliera pas si tôt – Renforça l’ainé, sortant son couteau d’un geste brusque. Tous les autres firent de même, d’un air provocateur.

Super… Et elle faisait comment maintenant pour se débarrasser d’eux sans les blesser ? Elenwë avait laissé son arc dans sa chambre de l’auberge et ne pouvait donc pas leurs faire peur avec. Utiliser ses griffes serait trop risqué, les enfants en seraient trop exposés et, regardant vers le haut, il n’y avait aucune manière d’atteindre les toitures. Il ne lui restait plus qu’une solution. La fuite, par où elle était venue, et espérer que sa robe ne la gênerait pas trop. Son visage resta impassible lorsque les malfrats s’avançaient d’un pas menaçant, se moquant d’elle. Derrière son dos, la jeune aventurière préparait déjà une sphère de lumière en cachette, la chargeant de rayons lumineux des environs qui, en se brisant, les libéreraient en un grand flash aveuglant. Cependant, un nouvel élément lui fit changer de plan.
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" Samuel Michaelis "
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Ven 3 Mai - 5:51
En un doux après-midi d'été, alors, déjà, le soleil brillait haut dans un splendide ciel azuré et sans nuages, et que la fraîche brise chassait bien vite les nuages vaporeux de l'océan aux teintes cyan, de riches et nombreux badauds s'affairaient à leurs soucis quotidiens, ou il était question de joyaux, de commerce, et d'un tas de choses compliquées et ennuyeuses; ceux-ci , penchés sur leurs tracas, ne levaient que rarement les yeux pour admirer ce spectacle qui rendait honneur aux cinq sens: le marché hebdomadaire de Lumïa. Au centre de la place, un jeune garçon se tenait, immobile et impassible, et pourtant émerveillé par toutes ces merveilles qu'il redécouvrait une deuxième fois; cependant, au fond de sa cage thoracique, brûlait tel une flamme maudite une sinistre haine envers son paternel qui, durant toute son enfance, l'avait séquestré par choix dans le piteux bidonville ou les uniques beautés présentes restaient les jours de soleil.

Samuel resplendissait tel un fantôme parmi les vêtements ternes des locaux, sa blancheur immaculée et ses yeux, véritable fragments d'ambre jaune, s'accordaient à la perfection avec ses lèvres fines et rosées, de même que sa veste en cuir solide avec les mèches battant sa nuque. Se décidant enfin à déambuler, il n'en fut que époustouflé d'avantage par la finesse de la ville; de tout côtés, de riches commerçants s'affairaient a vendre des centaines de produits alléchants, allant de tissus bariolés aux pommes caramélisées en passant par les perles multicolores. Aucun coin de rue ne se passait sans qu'une fontaine grandiloquente ne le surprenne par ses jets d'eau réguliers brillant au soleil ou qu'un jardin verdoyant ne flatte ses iris par leur couleur de pomme dont la cime perçait les hauts murs de pierre bordant les propriétés des nobles. Parmi le charivari et le brouhaha constant du marché, formé par des accents chantants de marchands et de discussions de passants, Samuel distingua un élément; auditif.

Quelques cris, un bruit d'étal renversé, et quelques autres choses parvenaient aux oreilles du garçon tel une rumeur irréelle dont l'identité et la source était incertaine; les oiseaux chantaient sous le soleil chaud et généreux, des odeurs splendides emplissaient ses narines, il avait trouvé de quoi manger il y a peu, e il croyait avoir autre chose a quoi penser, comme profiter de la journée... Cependant, alors que, les yeux rivés sur une friandise qui titillait sa vue et son odorat, il vit des pierres fuser de part et d'autre des honnêtes stands du marché, et le fruit de sa tentation de vol explosa en mille morceaux, recevant une dure caillasse. L’attaque de racailles pas beaucoup plus âgées que Sam pour certains semblait assez généralisée, et des dizaines de gamins passaient leur rage sur des pauvres et bonnes gens.

Toutes les pierres s'étaient arrêtées en plein vol, et Samuel tourna la tête pour adresser un sourire narquois a un des gredins juvéniles tandis qu'il traversait le champ de bataille; l'instant d'incompréhension des membres du gang lui permit de former Stephano, fidèle golem - Le fait de nommer des tas de pierres démontre sa solitude - à l'aide des dalles pavant la rue, et à l'instant ou tous s'élancèrent vers le gamin, les projectiles qui lévitaient toujours jusqu'à lors se retrouvèrent en moins de temps qu'il fallait pour le dire dans les yeux des belligérants tandis que Samuel marchait toujours à reculons, souriant. Au milieu de la rue, narguant les gredins, Stephano dansait avant que le premier attaquant trop impétueux ne récolte un coup de poing du tas de pierre; soudain, le garçon tourna la tête, le golem marquant une pose dans son activité. Non loin de là, une jeune femme était acculée par deux bandits armés de... lance pierres. Héhé. Tout à coup et en toute hâte, le golem fit un bond de géant afin de rejoindre celui qui le contrôlait, et s’avança après que Samuel ne lui aie placé ses uniques richesses aux orifices qui auraient été oculaires pour un homme, deux pépites d'or d'une taille raisonnable,

Seul lui savait que cet ramassis de minéraux n'était que rassemblé et dirigé par son esprit, et il pouvait s'en jouer; se plaquant derrière une poubelle qui était de masse suffisante pour masquer son frêle corps, et un coup d’œil par dessus sa bien piètre cachette lui permit d’apercevoir les deux jeunes malandrins qu'il avait distingués précédemment. Cependant, trois larrons plus âgés n'étaient ajoutés à la fête, et ils semblaient plus féroces encore. Il fit s'avancer Stephano en plein milieu de la ruelle, et tel un numéro de cirque, usant de ses talents de ventriloque, fit émaner une voix semblant provenir du golem, d'une les plus graves pour un enfant aussi jeune.

- Je vous conseille de la laisser tranquille.

L'apparition n'était pas passée inaperçue. Levant le bras, l'atronach fit mine de contrôler de ses mains la roche en envoyant les projectiles des lance-pierre des adversaires directement dans leur menton. Sans plus attendre d'avantage de réponses et de ses deux membres supérieurs faits de pavés, il leur frappa d'un coup lourd sur le haut du crâne, ce qui suffit à assommer les deux premiers. Mais les sons de bataille avaient alertés les compagnons des filous; Samuel intima, par la pensée et son contrôle de minéraux, d'empoigner sans nulle délicatesse malheureusement la jeune fille... Il fallait fuir. Il fit marquer un petit arrêt a Stephano afin que il t'accroche loi aussi a son dos, avant de faire bouger le plus vite possible les pieds faits de pavés de leur porteur.

- Accroche toi, je nous fait sortir de là!



///HRP/// Samuel ne fait que rassembler des pierres pour en faire une forme humaine afin de les controler toutes à la fois, comme si c'était un pantin. Je me suis dit que c'était peut être pas très clair ^^'
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Ven 3 Mai - 14:42
Si être coincé dans un cul-de-sac, entre un mur et les lames corrodées de cette bande de racailles était déjà une situation plutôt délicate, entrevoir sa seule et unique porte de sortie obstruée par une créature de pierre.. ça, ça devenait vraiment flippant.

– Un.. golem ? – Murmura-t-elle, son visage prenant un tint un peu plus livide.

La bête semblait être constituée de pierres de plusieurs tailles, de formes plutôt régulières et, sur quelques faces de celles-ci, était encore incrustée de la terre, comme si le géant venait de sortir des entrailles de la Terre. Il s’approchait lourdement du groupe qui remarqua sa présence que lorsqu'il entonna d’une voix caverneuse :

– Je vous conseille de la laisser tranquille.

Il était donc venu l’aider ?

Mais, c’est quoi ce délire ? Vociféra le présumé chef stupéfait, tout comme les autres membres, de voir l’imposant golem.

Une opportunité d’or. Elenwë profita de la distraction de ces derniers pour s’occuper du malfrat le plus proche d’elle, l’ainé. Elle le bouscula pour qu’il se retourne ver elle, enchaîna directement avec bonne droite visant sa tempe et, s'accroupiant, le balaya d’un mouvement circulaire de sa jambe, le tout avant qu’il n’ait eu le temps de dire ouf.

– Crétin.. – Marmonna la jeune casse-cous, d’humeur blasée, tout en éloignant d'un coup de pied le couteau du corps inanimé. Le golem en avait également fini des quarte autres. « Pauvres petits », pensa t’elle lorsqu’elle vu les deux plus jeunes dans un état peu enviable.

Le colosse de pierre semblait maintenant la regarder de ses yeux dorés. Deux pépites d’or qui rendaient impossible de deviner les intentions de ce dernier. Il s’approchait de la demoiselle qu’il venait de sauver.

Heu.. merci de..Il s’avançait un peut trop précipitamment - .. m’avoir..... Hey !!

Et voila qu’elle se faisait empoigner par le monstre indélicat, qui la plaça sous son bras, comme un vulgaire sac de patates. Ô combien elle ne supportait se sentir prisonnière..

Lâche-moi sale brute !! Réclama l’archère se débâtant et sentant les arêtes de ses pierres, fort contre sa peau.Et sache que tu n’es pas fait de mousse.

Celui-ci s’arrêta, mais pour laisser monter un enfant qu’elle ne vit pas très clairement, en son dos.

– Accroche-toi, je nous fais sortir de là!

La semi–elfe remarqua alors que d’autres filous venaient en renfort et le colosse repris sa course le long de la rue bondée de passants et des étals des commerçants. Et il courrait vite ! Fort heureusement, tous s’écartaient pour laisser passer le grand tas de pierres, montrant des expressions plus ahuries les unes que les autres. Malgré la situation, cela l’amusait à regarder les mines comiques gravées sur ces gents. Par contre, d’où elle se trouvait, Elenwë ne le distinguait toujours pas nettement le garçon qui les accompagnaient.

Hey, petit ! Pourrait-tu dire à ton ami pour qu’il m’agrippe plus délicatement ? Ses roches lui faisaient mal. Elle allait sans doute finir la journée avec plusieurs bleus sur son corps. De plus, elle ne voyait pas ce qui se passait derrière eux, ce qui était plutôt angoissant. Les suivait-on encore ?

Par contre, quelque-chose la tracassa. Elle vit quelque-chose se mouvoir sur les toits des habitations adjacentes. Puis, ses yeux s'écarquillèrent losqu'elle aperçu comme une pile sur la toiture de la deuxième maison devant eux. « Ces enfoirés sont bien organisés ! »

Attention à ta droite ! En haut ! s’écria-t-elle, effrayée, lorsqu’une avalanche de débits émergea sur eux.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Ven 3 Mai - 21:45
– Mais, c’est quoi ce délire ?

L'aîné, dont la veste en cuir rapiécée et le cache œil endurcissaient son air, venait de clamer ce que tout les malfrats avaient en tête à la vue de Stephano que Samuel contrôlait par sa vision, sa tête blanche dépassant légèrement de sa bien piètre cachette. Profitant de la diversion due au golem, la jeune fille, plutôt débrouillarde, lui colla un direct du droit en plein dans la tempe avant de terminer de s'en occuper à l'aide d'un coup de pied circulaire et accroupi, tandis que le corps de pierre en avait terminé avec les autres; sans délicatesse, le jeune garçon ordonna tacitement à son ami d'empoigner la jeune fille, et, après un bref arrêt lui permettant de monter sur son dos, ils repartirent.

– Lâche-moi sale brute ! Et sache que tu n’es pas fait de mousse.

– Accroche-toi, je nous fais sortir de là!

Au coin de la ruelle sombre attendaient déjà de nombreux gredins alertés par les bruits de bataille; il allait devoir foncer. Avec une grande vivacité, Samuel anima les jambes de Stephano, forçant le passage parmi les belligérants qui s'écartaient sans demander leur reste devant la créature, et les visages ahuris des passants étaient des plus risibles.

– Hey, petit ! Pourrait-tu dire à ton ami pour qu’il m’agrippe plus délicatement ?

Samuel avait la tête ailleurs. Ses iris, à son habitude si pâles et dorés, scintillaient maintenant comme des joyaux; la tâche de contrôler tant de petits fragments minéraux à la fois, avec deux personnes dessus de surcroît, n'était pas des plus aisées, et il n'avait pas vraiment le temps de se soucier du confort de sa compagnonne d'infortune. Du coin de l’œil, le garçon avait aperçu du mouvement sur les toits, détail qui n'avait pas échappé a l'inconnue.

– Attention à ta droite ! En haut !

En toute hâte, Samuel tourna la tête pour y découvrir avec effroi une avalanche de débris en tout genres leur tomber dessus. Sans se poser d'avantage de questions, le petiot dispersa les pavés de Stephano, et la jeune femme se retrouva par terre, les mains un peu écorchées; une fois les pépites d'or sur lui, il plaça les roches tel un dôme autour du petit groupe hétéroclite, et l'on ne pouvait plus apercevoir la rue derrière ces murs de pierre. Le bruit des chocs des détritus et bris sur les pierres fit un bruit d'enfer pendant quelques secondes avant de bien vite cesser, et très rapidement, les minéraux encore incrustés de terre se replacèrent sous forme humanoïde, empoignant sous son bras la pauvre inconnue - qui n'était pas choyée - ainsi que Samuel. Ils reprirent leur course effrénée, comme si rien ne s'était passé, afin de rejoindre une autre ruelle plutôt étroite juste de l'autre côté de la rue, tel un boyau étroit délimité par les murs des autres bâtiments.

Une fois encore, arrivés à l'opposé de leur position initiale, le golem fut désarticulé après que la jeune fille soit déposée à terre afin d'employer ses composants pour former un mur des plus solides - du moins tant que le garçon maintenait sa concentration. Essoufflé, il n'avait même pas l'occasion d'admirer le ciel, aussi splendide que précédemment dans cette chaude journée d'été. Aucun nuage ne venait déranger cet océan azur, et le soleil y brillait haut, dardant toute rune Midagrd de ses rayons bienfaisants. Il ne tourna pas la tête pour s'adresser a sa compagnonne, trop occupé a retenir les filous.

- Je ne pense pas qu'il va tenir bien longtemps...
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 8 Mai - 0:41
C’est avec effroi qu’elle sentit le vide la bercer jusqu’au sol pendant que le ciel disparaissait pour laisser place à l’obscurité. Un petit cri lui échappât durant la chute et ne sachant de quoi se protéger, c’est ses mains et son coude qui en souffrirent. Les yeux fermés, elle entendit les débits tomber en un énorme fracas, mais ne sentit rien pour autant. Ce n’était donc pas la fin ? Craintivement, elle ouvrit un œil, puis le second et s’assit, relevant sa tête, ébahie par le dôme élevé sur eux. Malgré la faible lumière, Elenwë distingua l’enfant aux allures de spectre, ses yeux scintillants comme des joyaux. C’était donc lui qui contrôlait ces dalles.. les pierres du golem qui formaient maintenant une coupole protectrice. Jamais elle n’avait vu un si jeune enfant avec une telle maîtrise de son don, qui n’était, par ailleurs, pas de plus banales non plus. Le bruit cessa et le golem se rematérialisa devant la demoiselle, qui se laissa empoigner de nouveau et ils reprirent leur couse.

Arrivés dans une ruelle parallèle et étroite, le tas de pierre la déposa plus délicatement cette fois ci et elle contempla le garçon consolider un mur pour barrer leurs opposants. Lui aussi vivait sans doute dans la rue comme tant d’autres, vu son aspect et ses habits endommagées. L’égoïsme de cette cité la révoltait au plus haut point. Si les richesses de la ville fussent équitablement réparties, il y en aurait assez pour sortit tout le monde de la misère.. Souvent, c’était les enfants qui en souffrait le plus de ce nombrilisme humain, pensa-t-elle en distinguant quelques jurons lancés par les malfrats, derrière le mur de pierre.

– Je ne pense pas qu'il va tenir bien longtemps... – L’enfant aux cheveux platinés semblait fatiguer.

Tiens le coup encore un instant. Répondit la demi-elfe, observant le ciel dégagé, le soleil dardant de ses rayons, pile en dessus d’eux.

La matière première de sa magie abondait et, en un instant, elle constitua une sphère brillante sur chacune de ses mains. Celles-ci devinrent opaques pour ne laisser échapper la lumière qu’au moment voulu. Pendant qu’elle formait une troisième, plus grosse, les fins motifs de ses mains s’illuminant légèrement, elle dicta quelques instructions.

Lorsque la première sphère tombera, retourne-toi et surtout ne regarde pas en arrière. Cela t’aveuglerait à toi aussi.

Ceci fait, elle lança la plus grosse sphère de l’autre coté du mur, vira sa tête vers le bas, les yeux semis closes et entrevit un flash blanc intense entre les fentes du mur et qui éclaira également les environs. Les jurons et le tumulte s’intensifièrent de l’autre côté.

Et de une ! Partons maintenant et ne te retourne pas ! Insista la demoiselle aux cheveux roux.

A reculons, elle lança les deux autres balles sur les toits de chaque coté de la ruelle pour s’assurer que personne ne les suivraient en hauteur et se retourna pour rejoindre son compagnon de fortune, évitant également de se faire aveugler. Celle-ci déboucha sur une voie encore plus bondée qu’avant. Sans réfléchir, elle prit l’enfant para la main et s’élança avant de disparaître, tout deux, dans la foule.

Après quelques mètres, Elle aperçut un grand stand monté comme une tente emplit d’accoutrements en tout genre. Jugeant que le petit groupe était trop voyant à son goût, elle y entra, entraînant l’enfant avec elle.

Choisi toi quelque chose pour te camoufler, et vite. Lança-t-elle hâtivement, se dirigeant vers des capes qu’elle aperçu plus tôt auprès de la caisse. Une d’elles lui attira immédiatement l’attention. Une longue cape bleue foncée et à capuche. Elle la palpa et compris que c’était du bon tissus.

– Parfait ! – Elle se retourna vers le vendeur, pris sa bourse et y cueilli un gros joyau. Je pense que cela couvrira ce que moi et le petit emporterons fit-elle en lui indiquant l’enfant à l'apparence de fantôme, puis la cape qu’elle vêtît, cachant ses cheveux trop voyants et sa robe endommagée. Et je prends ça aussi. – Rajouta-t-elle en empoignant un panier en osier, avant de sortir sans même se soucier de la réaction du vendeur.

Tout deux retournèrent se mêler dans la foule, marchant maintenant plus calmement. Ses yeux que l’on ne saurait dire s’ils sont bleus ou verts s’immobilisèrent sur le regard ambré du jeune garçon.

Si on reste naturel, on s’en sortira sans grands soucis. Elle paraissait bien sereine, mais en réalité, tout ses sens étaient en alerte L’auberge dont j’ai une chambre louée se trouve à quelques minutes d’ici. On pourra s’y cacher. D'accord ?

Toujours sur ses gardes, son excellente vision lui permit d’aperçoit deux garnement faisant partie du gang, vu leurs vêtements. Elle se dévia deux, toujours tenant l’enfant par la main, et rejoignit un autre stand vendant fruits et légumes.

Cinq pommes et un demi kilo de raisins secs, s’il vous plais. Il faut savoir que l’archère raffole de raisins secs et autres fruits séchées. C’est son pécher mignon !

Les yeux pétillants lorsqu'elle mit le tout dans son panier et, après vérification que la voie était libre, ils reprirent leur chemin.

En fait, merci pour m’avoir aidé tout à l’heure. Toi et ton golem Dit-elle se retournant vers l’enfant qui était en fin de compte son sauveur. Son ton était rassurant et enjoué. Elle sourit Ton don est vraiment impressionnant. Je n’aurais jamais cru qu’un enfant de ton âge puisse avoir une telle maîtrise d’un pouvoir si complexe Affirma-t-elle en songeant à tous les cailloux qu’il dut coordonner.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 8 Mai - 3:26
De ses yeux aux nuances d'émeraudes et de saphir, elle m'avait examinée à maintes reprises, lorsque nous étions sous le dôme minéral à nous protéger de l'avalanche d'immondices ou encore à l'instant ou j'avais formé le mur, et elle semblait intriguée par mon allure; sans nul doute, elle avait identifié mes origines, ou du moins mon milieu social par mes vêtements crasseux à mon teint normalement si pur devenu gris. Moi-même, j'eus tout le loisir de l'examiner. Son joli teint de pêche s'accordait admirablement en compagnie de ses longs cheveux roux, presque dorés, qui allaient jusqu'à lui chatouiller le bas du dos; de ses oreilles se terminant en pointe à sa carrure svelte, elle avait un visage et un corps joliment proportionné. Celui-ci était couvert de fines soies mais cependant fonctionnelles dans les teintes de blanc, généreusement agrémentées de touches de marron et de vert, et sur son front, omettant quelques bracelets de ci de là, reposait l'un des seuls agréments à son apparence, un fin tiare. Levant les yeux en même temps que la jeune fille, j'aperçus du haut de son royaume azur le soleil briller généreusement, tel un monarque inondant ses sujets de sa bienveillance, et cela parut satisfaire l'inconnue qui esquissa un infime sourire. Des runes légères sur ses bras s'étaient misent a scintiller légèrement tandis qu'entre ses doigts fins resplendissaient de véritables sphères de lumière qu'elle semblait contrôler à la perfection. Elle s'adressa à moix de sa fluette voix dont je n'avais ouï le son qu'a une ou deux reprises.

– Lorsque la première sphère tombera, retourne-toi et surtout ne regarde pas en arrière. Cela t’aveuglerait à toi aussi.

De mes avant bras couverts de ma veste en cuir, je me protégeai les rétines de son attaque lumineuse à destination des forbans de l'autre côté du mur; cependant, perdant le contact visuel, j'eus beaucoup de mal a garder la muraille bien longtemps.

– Et de une ! Partons maintenant et ne te retourne pas !

Alors que, les paupières closes, nous avancions à reculons, je me devais de maintenir cette protection encore quelques secondes. Débouchant dans une ruelle encore plus bondée qu'auparavant dans laquelle régnait un charivari fou, et nous nous perdîmes dans la foule immense; fort heureusement, l'efficacité des boules lumineuses de l'Elfe ne semblaient pas à prouver, car, ayant perdu totalement de vue la cible de mes efforts magiques, le mur devait être effondré, à présent. Elle me traîna par la main dans une tente commerciale et couverte, manifestement une échoppe textile.

– Choisi toi quelque chose pour te camoufler, et vite.

Elle sortit de sa ceinture une bourse des plus pleines - je n'en avais jamais vu d'aussi fournies - afin d'y en sortir un splendide joyau qu'elle posa sans hésitation sur le comptoir. Sans attendre de réaction de la part du gérant, elle prononça ces mots à son intention:

– Je pense que cela couvrira ce que moi et le petit emporterons.

Elle m'avait invitée à me servir dans l'étalage et, tandis qu'elle avait sélectionné un vêtement fait d'une douce étoffe d'un bleu marin, je repérai très vite une cape entièrement blanche et chaude, discrètement rembourrée; fidèle à moi même, je m'en emparai à l'instant ou elle m'entraîna à l'extérieur, et j'eus a peine le temps de la passer par dessus mon épaisse veste marron. Le but du camouflage n'était pas vraiment atteint, mais le ramassis de badauds était si dense que je doutai que les filous eussent pu nous rattraper. Plantant ses iris dans les miens tandis que nous marchions désormais calmement, elle me dit:

– Si on reste naturel, on s’en sortira sans grands soucis. L’auberge dont j’ai une chambre louée se trouve à quelques minutes d’ici. On pourra s’y cacher. D'accord ?

J’acquiesçai tacitement d'un signe de tête alors qu'elle me tractait toujours vers une autre échoppe, de fruits et légumes cette fois.

– Cinq pommes et un demi kilo de raisins secs, s’il vous plait.

Je souris à la vue de son expression devant les fruits secs qu'elle enfourna dans le panier en osier qu'elle avait précédemment emporté. A nouveau, elle me prit par la main pour reprendre notre marche au milieu de la rue.

– En fait, merci pour m’avoir aidé tout à l’heure, toi et ton golem. Ton don est vraiment impressionnant. Je n’aurais jamais cru qu’un enfant de ton âge puisse avoir une telle maîtrise d’un pouvoir si complexe.

Elle me sourit. Je n'étais pas d'humeur à en révéler trop sur moi, et malgré que nous venions de nous échapper ensemble, je ne pouvais pas lui faire confiance. Je lui répondis sans réelle expression de ma voix plutôt grave - j'avais déjà mué - sans me tourner d'avantage vers elle:

- Je n'ai pas beaucoup de mérite, je tiens beaucoup de ma mère.

Un silence gêné dû a mon humeur tacite s'installa bien vite, et je me sentais obligé de le briser.

- Je m’appelle Samuel.

Je marquai une pause, n'ayant pas songé qu'elle pourrait peut être s'intéresser a mon nom de famille. Celui là, je pouvais le lui donner, j'étais uniquement connu sous divers appellations grotesques.

- Samuel Michaelis.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 18 Mai - 7:15
- Je n'ai pas beaucoup de mérite, je tiens beaucoup de ma mère.

Le garçon au manteau blanc n’avait même pas pris la peine de se retourner et son ton semblait désintéressé, coupant net l’envie d’en demander plus. Sans doute qu’il n’était pas captivé d’entamer une conversation, par prudence peut-être.. Mieux valait pour un enfant de ne pas trop parler aux inconnus et elle aurait fait sans doute la même chose à son âge. Elle accepta ce silence.

La déclaration du jeune garçon la titillait un peu. Elle aussi avait hérité des dons de sa mère, mais ce n’est pas pour autant qu’elle réussi à dominer son pouvoir. Celui-ci était trop destructeur et difficile à contenir, surtout pour un petit bambin qu’elle était, et c’est à l’âge de deux ans que ses parents se résolurent de trouver un sage vers GreenArrow qui puisse seller son pouvoir en elle. Elle ne se souvient évidement pas de ses deux années de vie, mais on lui conta qu’elle aurait provoqué pas mal d’accidents et d’ennuis à ses parents et au clan même.

A sa grande surprise, l’enfant brisa le silence qui s’était installé. Samuel était son nom. Samuel Michaelis. Un sourire se dessina instantanément sur les lèvres de la métisse. Le petit se daignait à lui fournir son nom. C’était tout de même un bon début, non ?

Moi c’est Elenwë Faelivrin, archère sans royaume. Je vague sur tout Rune Midgard au gré du vent, veillant et donnant mon contribue au maintien de la paix de ces terres. Elle contempla un instant la réaction de Samuel, puis ramena son regard vers l’avant tout en enchaînant d’un ton calme Aujourd’hui ce fut les gredins qui ont attaqué les étales d’honnêtes marchants. Je voulais leur donner une leçon... Les ramener pour qu’ils réparent les dégâts qu’ils avaient fait par simple divertissement et qu'ils accompagnent ces marchants pendant une intègre journée de travail. Vois-tu, j’espérais ainsi qu'ils valorisent le labeur des autres, que cela leurs inspire et qu’ils découvrent enfin qu’il y a d’autres façons de vivre que de celui du vol et du vandalisme gratuit. Mais je ne m’attendais pas à tomber sur un gang. Là est un problème qui me dépasse… Cette ville a trop de problèmes et cela m’attriste.. Elle était vraiment désolée de ne pouvoir faire grand-chose pour ramener tous ces enfants sur le droit chemin.

Elle divaguait beaucoup, mais ses sens étaient toujours en alerte et bientôt, tout deux arrivèrent devant l’auberge C’est ici!

La cloche sonna en ouvrant la porte et c’est une pièce plutôt bien éclairée qui leurs fit face. Des lierres grimpaient sur les quelques piliers de la salle parsemées d’une demie douzaine de tables en ébène. Le tout était simple et harmonieusement décoré et dégageait une senteur de fraîcheur. L’aubergiste d’appartenance au peuple des elfes fit son apparition et lança, d'un grand sourire, ses salutations de derrière son comptoir.

Le suilon Elenwë !

Elle le salua en retours, s’avançant vers le comptoir et tous deux s’échangèrent rapidement quelques mots pendant que l’elfe, toujours de bonne humeur, lui transmit sa clé de chambre. Celui-ci fixa Samuel de ses yeux et lui lança joyeusement Mae Govannen ! Bienvenu cher enfant. En espérant que tu te plairas parmi nous!

Ce fut par chance qu’elle trouva cette auberge dés sa première visite à Lumïa. L’aubergiste, sa femme et les autres d'ici étaient des plus hospitaliers et les chambres n’étaient pas si coûteuses que ça. Jamais elle ne voulut chercher d’autre logement. Arrivés devant sa porte, à l’étage du dessus, Elenwë laissa le petit Samuel entrer en premier, puis elle se dirigea vers la grande fenêtre de l’autre coté de la pièce et ferma les rideaux, pour d'évidentes questions de sécurité. Elle souffla finalement, soulagée que tous deux soient finalement sain et sauf.

On l’a échappé belle, non ? Déclara-t-elle en déposant son panier en osier sur le sol et sa cape sur son lit, à coté de son précieux arc. Elle lui sourit et continua d’un ton qui se voulait bienveillante Mets-toi à l’aise et fait comme chez toi.

Pour que la chambre ne reste dans la pénombre, elle matérialisa de petites sphères lumineuses de différentes tailles et les laissa s’envoler dans toute la pièce. Il n’y avait pas réellement de secret pour ce petit tour. Il fallait juste que le matériel composant les sphères ait la même densité que l’air pour que celles-ci flottent, à la manière des bulles de savons. On pouvait voir maintenant que sa chambre était plutôt modeste, simplement composée d’un lit, une armoire, un bureau, une chaise et d'une salle de bain. Seul le bureau était désorganisé: Un gros livre traitant de plantes médicinales y était posé, accompagné de plusieurs fioles encore vides et de quelques notes et, de l’autre coté de la table, étaient dispersées plusieurs parchemins, des annonces de quêtes avec leurs respectives récompenses imprimées dessus.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Lun 20 Mai - 6:00
Un silence gêné s’était installé entre nous, pureté sonore toute relative au vu du brouhaha extérieur qui régnait ici, et je me sentis obligé de briser celui-ci en lui annonçant mon nom, ce qui eut le don de l’intéresser visiblement beaucoup ; j’eus le loisir de découvrir son envie d’en savoir plus en se retournant, mais je n’étais pas vraiment disposé à parler d’avantage de moi pour le moment. Elle s’employa alors à se présenter plus en détail, ce qui généra un contraste légèrement écrasant : son humeur bavarde face à mon humeur tacite démontrait le degré de sociabilité de nos personnes ; je n’avais même pas honte d’être aussi bas. J’avais l’habitude.

– Moi c’est Elenwë Faelivrin, archère sans royaume. Je vague sur tout Rune Midgard au gré du vent, veillant et donnant mon contribue au maintien de la paix de ces terres. Aujourd’hui ce fut les gredins qui ont attaqué les étales d’honnêtes marchants. Je voulais leur donner une leçon... Les ramener pour qu’ils réparent les dégâts qu’ils avaient fait par simple divertissement et qu'ils accompagnent ces marchants pendant une intègre journée de travail. Vois-tu, j’espérais ainsi qu'ils valorisent le labeur des autres, que cela leurs inspire et qu’ils découvrent enfin qu’il y a d’autres façons de vivre que de celui du vol et du vandalisme gratuit. Mais je ne m’attendais pas à tomber sur un gang. Là est un problème qui me dépasse… Cette ville a trop de problèmes et cela m’attriste.

Ses valeurs avaient une légère tendance à m’assommer un peu, étant donné que il m’arrivait régulièrement de chaparder quelques mets de-ci de-là, pour subsister ; mais jamais je ne tolérerais un vol en guise de divertissement, ou encore les violences physiques sur les honnêtes commerçants. J’étais un chapardeur, mais j’avais tout de même conservé quelques valeurs éthiques au fond de moi. Elle m’attirait toujours de sa main, et, bien vite, nous nous retrouvâmes devant une auberge, joli bâtiments et pierres claires.

– C’est ici!

De trois de ses doigts, elle poussa la porte, ce qui fit retentir une petite clochette. Elle m’invita à entrer, derrière elle, et j’eus tout le temps d’apprécier la cossue décoration de la pièce ; en effet, claire et lumineuse, richement décorée dans des tons sylvestres et harmonieux, munie de tables d’un bois massif, l’établissement avait tous des plus agréables. Les indices disséminés au fil de mon examen de la décoration furent bien vite confirmés par la vue du gérant derrière le bar, qui, dans un grand sourire, s’adressa à nous ; c’était manifestement un Elfe, et cela ne m’étonnait pas qu’Elenwë s’y sentait à l’aise.

– Le suilon Elenwë !

Comme je n’avais pas bien saisi le mot, je crus en premier lieu qu’il l’insultait ; mais bien vite, je compris qu’ils s’adressaient entre eux en la langue du peuple des bois, chantante, compliquée, fascinante. J’avais toujours rêvé de l’apprendre, mais aucun ouvrage digne de ce nom n’était présent à la bibliothèque de Lumïa. Il faudrait que je m’en trouve un, un de ces jours. La jeune fille s’avanca vers le comptoir, et je suivais.

– Mae Govannen ! Bienvenu cher enfant. En espérant que tu te plairas parmi nous!

Il m’accueillit d’un air guilleret, et je pus traduire ses deux mots de manière approximative. C’était le genre d’expressions que l’on retient lorsqu’on débute dans une langue, comme « Bonjour » ou « Merci », et cela signifiait plus ou moins « bienvenue », ou plutôt « heureuse rencontre ». A nouveau, elle me prit la main pour m’amener dans sa chambre, et elle s’empressa d’y clore les rideaux, ce qui nous plongea dans la pénombre, pour notre sécurité ; mais bien vite, de ses mains créatrices et puissantes, elle généra de jolies sphères lumineuses et flottantes, qui illuminèrent la pièce plutôt efficacement. A l’aide de ce procédé magique, je pus découvrir sa chambre, assez modeste au fond, mais tout de même assez meublée pour être confortable ; un lit, bien entendu, mais aussi une petite salle des bains, une chaise, une armoire et un bureau. Ce dernier était recouvert de documents, les plus variés les uns que les autres.

– On l’a échappé belle, non ? Mets-toi à l’aise et fait comme chez toi.

Je jetai un œil aux papiers dispersés sur la table ; la plupart étaient des annonces présentant des quêtes, malheureusement elles se situaient toutes trop loin d’ici, il aurait fallu se trouver un moyen de locomotion, chose plutôt peu aisée…

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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mar 28 Mai - 12:23
Une fois ayant proposé au petit Samuel de se mettre à l’aise, la demoiselle s’empressa de rejoindre la salle de bain pour ainsi admirer l’état pittoresque dont elle se trouvait. Triste image que le grand miroir lui renvoyait… Sa belle robe achetée la veille était maintenant irrécupérable. Quel gâchis.. De mine boudeuse et bien poussiéreuse, elle remarqua ensuite que son coude était également entaillé. Elle devrait désinfecter cela. Non, mieux ! C’est d’un bon bain qu’elle aurait vraiment besoin !

De sa porte toujours ouverte, Elenwë jeta un coup d’œil au reste de la chambre pour vérifier si tout allait bien et retrouva le garçon aux cheveux blanc comme la neige penché sur les parchemins éparpillés sur la table. Il semblait savoir lire, ce qui était plutôt étonnant pour un enfant qui devait vivre dans des conditions plutôt précaires. Celui-ci ne lui avait que peu adressé la parole depuis le début de leur périple. Serait-il timide ? Lui aurait-elle fait peur tout à l’heure avec son commentaire ? Quelques-uns de ses amis d’enfance étaient eux aussi des chapardeurs et elle savait que trop bien que pour beaucoup de monde, cette voie était nécessaire pour alimenter leurs familles. Elle ne lui en voudrait évidement pas si c’était son cas, mais ses paroles ont du sonner plus durs que ce qu’elle aurait voulu. Ou bien encore, la tête de la demi-elfe ne lui inspirerait aucunement confiance et il préférerait garder ses distances.. Il y avait beaucoup de possibilités et y réfléchir trop longtemps ne servait bonnement à rien, finit-elle par conclure, amusée par cette tendance de se perdre dans ses résonnement pour peu.

Ces quêtes sont un bon moyen pour se faire de l’argent, tout en donnant du sien pour assister ceux qui aurait besoin d’aide.Expliqua-t-elle, observant toujours l’enfant de ses yeux cyan foncés, penchée devant la porte de la salle de bainPar contre, ces annonces que j’ai apporté ce matin ne proposent rien de très intéressant. Dison que chercher un marteau perdu par un nain et accomplir quelques besognes d’un vieux mercenaire, je ne trouve pas ça très.. "palpitant".

Et elle retomba ainsi sur sa principale préoccupation de cet après-midi. Que faire ces prochains jours ? Tout était un peu plus calme sur Midgard, chose rare ces derniers temps. Elle espérait simplement que ce ne soit pas le genre de calme qui précède une grande tempête.. Mais pour l’instant, elle voudrait juste en savoir plus de son « sauveur ».

Est-ce que tu pense que ce genre de quête pourrait t’intéresser ? L’interrogea-t-elle, sachant que pauser des questions plus directes sur lui était hors de question. Elle l’avait bien compris auparavant.

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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 29 Mai - 8:13
Derrière moi, dans la chambre d'auberge sommairement meublée se mouvait Elenwë, devant le miroir de la salle de bain, chose que je n'avais plus fait depuis bien longtemps; dans les livres figuraient des légendes sur des créatures sans reflet... Je ne pouvais même pas en être sûr moi-même, n'ayant plus vu mon propre corps depuis belle lurette; il n'y avait pas tant de choses auxquelles je prêtais une attention particulière - a savoir la magie, et aussi m'empêcher de sombrer dans la folie, par exemple - et mon apparence n'en faisait pas partie. Certaines femmes - et mêmes hommes - de la haute société de Lumïa se faisaient faire des opérations sur le visage... Et c'était a peine si j'avais conscience du mien. Elle, en revanche, semblait y accorder une importance toute particulière, et les quelques blessures et autres éraflures semblaient la désoler. Son visage fin et Elfique n'arborait, heureusement, aucune éraflure pour venir y troubler cet ordre harmonieux; cependant son habit était, lui, irrécupérable. Je ne pense pas que je devais me méfier de cette jeune femme. Au final, parfois les apparences sont vérifiées... Tout le monde n'était pas quelqu'un prêt a vous vandaliser à la moindre occasion.

Elle se retourna pour m'observer, à travers l'encadrement de la porte, mais je m'étais retourné vers les quêtes, faisant mine de m'y intéresser et non pas à sa personne. Les petites annonces proposées n'étaient que peu alléchantes; soit les jobs proposés étaient trop lointains, soit elles n'étaient que peu intéressantes. Un forgeron et une affaire de marteau égaré, des affaires de nobles et de joyaux... Non merci. Elle s'adressa a moi qui demeurait toujours mon dos tourné à elle. Je sentais son regard sur mon dos.

– Ces quêtes sont un bon moyen pour se faire de l’argent, tout en donnant du sien pour assister ceux qui aurait besoin d’aide.
Par contre, ces annonces que j’ai apporté ce matin ne proposent rien de très intéressant. Dison que chercher un marteau perdu par un nain et accomplir quelques besognes d’un vieux mercenaire, je ne trouve pas ça très.. "palpitant".


J'étais on ne peut plus d'accord avec cette jeune femme qui, drait-on, faisait tout pour me mettre en confiance; je ne pouvais dire que cela ne fonctionnais, car, peu à peu, je relâchais ma vigilance.

– Est-ce que tu pense que ce genre de quête pourrait t’intéresser ?

Je me forçai à me retourner, examinant ses iris sombres des miens, fragments d'ambre jaune. Je lui souris, la tête légèrement inclinée ainsi que mes yeux un peu plus plissés que à leur position initiale. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais je devais l'avoir un peu troublée par ma morosité habituelle.

- Pas vraiment... Si je puis me permettre et si je peux encore un peu abuser de ta générosité, je pense qu'il serait agréable d'y penser autour d'un plat. J'ai plutôt faim...

D'un signe de tête, elle acquiesça, plutôt surprise que je me sois dévoilé aussi soudainement; elle stipula son désir de se laver en attendant, alors je devrais patienter durant le temps qu'elle passa éclipsée dans la salle de bains, les bruits d'eau résonnant jusqu'ici. Pour passer le temps, je jonglais avec des cailloux - ceux-ci même qui traînaient toujours au fond de mes poches -, jes faisant jouer entre mes doigts fins et pâles. J'aurais aimé avoir pu m'acheter mon violon, lors de ce jour, au marché... Le jour de la mort d'Alice. Je chassai ces sombres pensées de ma tête, sans quoi j'aurais sombré dans la folie. Je pensais m'être assoupi car je n'avais aucun souvenir entre cet instant et le moment ou j'entendis la poignée se tourner; mais j'eus le temps de me redresser avant qu'elle ne me voie. Elle était totalement propre désormais, en témoignaient ses cheveux fins et roux sur ses épaules par leur légère humidité. Elle m'invita à aller dîner, en bas, dans la taverne. Le patron nous accueillit de quelques mots en Elfique que je ne compris pas, et nous installa à une table, près d'une fenêtre; elle me sourit, apparemment contente d'en avoir appris un peu plus au niveau de ma personne.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Dim 9 Juin - 14:13
Pour la première fois depuis leur rencontre, le jeune mage lui adressa un doux sourire tout en l’observant de ses yeux ambrés. Chose qu’elle ne s’attendait point de sa part.

– Pas vraiment... Si je puis me permettre et si je peux encore un peu abuser de ta générosité, je pense qu'il serait agréable d'y penser autour d'un plat. J'ai plutôt faim...

Elenwë acquiesça surprise, puis lui sourit à son tour. Serai-se une ruse afin d’obtenir ce qu’il souhaite, à la manière des chats faisant des yeux de biches ?

Oh, ne t’inquiète pas pour ça ! Rajouta la métisse, d’un ton plutôt amusée de ce brusque changement C’est la moindre des choses pour pouvoir te remercier de m’avoir aidé tout à l’heure. Rares sont ceux qui en ferait de même.

Bien sur qu’elle aurait su se débrouiller seule de cette situation, mais le vaillant geste de Samuel n’en était pas moins honorable.

Nous pouvons donc anticiper le repas du soir. bien évidemment, c’est moi qui offre ! Puis si tu veux, je peux aussi louer une chambre pour que tu puisses rester en sécurité ce soir. Son regard se porta sur son état lamentable.Hum.. Laisse-moi juste le temps de me remettre en état, s’il-te-plait. Ce ne sera pas très long.

Ceci dit, Elenwë s’éclipsa dans la salle de bain et se retrouva vite en face du "système de douche". Ce curieux dispositif était composé de plusieurs tubes contre le mur, deux leviers pour choisir entre eau chaude, froide, ou même la tempérer avec les deux et le tout se terminait avec un disque large et trouée, laissant la précieuse eau s’échapper comme s’il pleuvait torrentiellement depuis le plafond. Elle ne comprenait pas vraiment le fonctionnement de ce mécanisme, mais elle trouvait cela fascinant. Jamais elle n’avait vu chose pareille hors de cette auberge. Sans doute que Lumïa était plus avancée que beaucoup d’autres villes... L’averse d’eau douce avait le don de la détendre, relâchant ses muscles pendant que la couche de poussière se dissolvait à l’aide de ses lotions corporelles à base d’aloe vera. Sans pour autant oublier de se dépêcher, elle cogita un moment sur son nouvel invité. De ce qu’elle avait perçu jusqu’à maintenant, le petit Samuel semblait bien différent des autres enfants. Elle avait l’impression qu’il était plus maussade, renfermé, comme s’il fut forcé de grandir plus vite, laissant l’enfance qui devais être sienne de coté. Elle n’avait aucune certitude, juste une impression basé sur son comportement et son manque de joie, et elle tenait à s’assurer que tout allait bien avant de le laisser partir.

Lorsqu’elle fût enfin prête, elle invita le jeune garçon à descendre avec elle et rejoindre la taverne, à l’étage de dessous. Elle s’était vêtue d’une sous robe blanche à manches longues et d’un surcot vert pin et ouverte devant, composé d'œillets brodés et d'un lien en cuir comme système d’attache. Un habit typique des femmes de la classe moyenne, rien de très spécial en somme.

Le propriétaire de l’auberge les accueillit en elfique, toujours de bonne humeur et Elenwë lui répondit qu’ils souhaiteraient dîner, en langage courant cette fois, par respect pour Samuel qui ne pouvait comprendre leur dialecte. Tout deux s’installèrent à une table près d’une fenêtre et le grand elfe jovial aux longs cheveux blonds les rejoignit aussitôt.

Que voulez-vous donc commander ?

Je voudrais de la Courgette Farcie à la Ricotta et de l’eau. Elle n’était pas vraiment végétarienne, mais n’avait pas assez faim non plus pour manger du gibier. Elle se retourna vers son invité et l’éclaira, divertie. Tu peu choisir un plat avec de la viande si tu veux. Lui indiquant un petit parchemin sur la table avec tous les plats disponibles.

Pendant qu’il choisissait son repas, la semi-elfe eu tout le loisir d’observer le ciel limpide de la grande fenêtre. L’astre solaire déclinait lentement dans les cieux, plongeant déjà une partie de la rue dans l’ombre gérée par les habitations adjacentes. Elle estima qu’il serait encore jour durant une heure et demi, avant que l’astre ne se pointe à l’horizon, disparaissant pour aujourd’hui. La douche l’avait un peu ramollie, mais il était hors de question de perdre ne serai-se qu’un peu de son attention maintenant et se ressaisit. Lorsque l’elfe s’éloigna, elle plongea son regard bleu-vert sur le visage de porcelaine de son interlocuteur et finit par l’interroger :

En fait, es-tu de cette ville ou viens-tu d’une autre région de Midgard ? Elle s’adossa à sa chaise, plongeant une main dans ses cheveux encore un peu humides. C’est que j’aurais bien voulu en savoir un peu plus sur mon mystérieux sauveur, et invité ici présent.. Avoua-elle d’un sourire gêné, espérant juste que l’enfant ne se sente pas embarrassé par sa question.

Dès le début, elle s’était comportée de manière franche avec lui. Pas de masque. Pas de truc. Elle était juste fidèle à elle même. Serait-il disposé à en faire de même ?
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Lun 10 Juin - 8:28
– Pas vraiment... Si je puis me permettre et si je peux encore un peu abuser de ta générosité, je pense qu'il serait agréable d'y penser autour d'un plat. J'ai plutôt faim...

– Oh, ne t’inquiète pas pour ça ! C’est la moindre des choses pour pouvoir te remercier de m’avoir aidé tout à l’heure. Rares sont ceux qui en ferait de même. – Nous pouvons donc anticiper le repas du soir. bien évidemment, c’est moi qui offre ! Puis si tu veux, je peux aussi louer une chambre pour que tu puisses rester en sécurité ce soir. Hum.. Laisse-moi juste le temps de me remettre en état, s’il-te-plait. Ce ne sera pas très long.

Coquette, la jeune femme avait passé un rapide coup d'oeil sur son état physique actuel, pour apparemment constater des déboires dans sa tenue, qui ne me frappèrent que peu; sans réellement faire attention à l'image que j'arborais en public, je ne me promenais jamais en haillons et ma blancheur restait relativement immaculée au fil du temps. Cependant, dans le cas présent, peut être sa robe actuelle était-elle légèrement abimée, mais rien de plus sérieux; mais tout le monde n'était pas fait le la même façon et je ne pouvais pas accuser une Elfe d'être coquette quand j'étais perfectionniste, par exemple. Lorsqu'elle partit dans la salle de bains, tandis que je jouais avec des petits cailloux pour passer le temps, malgré la porte close, j'ouïssais un grand bruit d'eau, comme la pluie sur le toit d'une taverne, lorsque l'on couche sous le toit; étrange, car d'habitude c'était tout simplement des bains et non pas de l'eau qui coulait à la verticale comme de la pluie... Encore une autre preuve de l'avancée technologique de Lumïa.

Lorsqu'elle en eut fini avec l'eau et qu'elle fut sèche et habillée, nous descendîmes dans la taverne, lieu chaleureux et accueuillant que, malgré les patrons qui parlaient de temps à autre en Elfique, langue qui m'était inconnue, l'ambiance joyeuse et la bonne fréquentation du lieu ne pouvaient que m'inciter à refaire prochainement un tour dans cet établissement. Je n'avais encore goûté la nourriture, mais quelque chose me disait que elle n'allait pas pâlir l'idée générale que j'avais de cette taverne. Le chef vint nous chercher pour nous installer à une table, et nous demanda ce que nous désirions commander.

– Je voudrais de la Courgette Farcie à la Ricotta et de l’eau.

Nous étions assis à proximité de la fenêtre, de sorte que les rayons ambrés du soleil inondaient notre joyeuse tablée, et la lumière dorée qui inondait le lieu se mariait admirablement envec le meuble de bois sombre. Le regard perdu au loin, dans le flamboyant déclin de rubis et d'agrumes, tandis que les restes du ciel jadis bleu traînaient encore de-ci de-là dans l'harmonie naturelle de l'univers, j'étais perdu dans mes pensées, l'esprit attiré par l'horizon ciselé des silhouettes chaumières de Lumïa. Soudain, la voix chantante de la demi-Elfe, dans un ton particulier signifiant qu'elle s'adressait à moi, me tira de ma torpeur méditative.

– Tu peux choisir un plat avec de la viande si tu veux.

Ah, oui, nous choissisons ce que nous allions manger pour le repas. Elle me présenta un petit parchemin listant les plats, et j'en choisis un qui me mettait en joie rien qu'en lisant le nom.

- Merci. Je vais prendre le poulet à la moutarde avec du riz s'îl vous plait, dans ce cas.

– En fait, es-tu de cette ville ou viens-tu d’une autre région de Midgard ? C’est que j’aurais bien voulu en savoir un peu plus sur mon mystérieux sauveur, et invité ici présent..

- Tu ne m'as pas l'air mal intentionnée, et je pense qu'il me ferait du bien de raconter un peu mon passé qui est resté enfoui dans ma mémoire, stagnant... En résumé, bien sûr.

Je pris une gande inspiration, la tête penchée vers la gauche, les doigts sur la tempe.

- Oui, j'ai grandi ici, et, malgré que mon père biologique - j'avais insisté sur ce mot, car Adam n'était pas mon père et ne le serait jamais - soit un notable de la région, à savoir le chef du laboratoire de Lumïa, j'ai vécu dans la misère du bidonville, avec ma soeur, Alice.
- Elle était mélanique, et avait huit ans. Alice...


Le récit avait pourtant bien commencé, et j'aurais cru pouvoir le continuer, et peut être même le terminer. Mais des sombres images des mains ensanglantés de la petite mélanique et de ce grand blafard d'Adam teinté d'écarlate avaient déjà envahi mon esprit, et je m'étais instincivement pris le crâne entre les mains.

- Désolé... J'aurais aimé pouvoir continuer, mais c'est impossible... Avant tout pour moi, pour me sortir de cet effroi, je devais en parler, mais c'est trop tôt et je ne pense pas que cela te plaise de m'écouter déballer mes malheurs d'orphelin. Plus tard, peut être. Ce n'est pas grave...

Je levai les yeux, qui avaient perdu de leur éclat brillant vers la jeune femme, et forcai un petit sourire, peu convaincant, je le savais au fond de moi.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mar 18 Juin - 9:26
Rien ne lui fit prévoir un si brusque changement d’attitude de la part de l’adolescent. Celui-ci s’était montré si méfiant, si peu enclin à en dévoiler sur lui, et il désirait maintenant parler de son passé.. c’était comme passer de la nuit au jour et elle en était toute désorientée. De sa voix étonnamment grave, il confia qu’il lui accordait une certaine confiance, et de ses paroles, elle sentit que ce tête-à-tête serait d’une grande importance pour le jeune mage. Elle garda donc son incompréhension de coté, se penchant légèrement en avant, toute ouïe, et l’invita d’un signe de tête à continuer son récit.
- Oui, j'ai grandi ici, et, malgré que mon père biologique soit un notable de la région, à savoir le chef du laboratoire de Lumïa, j'ai vécu dans la misère du bidonville, avec ma sœur, Alice.
Elle avais donc vu juste à propos de ses origines plus défavorisée, mais.. Comment était-ce possible qu’un père, qui plus est d’un si haut statut, puisse laisser ses deux enfants dans une pauvreté la plus profonde ? Ses point se serrèrent tant cet acte était méprisable.. Ce genre de "monstre" sans aucune humanité devrait être mis hors de circulation, tout en leurs infligeant dix fois la souffrance vécue pars leurs pauvres victimes abandonnées. Cependant, cela ne rendrait pas l’enfance perdue due à une existence indigne de ces derniers, de Samuel et de sa petite sœur, Alice.
Il la décrit au passé et son cœur se serra, comprenant que quelque chose de terrible et irréversible s’était produit lorsque celui-ci, troublé, leva ses mains ternis sur son crane, le serrant très fort, incapable de continuer son récit. 
- Désolé... J'aurais aimé pouvoir continuer, mais c'est impossible... Avant tout pour moi, pour me sortir de cet effroi, je devais en parler, mais c'est trop tôt et je ne pense pas que cela te plaise de m'écouter déballer mes malheurs d'orphelin. Plus tard, peut être. Ce n'est pas grave...
Une main réconfortante vint prendre la sienne, ses runes s’illuminant légèrement pour lui offrir une aura réchauffante, apaisante pendant qu’elle le massait de ses fins doigts. Elle leva les yeux et son regard croisa le sien qui havait perdu de son éclat, tentant au mieux d’esquisser un petit sourire, chose qui la toucha encore plus. La jeune femme savait que trop bien qu’il n’existait aucun remède miracle pour abréger ses peines, mais elle fera de son mieux pour lui redonner le sourire. Un vrai.
– Tu n’a pas à être désolé Samuel… Je pense que tu fais bien de vouloir en parler. Tu sais, ce coffre que l’on a tous ici peut contenir bien des choses. – Lui montra-t-elle de la paume de sa main livre au niveau de son cœur – Mais il a aussi ses limites.  Ne garde pas trop longtemps cette peine que pour toi, ton coffre a vraiment besoin de se vider de cette pression, ça se voit. Tu peu te confier à moi quand tu le voudras. Nous avons le temps.
Sa voix était des plus douces pendant que ses mains continuaient à malaxer la sienne, ses muscles auparavant bien tendus se relaxant petit à petit. Ce fut sa chère et défunte mère qui lui enseigna ce geste, lui faisant de même lorsqu’elle était encore petite, pour la calmer.
– Je suis également devenue orpheline à mes sept ans, de manière plutôt brutale.. Je ne sais pas ce qui c’est passé pour toi, mais.. j’ai sans doute connu le même genre de fantômes qui te tourmentent à présent. Tu peu compter sur mon aide pour ce que tu veux.
Doucement, elle lui rendit sa main démunie de tout stress, tout en lui adressant un sourire le plus chaleureux qu’elle pouvait, vu que ce thème l’affectait aussi, et cela se lisait dans ses yeux mélange d’émeraude et de saphir. Même si au fil du temps, elle apprit à accepter cette infortune, quelques séquelles subsistaient toujours. Toutefois, tel qu’une profonde blessure qui laisserait sa marque indélébile, il n’y avait pas d’autre solution. Rien ne servait de fuir la réalité, ni éviter tout ce qui pouvait déclencher des pensées intrusives en rapport avec le traumatisme, oui car ça se voyait que l’adolescent avait vécu un événement perturbant. Ces blessures ne se cicatriseront qu’en les confrontant, l’acceptant et apprenant à vivre avec ses fantômes, et ça, le jeune Samuel devra l’apprendre avec le temps.
Leur conversation fut rapidement interrompue par un appel, la femme de l’aubergiste venait de franchir l’entrée, la saluant apparemment satisfaite de la revoir. Le moment ne fut pas des mieux choisis pour intervenir, cependant l’archère ne pus s’empêcher de glousser en voyant son amie sautiller tout au fond de la salle pour se faire remarquer de son mètre presque cinquante. Jamais elle n’avait vu un couple aussi hétérogène comme celui-ci. Un elfe et une naine. Cependant, ils semblaient être faits l’un pour l’autre. Un joli couple qui en ferait envier plus d’un… Cette dernière se dirigeât au comptoir et récupéra une cruche d’eau avant de les rejoindre.
– Désolé de vous interrompre – S’excusa la petite dame, se dirigeant principalement vers l’adolescent, puis se retournant, toujours essoufflée, vers Elenwë – J'était justement à ta recherche. Je reviens de la mairie et les choses là bas sont un peu agitées.. Ils viennent d’émettre cette annonce. J’ai pensé que cela t’intéresserait.

– Merci beaucoup Claudette. – Répondit la demi-elfe, acceptant le parchemin que lui tendait son amie. – Je verrais cela tantôt.
Celle-ci s’éloigna et Elenwë garda l’annonce de coté, enroulé sur la table, jugeant qu’il y avait bien plus urgent maintenant. Ecouter et soutenir le jeune mage étaient à présent sa priorité, se répéta-t-elle en remplissant leurs deux verres du contenu de la cruche.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 19 Juin - 9:05
J'avais tenté de m'ouvrir au monde, et e fut un échec; le passé m'accablait, me poursuivait et m'arrachait mon bonheur comme on arrache une crème glacée à un enfant frustré, et j'avais la sensation de ne plus pouvoir m'en échapper, tel la silhouette menaçante de la tour du laboratoire de Lumïa qui faisait de l'ombre à ma joie de vivre... Je n'étais même plus certain de vouloir en parler; il était cent fois plus facile d'oublier, de fermer les yeux pour toujours, de tout oublier et de se laisser mourir de faim dans le noir…C'est l'évocation d'Alice qui m'avait fait stopper mon récit, dans ma mélancolie aussi sombre que sa chevelure, ses yeux aussi sanglants que les dégâts que me causaient ces souvenirs; à l'inverse de l'énonciation du nom de ma soeur qui m'apportait tristesse et nostalgie, celui d'Adam m'en amenait de plus malsains que je n'évoquerais même pas tant ils ne m'inspiraient que dégoût.

Elle prit ma main dans un acte de réconfort que je m’efforçais de ne pas voir comme de la pitié, et me souris tandis que les étranges dessins sur ses mains s'illuminaient dans une jolie lueur, rassurante, semblable à celle qui émane de mes iris sous l'effort; je levai les yeux vers elle, et lui souris faiblement. Elle me rendit mon sourire.

– Tu n’a pas à être désolé Samuel… Je pense que tu fais bien de vouloir en parler. Tu sais, ce coffre que l’on a tous ici peut contenir bien des choses.

De sa main et ses fins doigts, elle désigna doucement son coeur, puis enchaîna.

- Mais il a aussi ses limites.  Ne garde pas trop longtemps cette peine que pour toi, ton coffre a vraiment besoin de se vider de cette pression, ça se voit. Tu peu te confier à moi quand tu le voudras. Nous avons le temps.

Elle me massait la main sans que je n'y aie fait attention, et alors que je m’apprêtais à me dégager doucement, je me rendis compte que c'était plutôt agréable, alors je demeurais immobile tandis qu'elle continuait de parler.

– Je suis également devenue orpheline à mes sept ans, de manière plutôt brutale.. Je ne sais pas ce qui c’est passé pour toi, mais.. j’ai sans doute connu le même genre de fantômes qui te tourmentent à présent. Tu peu compter sur mon aide pour ce que tu veux.

Je n'avais besoin de rien, mais hochai la tête. Alors, elle retira son bras, et ma main reposa sur la table, alors que je la regardai un instant, comme si je n'avais compris qu'elle m'appartenait, avant de la retirer. Elle m'avait ouverte une partie de son passé, et j'ignorais si elle en souffrait autant que moi; peut être, en grandissant, avait elle fermé définitivement la porte à ce genre de choses, ou tout du moins, je l'espérais, pour elle et pour moi. Soudain, notre conversation fut interrompue par l'original couple qui tenait la taverne dans laquelle nous résidions, couple qui conaissait apparemment Elenwë; je n'y conaissais pas grand chose en amour et sincèrement, je n'en avais cure, mais ils semblaient heureux, et je ne voyais nul raison de les blâmer, et même peut être, à l'inverse de les encourager et de les féliciter: nul doute que cela ne pouvait que rapprocher les deux ethnies… La dame, courte, sétait approchée, et elle ne ressemblait pas du tout à ceux que j'avais croisé à la gare ou encore à Tubalcain; en effet, elle, à l'inverse des gris courtauds de la cité aux milles puanteurs, elle avait un joli teint pâle et un visage rond et charmant... Je m'attendais à autre chose de la part des damoiselles naines. Tandis qu'elle marchait vers nous, ses cheveux roux, qui s'accordaient bien avec ses yeux verts, attachés en une natte, se balancaient de côté, une cruche d'eau à la main.

– Désolé de vous interrompre... J'étais justement à ta recherche. Je reviens de la mairie et les choses là bas sont un peu agitées.. Ils viennent d’émettre cette annonce. J’ai pensé que cela t’intéresserait.

– Merci beaucoup Claudette. Je verrais cela tantôt.

La jeune femme avait accepté le parchemin, mais l'avait repoussé pour s’accouder à la table, comme pour me montrer qu'elle était toute ouïe à mes déboires, mais je ne désirais pas en dire plus pour l'instant. Je secouai la tête, ma chevelure allant en tout sens, comme pour nier ses intentions, les repousser.

- Si tu permets, j'aimerais jeter un œil à cette annonce.

Je la fis glisser sur la table, sous mes yeux, pour y découvrir son texte, des plus simples: un troll, qui sévissait dans la région, était recherché, et sa tête était mise à prix. J'avais lu plusieurs choses à propos des trolls…Au fond, c'était de braves créatures, incomprises par les hommes qui ne voyaient que les désastres qu'ils causaient, aveuglément, sans comprendre qu'ils en étaient eux même la cause; leur visage étrange et repoussant fait peur aux petites filles, rend haineux les hommes, et par sa différence, les incite à l'attaquer, alors que il ne faisait que protéger et chérir sa nature, dont on le prend parfois pour l'incarnation, information pas tout à fait erronée. Ce troll, de la forêt, devait avoir une force colossale, et, en toute logique, être couvert de mousse, de branchages et de feuilles...

- Il ne faut pas tuer ce troll. Les idiots craignent cet être inconnu à leurs yeux alors qu'il ne font que se défendre et défendre ce qui leur est cher. Nous devons l'aider.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mer 3 Juil - 15:33
Non, le jeune Samuel n’était pas disposé à en dire plus. C’était compréhensible et elle acquiesça à sa requête. Il récupéra donc le parchemin et l’ouvrit, découvrant en première main son contenu. S’en suivit une minute de silence pendant laquelle la demi-elfe contemplait le soleil se préparant à faire ses adieux, en un spectacle de mil tons de feu, puis elle observa son invité. Sa curiosité grandissait au fur et à mesure que les lignes défilaient devant les yeux ambrées de ce dernier. Il haussa aussitôt sa voie dés qu’il eut finit d’assimiler le contenu de l’annonce.
 Il ne faut pas tuer ce troll. Les idiots craignent cet être inconnu à leurs yeux alors qu'il ne font que se défendre et défendre ce qui leur est cher. Nous devons l'aider.
Trolls ? Elle avait déjà fait face aux saccages de cyclopes et à des belligérances entre une troupe de centaures et un village humain voisin, mais jamais elle fut confrontée à une créature si mythique que celle-ci..
 Laisse-moi voire ça, s’il te plaît.
Elle prit le parchemin que lui tendait Samuel et lu son contenu à son tour. Un Troll des forêts s’en était donc pris aux villages proches de la lisière de la plus grande et plus ancienne des forêts de Lumïa. Certes, cette forêt était cernée par la grande plaine, mais cette étendue d’arbres millénaires n’en était pas moins imposante. La chasse au Troll était donc ouverte, mais elle ne serra également pas de la partie.
– Je n’aurais pas dit mieux, Samuel. – lança-t-elle, en relisant le parchemin, les sourcils froncés devant cette idiotie d’annonce.
Ce qui la surprit fut le bon discernement du jeune mage en face de lui, et que leurs plats furent servit sans qu’elle s’en rende compte. Mais une chose à la fois ! Elle mit son plat de coté et se concentra sur ce nouveau sujet avec sérieux.  
– De plus, un troll n’attaquerait jamais des villageois de cette façon sans une forte raison pour le faire. Il nous faudra comprendre ce qui s’y passe et arrêter cette chasse au plus vite. – Continua-t-elle, pendant qu’elle sortait sa carte de Midgard de sa sacoche.
Ses pensées était maintenant effervescentes, concentrée et déterminée à prendre en main cette situation au plus vite possible. Son visage en était changé. Elle déplia sa carte détaillée sur la table, laissant apparaître le royaume de Lumïa presque au centre de celle-ci et déposa un gland, trouvée par hasard dans ses affaires, sur la forêt en question*.
– Hum.. Si on part avant l’aube, on pourra y arriver au zénith… Oui, ça me parait faisable, et on aura le reste de l’après-midi pour évaluer la situation.
Elle cogitait à voix haute pour que le jeune adolescent soit à part de son "plan", imaginé sur le moment. Elle leva alors ses yeux sur Samuel, cet enfant qui devait être bien plus cultivé que ce que les apparences pourraient suggérer. Sans doute qu’il lui réservait bien d’autres surprises.
– Alors, es-tu toujours partant pour cette mission ? – Ses yeux luisaient maintenant de vivacité. Lueur qui précédait chaque défit – Sache que le troll en question ne nous traitera surement pas en amis, si "par chance" on le retrouve avant les autres humains. Ce sera sans doute dangereux.
Elle ne voulait aucunement le dissuader de venir, comme le démontrait son ton qu’était plus de défit que de désapprobation, mais il était de son devoir de le prévenir, car ces créatures sont imprévisibles, et, surtout, parce qu’il était encore qu’un enfant. Elle n'oublia pas l’impressionnante maîtrise de ses dons qu'il avait démontré plus tôt cet après-midi. Ce gamin avait du potentiel, et elle ne voulait pas le laisser maintenant, pas dans cette triste ville. D’ailleurs, aurait-il déjà mis les pieds hors de la capitale? Pour renforcer sa proposition, elle lui tendit la main en espérant qu’il vienne la serrer en signe d’approbation. 


*
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Jeu 4 Juil - 8:04
– Laisse-moi voir ça, s’il te plaît.
 
Malgré que le document ne fût plus à présent sous mes yeux – Elenwë s’en était emparé pour en prendre connaissance – j’avais conservé toutes ses informations en mémoire, de même que l’écriture grossière de l’annonce ; elle annonçait qu’un troll, créature incomprise et repoussante de la nature d’après les livres, saccageait des villages alentours ;  les hommes, effrayés, le haïssaient, par son apparence, sans comprendre que, par mégarde, ils saccageaient la forêt. C’est le soleil qui me rappela à l’ordre, dans le monde réel, dont les dorés rayons frappaient la table de bois sombre, égayant sa noble noirceur par sa chaleur rassurante de ce début de déclin rougeoyant ; dans sa beauté naturelle dont l’ocre se mélangeait au bleu et au jaune, il découpait les formes des bâtiments et même de la lointaine muraille de la ville.
 
 Il ne faut pas tuer ce troll. Les idiots craignent cet être inconnu à leurs yeux alors qu’ils ne font que se défendre et défendre ce qui leur est cher. Nous devons l'aider.
 
 
Elle avait, maintenant, il me semblait, achevé sa brève lecture, car elle avait relevé ses yeux bleu-vert vers moi, et la lueur céleste ne faisait que les rendre plus brillants. Elle semblait elle aussi avoir des connaissances en la faune de Rune Midgard, car elle demeurait de mon avis, à première vue.
 
– Je n’aurais pas dit mieux, Samuel.
 
 
Les sourcils arqués, elle procédait à une rapide relecture du document dont, tout comme moi, l’ignorance dont il était empli me décevait ; nos plats arrivèrent alors, me déconnectant de l’affaire un instant. Mais un instant seulement, car, malgré que mon estomac criait famine, je reportai mon attention sur l’affaire, autrement plus importante que une vulgaire petite faim ; à ce niveau, j’en avais vu d’autres, et ce n’était pas une heure de plus ou de moins qui allait m’ébranler.
 
– De plus, un troll n’attaquerait jamais des villageois de cette façon sans une forte raison pour le faire. Il nous faudra comprendre ce qui s’y passe et arrêter cette chasse au plus vite.
 
C’était tout à fait exact, sans aucun doute la créature se sentait menacée, par la destruction de son habitat et de sa source de nourriture, et malgré que les hommes impliqués ne l’avaient probablement pas fait intentionnellement, ils détruisaient la vie du troll ; il nous fallait intervenir, non pas en accomplissant la tâche demandée pour quelques joyaux mais plutôt en  secourant cette pauvre bête. Sur la table, la jeune femme avait dépliée une grande carte, comme on en voyait aux murs des bibliothèques, et je nous repérai rapidement, au vu de l’inscription « Lumïa » et des terres boisées en son nord ; son visage en était changé, et, accoudée à la table, elle se soutenait le front de la main.
 
– Hum.. Si on part avant l’aube, on pourra y arriver au zénith… Oui, ça me parait faisable, et on aura le reste de l’après-midi pour évaluer la situation.
 
Sans aucun doute, un plan sophistiqué se dessinait dans sa tête, et je ne pouvais pas remettre en question un seul instant son ingéniosité ; comme pour jauger mon courage, elle releva la tête pour me regarder dans les yeux.
 
– Alors, es-tu toujours partant pour cette mission ? Sache que le troll en question ne nous traitera surement pas en amis, si "par chance" on le retrouve avant les autres humains. Ce sera sans doute dangereux.
 
- Bien entendu.

 
Mon regard n’avait pas quitté le sien.
 
- Contentons nous de nous occuper de ce repas et de dormir quelques heures, et nous pourrons y aller.

Elle me tendis la main, attendant que je la saisisse en retour, afin de signer concrètement notre approbation respective; je le fis sans une once d'hésitation. 
Je baissai alors les yeux vers le plat fumant qui m’attendait, du poulet à la moutarde, dont les saveurs délicieuses m’emplissaient les narines, m’incitant à me jeter dessus, mais mon expérience d’orphelin m’avait appris que se jeter sur la nourriture pour la dévorer en une seconde n’était pas une bonne idée ; cela ne nourrissait pas autant qu’un mets savouré et mâché avec soin et patience. Je m’attelai donc à cette tâche, rapidement terminée tout de même, plus que ma compagnonne en face de moi, et j’attendis un instant qu’elle ait fini, sous la lueur de la lune naissante, dont le croissant majestueux débutait sa vertigineuse ascension.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 6 Juil - 7:14
Il sera donc de la partie, devenant ainsi son plus jeune camarade qui l’ait accompagné pour une mission. Celui-ci ne l’avait pas quitté des yeux, montrant sa détermination d’une poignée de main ferme. Le jeune mage proposa ensuite de nous occuper du repas, et d’aller nous reposer. Elenwë n’avais aucune objection à ça, au contraire, et acquiesça en rangeant sa carte.

 Certainement. Mangeons avant que nos plats refroidissent. Bon appétit !

Elen ramena alors son plat qui était, heureusement, encore chaud. Cela aurait été un vrai gâchis. Ses courgettes farcis étaient délicieuses et Samuel semblait aussi apprécier son plat. Tout deux mangèrent donc en silence, chose qu’elle devait commencer à s’habituer, vus le profil peu bavard de son nouveau coéquipier. Mais ce n’était pas un supplice pour autant. Chaque individu de ces terres est unique, tous différents les uns des autres, et c’est ça qui rend les rencontre si captivantes et, parfois, bien enrichissantes. Il fallait juste savoir s’adapter aux autres.. Non, elle n’allait pas s’ennuyer avec lui.

– Je vais donc te louer une chambre et nous pourrons nous reposer. On en aura besoin. – Déclara-t-elle lorsqu’elle fini son plat à son tour.

Ceci dit, la demoiselle se leva et s’avança vers le comptoir pour annoncer son départ prévu pour demain, avant même que le soleil ne se lève. Elle paya donc l’addition de son séjour complet dans l’auberge, les quelques repas, puis une chambre de plus pour cette nuit, pour Samuel, sans oublier de remercier, lui et sa femme, pour leur hospitalité et leur précieuse aide.

Les adieux faits, Elenwë signala à l’adolescent que tout était réglé et, tout deux, se rendirent à l’étage du dessus. Elle s’arrêtât devant sa porte, juste en face de la sienne.

– Voila, c’est ta chambre – Lui dit-elle, en lui cédant sa clé – Demain, je te réveillerais dix minutes avant notre départ. Tu n’auras pas à te préoccuper pour le reste.

Elle tenait à s’assurer qu’il soit en forme pour demain, car il n’y avait rien de pire que de se lancer à l’aventure en somnolant. Puis, elle n’avait pas besoin de dormir autant que les autres humains, son coté elfe lui conférait une certaine résistance au sommeil, n’ayant besoin que de dormir cinq heures pour rester en forme. Elle s’occupera donc des préparatifs pour leur voyage.

Toujours préoccupée par le bien être de l’adolescent, elle avait attendu qu’il rejoigne sa chambre, s’assurant que rien ne lui manquait avant de lui souhaiter une bonne nuit de repos, puis rejoindre sa propre chambre. Celle-ci contenait toujours les petites sphères flottantes de tout à l’heur, continuant d’illuminer toute la pièce. Tout en refermant sa porte, elle les attira vers la paume de sa main. Les bulles de lumières se fendirent alors pour en former qu’une, plus grosse, mais plus opaque, ne laissant transparaître qu’une faible lueur ambrée entre les quatre murs de la pièce. Elenwë vint déposer la source de lumière sur la table et se déchaussa, venant tâter le bois tendre d’acajou sous ses pieds. Demain, c’est une vraie forêt qu’elle palpera, renouvelant ainsi son lien avec la nature, chose qui l’animait au plus haut point. Puis quitter enfin cette triste capitale était aussi une bonne chose.. Bientôt, elle irait se coucher, mais elle avait encore quelque chose à faire avant de rejoindre le monde des rêves.

 Forest Rhapsody 
D’un pas léger, la demi-elfe s’approcha de la grande fenêtre qui donnait sur une ruelle maintenant déserte. S’assurant que personne ne pourrait l’apercevoir, elle ouvrit la fenêtre et s’installa sur le rebord de celle-ci. De ce côté, on ne pouvait percevoir la lune naissante et les étoiles en étaient plus éclatantes. Même avec les lumières de la ville, Elenwë en pouvait admirer la beauté du ciel, puis une sombre tache semblait s’y détacher. C’était ce qu’elle attendait. Machinalement, elle attrapa son ocarina de sa sacoche et débuta un air des plus joyeux et léger, en guise de salutations pour son vieil et fidèle compagnon, Aslan. La majestueuse créature se montra réceptive à cet appel, valsant dans les cieux, au rythme de la mélodie venant de l’instrument enchantée. Même avec la distance, l’enchantement permettait à opinicus d’ouïr les airs joués par l’instrument et Elenwë l’employait pour communiquer lorsqu’ils étaient séparés. Il semblait aussi heureux qu’elle et le démontrait, effectuant quelques acrobaties, puis se laissant porter par les courants ascendants et descendants, de ses grandes ailes déployés. Il semblait glisser dans cette immense mer de constellations. Son pelage nuit lui conférait un camouflage parfait, le rendant invisible aux yeux de la grande majorité des humains. Personne ne le remarquerait. Elle-même ne le percevait qu’au contraste crée sur son passage, une silhouette ombrée sur la voie lacté. Entre les notes jouées de sa mélodie, elle lui demanda de la rejoindre, et déjà son vieil ami entreprenait sa discrète descente jusqu’à la cité de mil feux. Bientôt l’imposante créature posa pied sur le toit de l’auberge juste en dessus de sa fenêtre, et elle s’arrêta. Il fallait s’armer de prudence maintenant, cars nul ne saurait quel serait la réaction d’un éventuel passant, en voyant l’énorme félin ailé... La voie semblait être libre et Elen le fit savoir en faisant claquer sa langue, et deux yeux dorés se pointèrent sur le rebord de la toiture, enfin ! Sa présence lui avait beaucoup manqué et la jeune femme s’était immédiatement levée pour le rejoindre. Lui se pencha pour réduire la distance et pour lui montrer son contentement, il se mit à bécqueter affectueusement les denses cheveux de son amie. Elle en rigola, et bien vite se retrouva toute décoiffée, mais le temps pressait car ils pouvaient facilement être découverts. 

Nous partirons demain, avant l’aube – Lui souffla-elle en caressant sa forte crinière  et nous aurons un second passager. Un jeune humain, capable de manier la roche par la seule force de sa pensée. Il semble soucieux de la nature, pas comme ces hommes… Tu comprendras. 

Aslan attrapa de son bec le parchemin que lui tendait l’elfette, acquiesça, et déploya les ailes pour s’envoler aussi silencieusement qu’il était venu.



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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 6 Juil - 22:33
Sans une once d’hésitation, sa main fut serrée par la mienne, le regard ancré dans ses yeux couleur mer, qui, en compagnie de ses cheveux roux, formaient un élégant binôme sur lequel allait s’ajouter son teint de porcelaine, le tout rendant la jeune femme pleine d’élégance ; coquette, elle portait divers accessoires, futiles à mes yeux. Tout aussi déterminée que je l’étais, elle n’avait pas cillé lorsque nous avions conclu notre association pour cette mission, stipulant même, comme pour m’effrayer, la potentielle dangerosité de la mission ; c’était en demeurant conscient des risques que j’avais accepté, confiant.
 
- Contentons nous de nous occuper de ce repas et de dormir quelques heures, et nous pourrons y aller.
 
– Certainement. Mangeons avant que nos plats refroidissent. Bon appétit !
 
Je pris entre mes doigts l’assiette encore fumante afin de l’amener vers moi, humant son délicat parfum, là où la moutarde chatouillait délicatement les narines, senteur ne pouvant que m’inciter à venir déguster ce mets au plus vite ; cependant, je m’y attelai avec patience et calme, ne voulant pas gâcher cette nourriture en l’engloutissant d’un simple geste. Les doux rayons venaient s’écraser contre la table, me rappelant l’heure tardive, au vu de l’été qui se profilait ; nous n’étions pas si loin du solstice, et, malgré que je n’étais fatigué, il aurait été judicieux de  rapidement rejoindre ma chambre – je supposai qu’elle allait m’en louer une, et je ne m’opposerai pas à cet acte de bonté.
 
– Je vais donc te louer une chambre et nous pourrons nous reposer. On en aura besoin.
 
La jeune femme jeta un regard vers mon assiette, et, constatant qu’elle était désormais vide, se leva pour rapidement remercier les géants de cette auberge fort sympathique ; cette nuit allait ajouter une adresse à mon répertoire d’endroit ou coucher à Lumïa, plutôt maigre pour l’instant, et ce n’était pas une mauvaise chose. Comme prévu, elle leur annonça notre départ imminent, avant l’aube, et, vite après cela, nous montâmes à l’étage, par l’escalier sur le côté de la pièce ; elle m’accompagna jusqu’à ma chambre, s’assurant de mon bien être, mais je n’avais besoin de rien, alors elle retourna dans son compartiment, me laissant seul avec moi-même dans un espace qui me serait propre pour les prochaines heures.
 

C’était une première, ou presque. Même au bidonville, nous avions un taudis, mais ces lieux n’appartenaient à personne ; chacun était libre d’aller visiter les autres, de passer la nuit chez eux sans leur consentement. Aucune loi n’était en vigueur, aucun titre de propriété signé par des personnes sérieuses et bien rangées derrière leurs bureaux ; là-bas, on tentait de choisir un espace raisonnable et de le conserver, par la force s’il le fallait, pour dormir et manger, pour les mieux lotis d’entre nous. Ici, en cas d’intrusion, j’avais la possibilité – malgré que je ne l’aurais fait – d’appeler la milice, d’être dédommagé pour mon désagrément, entre diverses autres choses.
Je ne savais pas vraiment que faire ; je n’avais aucune envie de tenter de m’endormir, mon côté noctambule n’aidant pas. En fait, en y réfléchissant, je n’étais pas réellement noctambule, disons que… Je n’aimais pas dormir ; j’y arrivais rarement, et lorsque j’étais plongé dans le sommeil, des cauchemars m’agitaient. Et puis, le fait de passer tant d’heures dans l’inactivité la plus totale me rendait fou : tant d’heures gâchées, parties dans les tréfonds, tandis que le temps filait sans qu’on s’en rende compte ; je refusais d’en gaspiller tant. Alors, je rebondissais un peu assis sur mon lit, en tâtant ses ressorts, ou examinait l’intérieur des tiroirs, vides, qui dégageaient une odeur de vieux meuble, jusqu’à ce que je repense à la scène de cet après-midi, avec Elenwë qui se lavait tandis que j’attendais en dehors de la pièce des bains ; seules les rivières, pour moi, permettaient de se laver, mais peut être cet ingénieux système serait-il efficace. Je passai devant le miroir, presque surpris d’y découvrir mon reflet, pour y apercevoir un garçon aux cheveux qui tiraient presque vers le gris par la saleté ; je constatai également que j’avais pris un peu de poids, passant à une masse plus ou moins normale pour mon âge. Je me décidai enfin à me diriger vers la douche, me dénudant rapidement, pour abandonner mes vêtements par terre, que j’enlevais rarement ; je tirai alors une sorte de levier suspendu au plafond, et de l’eau se déversa sur moi. Je fus relativement surpris car l’eau avait quelque chose de très différent de chez moi, et je ne sus dire de quoi il s’agissait immédiatement. En réalité, elle était chaude, assez pour dénouer mes muscles mais pas trop pour me brûler, et je ne pense pas avoir senti de choses plus relaxantes au cours de ma vie. Je demeurais là, adossé au mur, l’eau me coulant dessus, les paupières closes, pensant à des choses agréables, comme Alice ou ma mère, comme un feu de camp, ou beaucoup d’autres choses. Je ne savais combien de temps je restai la dessous.
 

J’étais désormais posté à la fenêtre, assis sur son rebord, les pieds pendant dans le vide, les cheveux et le teint plus blanc que jamais, avec les différentes lotions étranges que je m’étais appliqué, par curiosité ; le violon était dans mes doigts, les notes dans les airs, la sérénité au fond de moi, et la lune dans son ciel, son royaume tacheté, joyeuse, presque pleine, brillante. Encore une fois, le temps fila comme la musique dans la brise, et je pense que je m’assoupis à un moment de la nuit, toujours assis, car je n’avais aucun souvenir d’une partie de ces heures. Pas de cauchemars, cette fois. Lorsque je quittai mon perchoir pour ranger mon violon, l’astre céleste n’allait pas trop tarder à disparaître à l’horizon ; j’enfilai ma veste de cuir, en pleine forme – il fallait croire que j’avais dormi plus que ce que j’en avais eu l’impression – le sac et le fourreau dans le dos, et descendis les marches, ayant refermé la porte derrière moi. Après un rapide signe de tête à la jeune femme, je me retrouvai dehors, encore seul, mais plus pour longtemps, dans la douceur de l’approche du jour naissant.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Jeu 11 Juil - 14:24
HRP: Jepense que je vais continuer le récit à la première personne. J'espère que ça ira.


Le jour venait. Une lueur mauve commençait à se propager sur l’horizon, précédant la brume d’aurore qui s’annonçait splendide, caractéristique des beaux jours d’étés, et j’apportais mon dernier sac à l’entrée de l’auberge. Je m’étais réveillée bien tôt pour m’occuper des préparatifs pour le voyage, ainsi que regrouper tous mes bien et faire le tri, ne prenant que ce qui était nécessaire. Claudette, la femme de l’aubergiste se chargerai de donner à l’église ce qui restait dans la chambre : des habits et autres babioles achetés durant mon séjour. Ainsi, rien ne se perdait et cette coquetterie pouvais également bénéficier les plus démunis. Tout était enfin prêt, enfin presque.. il fallait encore réveiller le jeune mage. Je regardais tout autour de moi. tout était bien calme dans l’auberge et je serais dans la pénombre si je n’aurais invoqué ces quelques sphères lumineuses qui m’ont suivi dans mes déplacements. Il était tôt, peut-être pourrai-je lui céder encore quelques minutes de sommeil. Je m’installais alors sur une chaise du comptoir et sortit ma dague, un présent du peuple des bois, l’admirant en la faisant glisser entre mes mains. C’était une belle lame, ornée de runes protectrices qui la rendait incassable, selon leurs dires. Je m’attelais au polissage et à l’aiguisage de celle-ci pour rendre sa lame des plus tranchantes qui soit ; Pourvu qu’elle ne me soit pas nécessaire.. Un bruis me retira de mes pensées. On se déplaçait déjà à l’étage du dessus. Je relevais donc ma tête pour voir ce qui venait. C’était ce jeune Samuel ! J’étais bien surprise de le voir descendre les escaliers, le soleil n’avait même pas pointé ses rayons sur la cité. Il me salua d’un signe de tête, que je lui retournais, tout en lui indiquant une part d’une fine galette dorée, déposé sur le comptoir.

– Nos hôtes nous ont laissé du lembas. Tu verras, c’est très nourrissant et ce petit morceau suffira à te rassasier pour des heures.

Le lembas*, ou « pain de voyage » est une nourriture uniquement connue du peuple Sylvain. Ce sont des galettes faites d'une farine légèrement dorée d'un côté et couleur de crème à l'intérieur, qui peut être conservé très longtemps et qui présente des capacités nutritives élevées. Un seul de ses gâteaux pourrait garder un voyageur sur pied pour une journée entière de dur labeur et ses vertus sont accrues lorsqu'il est consommé seul, sans autre nourriture. J’aurais bien voulu savoir comment en faire, mais sa confection restait un secret réservé à un groupe restreins de femmes de GreenArrow. Une fois satisfaite de mon travail, je rangeais ma dague dans son fourreau, dissimulée dans ma botte droite et me releva. Mon accoutrement n’avait plus rien de la demoiselle coquette des derniers jours. Outre les bottes brunes m’allant presque jusqu’aux genoux, je portais des braies serrées, mais souples, une fine chemise verte et une tunique courte et brune, ouverte sur le devant et composé d'un lien en cuir comme système d’attache; Puis des brassards en cuir ornaient mes bras, à la place des divers bracelets d’hier. En fait, je ne m’habillais de robes et autres vêtements de demoiselles que quand je m’accordais une période de repos, car le restant des jours, je privilégiais le pratique et la légèreté, question de se mettre toute les chances de son coté, lors des missions. Seul la fine tiare en mon front persistait. J’empoignai ma cape de voyage et la déposa sur mes épaules. Une cape elfique, confectionnée en duvet de chardon, d’une finesse et légèreté, et si chaud qu’un vêtement d’hivers. De plus, sa teinte pouvait varier en fonction de l'angle sous laquelle on la regardait, prenant des teintes légèrement vertes ou marrons qui permettaient de se fondre plus facilement dans le décor dans lequel on se trouvait. Il n'y avait rien de magique là dedans, c'était simplement la façon dont l'étoffe fut tissée et renvoie la lumière qui lui donnait ces reflets chatoyants. Une vraie merveille de l'artisanat du peuple elfique. Je rangeais encore mon arc en mon dos et ajustais ma longue tresse, puis je sortit enfin de l’auberge, rejoignant mon camarade.

Le ciel se tintait maintenant d’une lueur brillante et rosée. On commençait à y voir mieux dans la rue et bientôt, celle-ci se remplirait de marchant venant installer ses étales. Il fallait faire vite. Je pris mon ocarina de couleur jade en main, puis me retourna vers Samuel.

– J’espère que tu n’a pas peur de l’altitude, Samuel.

Je jouais alors une courte mélodie pour appeler notre monture, tout en regardant vers le ciel et, rapidement, une imposante ombre survola la ruelle. Avec ses longues ailes, il lui était impossible d’atterrir directement dans la rue. On entendit alors un bruit sur le toit de l’auberge et l’énorme félin noir apparu d’un bond juste devant nous. Je souris et nos regards se croisèrent, en de silencieuses salutations.

– Je te présente Aslan, mon fidèle compagnon de voyage – Je me rendis compte que je le lui avais pas encore parlé de mon ami à plumes. Pourvu que cela ne pause aucun problème.. Je me retournais alors ver ce dernier – Aslan, voici Samuel qui nous accompagnera jusqu’à la grande forêt.

Celui-ci s’avançait hautainement, à la manière des griffons et autres membres de sa famille, fixant l’adolescent de ses yeux couleur ambre, orangée. Sans doute qu’il l’examinait, l’évaluait. Arrivé à notre hauteur, je le caressais au niveau de sa crinière et lui se baissa pour sentir l’odeur de sa nouvelle connaissance. Si Aslan n’avais pas encore réagi négativement envers lui, c’était qu’il allait facilement l’accepter. Il n’y avait donc plus rien à craindre. Enfin.. C’était Samuel qui n’avait plus rien à craindre du gros félin..

– Aslam est un peu grognon, mais il ne te fera aucun mal. Il est doux comme un agneau ! – Souriais-je en lui tapotant son dos.

Je le taquinait, mais il ne le prendrait pas mal, enfin pas trop vu le bougonnement venant du fin fond de sa gorge.

– Bon, il faut tout de même que l’on se dépêche. Je vais chercher les affaires – Fis-je avant de les laisser seuls, sous le regard déconcerté tu vieux félin.

Je revenais une minute plus tard avec une grande selle, brossant l’épaisse fourrure sur son dos avant de l’installer dessus. Une grosse couverture vint se déposer au devant de la selle pour faire une deuxième place et il ne restait plus qu’à accrocher les trois sacs sur les attaches appropriées, des deux cotés de la selle.

– Tout était enfin prêt ! – Puis, je fis face au jeune mage – Il vaudrait mieux que tu prennes ta nouvelle cape sur toi. Il fait plutôt frais là haut.



*Lembas: Si vous vous souvenez de Seigneur des Anneaux, c'est la nourriture que les elfes offrirent au petit groupe avant leur départ, et qui permit à Frodom et Sam de survivre sur Mordor. Léo doit connaitre aussi ^^



HRP:
- Pour les habits d'Elen, ça ressemble un peu à ça, mais avec les couleurs un peu moins sombres.
- Dessin commencé d'Aslan ici, et pour les couleurs, je vais m'inspirer de ceci, mais avec moins de poils blancs ^^.
- Ma dague.
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Jeu 11 Juil - 22:04
Peu à peu, la ville s’éveillait, s’ébranlant doucement, comme si la brume, au loin, annonçant le lever du jour signalait aussi l’heure du lever ; seuls cependant les commerçants s’agitaient, générant à eux tout seuls le charivari que une foule. Le marché s’étendait donc jusqu’ici, m’empêchant d’apprécier ma solitude ne serais-ce qu’un instant, car, de plus, la jeune femme m’avait suivi sans que je ne la remarque réellement ; certes, je l’avais aperçu en sortant, mais, à vrai dire, sur le moment, je ne l’avais reconnue, au vu de sa posture courbée sur un élément sur ses genoux. Elle m’avait donné du lembas, une nourriture Elfique et dorée, non faite pour les gourmets mais plutôt pour les voyageurs ; cette petite galette dorée possédait le meilleur rapport entre la taille et le prix et les valeurs énergétiques, en tout cas d’après les livres. La confection en était malheureusement très limitée, faite d’après les traditions par des êtres du peuple sylvain très reculés, ancrés dans leur noble passé, pour leurs coutumes autant que pour leurs recettes, mais il est vrai qu’on ne change pas une équipe gagnante.

 
Elenwë m’avait enfin rejointe, me surprenant par sa tenue, en prévision de la mission que nous allions entamer dans quelques minutes ; des braies de combat, brunes et vertes pour le camouflage, couvraient son corps ainsi que des bottes souples ses jambes jusqu’aux genoux. En outre, des brassards ornaient ses bras, ainsi qu’une longue et majestueuse cape son dos, chatoyant lorsqu’elle se mouvait, dans des couleurs de sylve toujours ; la demoiselle coquette avait complètement disparu désormais, laissant place à une jeune individu, sans aucun doute combattante, même si je n’avais jamais vu que ses quelques sphères de lumière, mais elle en restait néanmoins jolie. Il était évident pour moi, à sa dégaine mais aussi à mon ressenti global sur cette jeune femme, que les éclats aveuglants qu’elle pouvait générer de ses mains n’étaient pas ses seules ressources. L’aube se teintait désormais dans des lueurs dorées, splendides, hachant au loin les cossues silhouettes des bâtisses de Lumïa, et, par certains endroits, la forme ciselée de la haute muraille qui séparait avec hypocrisie les riches du bidonville ; érigée comme pour se protéger de la misère qui nous accablait, et de la saleté, dans une peur abjecte d’en être contaminé. Certains nobles redoutaient de toucher même des pauvres mendiants, dans des superstitions immondes, et n’hésitaient pas, lorsqu’ils étaient forcés de le traverser, d’écraser de leurs grandes bottes les mains des enfants en marchant dessus, continuant leur route, comme si de rien était. Ce fut Elenwë Faelivrin qui me tira de mes macabres et passées rêveries, par une phrase quelque peu énigmatique, annonçant à nouveau une de ces nombreuses facettes ; dans ses mains demeurait un instrument que je n’identifiai pas immédiatement, malgré ma grande connaissance en musique : un morceau de bois parsemé de trous, dans sa forme étrange, et ces orifices étaient étrangement dispersés, à l’inverse d’une flûte, par exemple.
 
– J’espère que tu n’a pas peur de l’altitude, Samuel. 
 
C’est au son que je reconnus enfin sa noble appellation, et les notes courtes et douces de l’ocarina s’en allèrent dans les cieux comme celles de mon violon quelques heures plus tôt, à la différence que désormais, les rayons du soleil étaient là pour les accompagner. Il fallait faire vite. Nous étions acculés dans une ruelle, pour plus de discrétion, et, par mimétisme, je levai les yeux pour y apercevoir une furtive tache, noire et sombre ; je n’eus que peu de temps pour m’interroger sur sa nature car elle sauta d’un bond du toit, me donnant tout le loisir d’en observer sa magnificence. Je ne savais, à nouveau, identifier son espèce précise, mais elle se rapprochait des griffons ou des opinicus, par son bec et son corps félin et musclé, noir comme la nuit qui venait de nous quitter, et la précédente phrase de la jeune femme prenait à présent tout son sens ; cela allait être mon premier vol, et je m’en délectais. Lorsque certains craignaient les hauteurs, je les choyais, pour leur vue, leur plaisir des sens, pour la joie de sentir le vent dans ses cheveux, pour le calme qui y régnait, et aussi pour sa sensation d’être au-dessus des problèmes de Rune Midgard.
 
– Je te présente Aslan, mon fidèle compagnon de voyage.
 
Elle se retourna à présent vers son ami, qui semblait la comprendre à la perfection, ce qui ne fit que renforcer la conviction que j’avais ; la créature était probablement plus intelligente que le commun des mortels de cette ville.
 
Aslan, voici Samuel qui nous accompagnera jusqu’à la grande forêt. 
 
Il s’était avancé avec fierté, me jaugeant de ses hautains iris dorés, plantés dans les miens ; les bras croisés, je ne cillai pas, soutenant son regard tandis qu’il me flairait à la manière d’un chien, et tandis qu’il me tournait autour à la manière d’un chat.     
 
Aslam est un peu grognon, mais il ne te fera aucun mal. Il est doux comme un agneau !
 
Comme si c’était un vieil ami qu’elle taquinait – n’étais-ce pas le cas, au fond ? – elle lui donna une petite tape dans le dos, affectueuse,  et il bougonna en conséquence, comme un vieil homme mécontent, ce qui eut le don de m’arracher un sourire.
 
Bon, il faut tout de même que l’on se dépêche. Je vais chercher les affaires. 
 
Elle partit sous nos yeux, nous laissant seuls un instant, et j’étais toujours debout devant l’animal qui n’avait pas cessé de me fixer. Je lui adressai un petit signe de tête.
 
Qu’est-ce que tu veux, toi ?
 
Bien sûr, il ne répondit pas ; j’ignorais à quoi je m’étais attendu. Elenwë revint enfin, une selle à la main, démesurée, qu’elle installa sur le dos du semi félin, après avoir brossé son dos un instant ; les quelques sacs s’y installèrent alors, et je retirai du mien ma cape, comme elle me le conseillait.
 
Tout est enfin prêt !
 
Elle s’était installée sur la selle et moi sur la couverture, à l’avant, et la créature attendait son signal. 
 
HRP : Désolé de ne pas avoir plus avancé, je ne veux pas trop te faire agir ^^’
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Sam 13 Juil - 14:09
Spoiler:

–  Gwaem* !

Il était enfin temps de partir. A mon signal, l’opinicus se lança dans une course effrénée pour prendre de l’élan, bondir d’un puissant coup de patte sur une des toitures et il s’élança dans le vide, déployant ses grandes ailes. Nous nous envolâmes, rejoignant rapidement les cieux baignés d’une lueur éclatante, rosâtre. Nous survolâmes encore le grand bâtiment de la mairie, toute recouverte d’or, si pure qu’elle semblait s’illuminer d’elle-même en ce levé de soleil, puis nous prîmes enfin de l’altitude après un puissant glatissement du félin ailé.

Spoiler:

Le soleil brillait de mil feux à l’horizon et Aslan nous laissa un moment pour admirer ce beau spectacle pendant que l’on s’éloignait de la prestigieuse cité. Plusieurs rivières serpentaient proche d’où nous survolions, comme des rubans aurores qui se rejoindront pour former un grand lac. Au loin, nous pouvions encore apercevoir une chaîne de montagne, puis le félin finit par se retourner, se faisant emporter par un courent d’air ascendant, nous engouffrant vers la grande plaine.

Le voyage se devinait paisible, vu le beau temps qui se présentait pour cette matinée et nous volions à une vitesse plutôt modérée, en raison de notre nouveau passager. En temps normal, un tel déplacement me prendrait juste deux heures, filant à grandes vitesses, mais là, cela aurait pu être de trop pour Samuel. Puis, comme ça, il pourrait en profiter de la vue, ce qui devait être une grande nouveauté pour lui. Je lui demandais si tout allait bien et vu sa réponse affirmative, je plongeais tranquillement dans mes pensées, réfléchissant à ce qu’il faudrait faire une fois arrivé au village le plus proches de la forêt en question. Il nous faudrait sans doute interroger des villageois pour mieux comprendre ce qu’il s’y passait et obtenir d’autres précieuses informations, comme la fréquence des attaques du dit troll, des indications qui nous permettrait de le retrouver plus facilement et, surtout, savoir ce qui a déclenché cette situation. Le plus compliqué viendrait après, c'est-à-dire, comment convaincre un troll d’arrêter de s’en prendre aux villageois.. Pour l’instant je n’en avais aucune idée. Normalement, ces créatures sont déjà très hostiles contre les humains, alors maintenant qu’il était en colère contre nous.. J’espérais juste, qu’au contraire des croyances du peuple, que cette bête ait un soupçon d’intelligence et que cela suffisse à l’arrêter, car sinon le plus probable serait que l’on finisse broyé par une de ses furies. Une secousse me fit sortit de mes pensées. C’était Aslan qui semblait tester quelque-chose.

– Que se passe-t-il, Aslan ?

Comme toute réponse, il glatit, ce qui ne m’aidait pas beaucoup, et il continuait à se balancer un peu ver la gauche, puis la droite et ainsi de suite, se calma et finit par tourner légèrement la tête, me fixant d’un regard malicieux, qui en disais beaucoup. A cet instant, j’avais sans doute pâli.

– Non non non! N’y pense même pas !

Il se laissa tomber et je sentis aussitôt mon poids disparaître, tout en guettant le sol apparaître devant mes yeux. Il piquait ! L’enfoiré, il avait osé ! J’avais des attaches qui maintenaient mes jambes contre la selle, mais pas Samuel. Je m’empressais alors de le serrer contre moi d’un bras et nous incliner vers l’avant, pendant que je m’agrippais à la corde à l’extrémité de la selle, l’enroulant à mon autre poignet. Nous gagnions de la vitesse au fur et à mesure que l’on perdait de l’altitude et, comme si cela ne pouvais être pire, il se mit à zigzaguer. Et cela allait empirer... Grâce à l’impulsion gagné, il remonta rapidement tout en tournoyant et rapidement, on se retrouvait la tête en bas, entre les courbes, loopings et autres pirouettes. Je ne pouvais le contrôler car, au fond, c’était un être libre et il me suivait dans mes voyages juste parce que c’était sa volonté. En temps normal j’aurais adoré ce petit manège, rien ne me faisait plus plaisir que de le voir s’exprimer, montrant sa joie de vivre et de liberté, sa force et de pousser ses capacités jusqu’à la limite, et j'aimais aussi ces poussées d'adrénaline. Mais pas cette fois, pas dans cette situation.. C’était éprouvant! On s’élevait maintenant verticalement, lui, battant énergétiquement de ses énormes ailes au plumage noir et traversâmes quelques nuages avant de stabiliser en haut, planant sur une mer de coton. C’était fini ? La vue était magnifique, cependant mes muscles continuaient toujours bien contractés et je m’adressais à mon pauvre coéquipier, préoccupée.

– Est-ce que ça vas ?

Puis.. Piquée à vif, je m’énervais sur ce gros piaf écervelé.

– Tin ! Mais qu’est ce qui t’a pris de..

Il ne me laissa même pas la possibilité de terminer ma phrase qu’il tombait de nouveau à pic, ne faisant qu’à sa tête, et à une vitesse ahurissante cette foi, battant des ailes et se laissant glisser en les repliant. Le vent me fouettait tellement fort que je fus obligée de me protéger le visage, mais j’entrevis tout de même le sol qui se rapprochai vertigineusement. Que d’adrénaline ! Heureusement, il se redressa en redéployant ses ailes, laissant une bonne marge jusqu’au sol de la pleine verdoyante, et volant proche de celle-ci. Ce n’est qu’à l’approche d’un boisement qu’il remonta et ralentit pour reprendre notre vitesse initiale, calme comme si rien ne s’était passé. Il me fallut quelques temps pour me ressaisir, puis lâcher l’adolescent de mon emprise. Mes bras me faisaient d’ailleurs mal.

– Tu ne lui aurais pas dit ou fait quelque chose qui aurait pu le froisser, tout à l’heur ? C’est qu’il est plutôt susceptible..

– Vraiment désolé pour tout cela.

Si j’aurais pu voir la tête de cet emplumé, j’y aurais découvert une mine des plus fières. Satisfait de sa « petite » acrobatie, il avait déjà pardonné le petit humain de ne lui avoir même pas présenté des salutations, pour un digne Et plus que centenaire représentent de son espèce.


---

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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Dim 14 Juil - 4:46
–  Gwaem !

 
 
Fouillant ma mémoire, je déterminais que cela devait signifier quelque chose comme « allons-y » ; cependant, ma connaissance de l’Elfique était incertaine, ayant pour unique vestige les heures de lecture des livres miteux et douteux de la piteuse bibliothèque de la banlieue de Lumïa – endroit néanmoins tout à fait honorable lorsqu’on le comparait au bidonville – et avait comme unique parler disponible celui qui aurait pu figurer dans un guide pour touristes ; heureusement, la jeune femme n’employait que des formules courantes, et je pouvais alors suivre ses paroles sans difficulté. Ce fut le son des ailes du dénommé Aslan, ainsi que la sensation de perdre pied qui me tira de mes rêveries, ses pattes puissantes nous ayant propulsé dans les cieux déjà ; ses plumes se faisaient voir de part et d’autres de son corps tandis que mes pieds pendaient des deux côtés de son corps, et à chaque battement, je sentais sa force, sa noble puissance, et à chaque battement, je m’interrogeai sur la façon dont Elewë avait pu acquérir la confiance et le service de cette fière créature.
 
Un mouvement plus audacieux encore nous extirpa définitivement des basses terres, survolant un instant la mairie reluisante, me rappelant par sa brillance face à la lumière l’hypocrisie des dirigeants de cette cité, indifférents devant la misère qui les entourait ; seul un individu y ayant vécu pourrait comprendre la frustration et la haine lorsqu’un riche passant dévie le regard pour ne pas avoir à croiser le vôtre, et cette vision ne fit que renforcer mon abhorration envers les souverains de ce monde. Mais les cieux, dans sa splendeur, me fit relever la tête ; le contraste entre la bonté infinie et artistique et la puissance destructrice de la nature semblait s’agrandir de jour en jour. Dans sa splendeur écarlate, agrume, couleur pamplemousse, le soleil m’assaillait de sa magnificence tandis qu’il débutait son ascension, et notre monture nous laissa un instant profiter de la sphère ardente et magique dans sa couleur ; elle laissait des tâches bleues sur mes rétines trop pâles, et mon obscurité demeurait rougeoyante lorsque je fermais les yeux pour sentir le vent sur ma peau. Des cours d’eau serpentaient de part et d’autres des grandes plaines lumineuses de Lumïa, dont les horizons demeuraient de vastes étendues d’un vert clair splendide sous les rayons du soleil, lorsqu’elles n’étaient pas troublées par des feuillus ou encore par une glorieuse chaîne de montagne, au loin, dont la silhouette était hachée par le soleil.
 
Nous avions atteint une vitesse de croisière, et je sentais les courants d’airs chauds pousser la créature qui nous offrait un tel spectacle, une telle sensation de liberté, légère, euphorique, comme si nous n’allions jamais redescendre ; mais je pense que ce que je chérissais le plus, ici, en altitude, demeurait la quiétude sonore qui y régnait. Plus de parasites, plus de sons d’ambiance ; si je l’avais pu, j’aurais sans aucune hésitation joué du violon dans un tel endroit, là où les notes pures auraient filé dans le vent, sans que quelque microbe auditif ne viennent empoisonner leur perfection. Sans que je n’aie aucune idée pour la suite des événements, au sujet de la quête, j’appréciais le moment présent, tout simplement ; cela faisait un bout de temps que cela ne m’était plus arrivé. Une secousse nous secoua soudain, sans rien de déstabilisant mais plutôt quelque chose de désiré par l’entité volante qui nous soutenait.
 
– Que se passe-t-il, Aslan ?
 
Un léger slalom nous ébranla, suivi d’un regard entre la jeune femme et l’animal, dont je ne saisis pas la nature ; cependant, Elenwë pâlit, ce qui en disait long.
 
– Non non non! N’y pense même pas !
 
Je n’eus le temps de me questionner sur la nature de son inquiétude, car déjà, la pesanteur nous avait quittés dans un fulgurant piqué, et je sentis le bras de ma compagnonne me retenir de rester au même point tandis qu’ils seraient des dizaines de mètres plus bas ; nous nous penchâmes vers l’avant, nos corps non loin d’être parallèles à celui d’Aslan dans sa chute contrôlée et vertigineuse. Dans son slalom effréné, ma chevelure blanche et épaisse claquait derrière moi, dévoilant mon visage d’une manière inhabituelle qui me donnait sans nul doute un air étrange et un peu idiot, renforcé par mes yeux plissés par le souffle hurlant dans mes oreilles. Sans nous laisser de répit, il profita de son ahurissante vitesse pour prendre une trajectoire des plus ascendantes, en tournoyant sur lui-même, avant de nous faire monter le sang à la tête un instant, reproduisant ce schéma maintes fois dans les cieux vides de tout gênes ; enfin, reprenant une voie verticale, poussés par ses puissantes ailes, nous nous retrouvâmes un instant sur un océan de coton, magnifique, après que l’humidité des nuages nous aient chatouillé le visage.
 
– Est-ce que ça va ?
 
Elle ne me laissa le temps de lui répondre, trop énervée par son ami et son audace.
 
– Tin ! Mais qu’est ce qui t’a pris de..
 
Manifestement, il ne nous avait accordé qu’un court répit, car, interrompant net la jeune femme, il piqua, plus ardemment encore, vers le sol, ailes repliées, tel un rocher allongé et gracieux tombant des cieux ; soudain, ses membres emplumés se déployèrent, et, tel les voiles d’un bateau gonflées par le vent, elles nous rendirent une trajectoire plus ou moins horizontale, qui ne dura pas, car notre destination approchait rapidement.
 
– Tu ne lui aurais pas dit ou fait quelque chose qui aurait pu le froisser, tout à l’heure ? C’est qu’il est plutôt susceptible.. Vraiment désolé pour tout cela.
 
Nous atterrîmes, tout en douceur, cette fois, et je sautai de l’animal pour me retrouver le dos contre terre, pris d’une violente hilarité ; je n’avais pipé mot pendant tout le vol, et il fallait que je relâche la pression, manquant par deux fois de m’étouffer tant je n’en pouvais plus, cherchant ma respiration entre deux éclats de rire, écoulé au sol, des larmes pointant au coin des yeux. Finalement, au bout de longues minutes, je m’extirpai de mon fou-rire, flattant le haut du crâne de l’animal, souriant.
 
Tu me plais, cher hybride. Au fait, moi, c’est Michaelis.
 
La forêt s’ouvrait à nous à présent, sous les rayons du soleil qui transcendaient les feuillages dans une magique lueur.
 
Bien, allons-y !
 
Sur ces mots, j’empoignai mon sac pour le placer sur mes épaules, après avoir attaché à mon dos mon fourreau, vide naturellement ; c’est d’un pas rapide que je m’approchai de la lisière des bois. 
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Jeu 25 Juil - 13:53
Le jeune Michaelis ne me donna aucune réponse. Pas un mot, ni un signe.. Rien. Inquiète, je vérifiais encore s’il était bien conscient, et il l’était. Je le savais très peu bavard, mais cette fois ci, c’était vraiment préoccupant. J’avais peur que ce turbulent vol fût trop agressif pour lui. Je décidais donc d’atterrir au plus vite, devant cette immense forêt qui se déployait devant nous. Pendant notre descente, j’eu le temps de remarquer une zone considérable qui fut déboisée récemment, vu la grande quantité de troncs d’arbres encore entreposés dans le secteur. Voila qui expliquait sans doute la colère de la mythologique créature.  J’aperçu encore un rassemblement d’humains à la lisière de la forêt, proche du lieu où Aslan choisit d’atterrir. Mon compagnon avait fait un bon travail de repérage et le lieu d’atterrissage ne pouvait être mieux choisi. A peine avions nous mit pied sur terre que l’adolescent sauta de notre monture pour s’étaler sur le sol, pris de violentes convulsions. Non, c’était de l’hilarité. Il riait ! Moi, je m’attendais à tout sauf à ça. C’est bouche bée que je descendis à mon tour, puis croisant mon regard avec celui de mon compagnon, également empli d’incompréhension, on finit par éclater de rire ensemble. Il n’y avait aucun doute que les fous-rires sont très contagieux, même pour l’opinicus qui dévoilait cette émotion à sa manière, et surtout après une épreuve si stressante, et après la peur que l’adolescent nous avait fait. Il se releva finalement, se ressaisissant et vint flatter le haut de la tête de mon ami.

– Tu me plais, cher hybride. Au fait, moi, c’est Michaelis.

Jamais je ne l’avais vu aussi souriant que maintenant. Ce voyage avait en fin de compte été bénéfique pour le petit, et ce fou-rire lui aurait libéré de beaucoup de pression, comme un gros poids qu’on lui aurait enfin retiré des épaules. Ce fut également lui qui donna le signal de départ, prêt à partir à l’aventure.

– Aslan, veille à la cime des arbres et tente de le repérer. S’il n’y a rien de nouveau, retrouvons-nous ce soir. – Lui demandai-je avant de le voir rejoindre les cieux – Bonne chance, mon ami !

C’est d’un pas rapide que nous rejoignions la lisière des bois. Je remarquais alors le fourreau que portait Samuel en son dos. Vide. Je l’avais peut-être repéré hier, mais n’avais réellement cogité dessus. Ce détail ne m’avais que frappé À cet instant. Mais avant que je lui fasse une quelconque question sur le sujet, j’entendis quelques voix plus au loin. Nous nous approchions de l’agroupement d’hommes aperçu plus tôt. Samuel entendit également et je lui fis signe de nous en rapprocher, faisant un petit détour jusqu’à la route en terre battu qui contournait la forêt. Le brouhaha s’intensifia et nous nous retrouvâmes devant un groupe composé uniquement d’hommes armés. Ils devaient être une trentaine, certains étaient bien équipés et munis d’épées, quelques archers et d’autres seraient sans doutes de simples paysans avec des armes improvisées comme des fourches à foin. La plupart tenaient une torche allumée d’une flamme dansante sous la légère brise. Une faiblesse bien connue des trolls. Bientôt, tous se retournèrent en direction de la forêt et les voix se turent, ne laissant qu’une seule voix, forte et grave entonner à la tête du groupe. Toujours à l’écart, nous nous approchâmes pour mieux apercevoir l’homme qui se tenait devant tous, supérieur sur un gros tronc encré sur terre. Muni d’une armure noire d’une opulence qui me faisait douter de son efficacité au combat, surtout sur un corps de cette corpulence. Cette silhouette me fit tillter sur l’identité du sujet, et son visage grossier me confirma mes doutes. J'avais déjà eu à faire à lui dans le passé, mais je ne me rappelais plus de son nom, juste qu’il appartenait au ministère de l’agriculture de Lumïa et que c’était un homme très influent. S’il était ici, c’était qu’il y avait de nombreux intérêts, voire même beaucoup d’argent impliqué dans cette affaire. Ayant obtenu toute l’attention de la troupe, celui-ci commença son éloquent discourt, oh comme ça sonnait faux quand on connaissait le personnage.

– Camarades, nous devons agir et vite. Chaque nuit, cette créature démoniaque vient s’en prendre à nous, détruisant nos villages et mettant nos familles en danger. Aucun de nos femmes et enfant n’ont encore été blessé, mais cela ne tardera pas si nous laissons ce troll agir ainsi, impunément ! Sans compter nos maisons, notre ville et ses infrastructures bâties par la sueur de nos corps, inlassablement saccagés par cette bête sans âme. – La troupe s’agitait, bourdonnant par ci par là, on voyait même certains hommes acquiescer de leur tête, en signe approuvassions pour se discourt créer de toute main pour les sensibiliser. Mes mains se crispèrent. – Nos honnêtes hommes n’ont même plus la possibilité de travailler dans la forêt. Le bois qui pousse en nos terres est une source de revenu importante pour nos villages, essentielle pour alimenter maintes familles et tout ce que nous avons accomplis, par de durs labeurs jusqu’à aujourd’hui, sera perdu si nous n’arrêtons pas ce monstre à temps ! Ce troll n’a aucun respect pour les humains, c’est un danger public, un parasite ! Il faut le chasser et l’exterminer au plus vite ! – Il brandi alors son épée, la pointant vers le ciel – Que l’on puisse enfin vivre en paix ! – Et tous l’imitèrent, répétant furieusement et en unisson les dernières paroles .

La troupe était conquise et intervenir n’aurait servi à rien. J’en bouillonnais, mais jamais la parole d’un être aux oreilles pointes, aussi sensée soit elle, n’apaiserait la troupe d’humains en colère, sans doute plongée dans l’ignorance sur le sujet et enivrée par cette propagande. C’est sans un mot et déterminée à retrouver la créature en premier que je me retournais, faisant face à l’imposante forêt qui se dressais devant moi. C’est alors que je me rappelais du jeune et silencieux mage qui m’accompagnait, jetant un regard en arrière pour repérer quel était sa réaction à ce mauvais discourt.


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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Ven 26 Juil - 7:35
J’ignorais toujours la réelle raison pour laquelle cette soudaine hilarité m’avait emporté, convulsant mon corps qui s’était tordu au sol, le visage déformé ; en fin de compte, cela ressemblait quelque peu à certaines de mes hallucinations, lorsqu’Alice était possédée par ma mère, elle-même transformée en une fusion de mon père et d’un monstre psychopathe – au fond, cela revenait au même – et qu’elle se roulait sur le sol, luttant contre le mal. Mais le plus inquiétant dans tout cela était que cela ne me faisait plus rien, plus rien du tout ; comme si le néant émotionnel avait englobé mes sentiments et que l’indifférence avait pris place à jamais, comme si plus jamais je n’allais être heureux ou triste. Peut-être était-ce mon fou-rire nerveux d’il y a peu qui avait relâché la pression psychologique du passé ; je l’ignorais, et décidai d’en profiter pour ajouter un peu d’enthousiasme à mon humeur. Je me relevai enfin, époussetant mon pantalon de sa poussière pleine de terre pour m’adresser à la créature ; au fond, ces acrobaties étaient de ma faute, car, au vu de son air hautain et des quelques échanges entre Elenwë et lui, l’animal était très fier et avait probablement été offensé de ne pas avoir reçu mes salutations. Certes, l’Elfe m’avait bien présenté en tant que Samuel, compagnon de voyage, mais on dirait que pour le vieux Aslan, ce n’était pas suffisant. Soit.

 
– Tu me plais, cher hybride. Au fait, moi, c’est Michaelis.
 
– Aslan, veille à la cime des arbres et tente de le repérer. S’il n’y a rien de nouveau, retrouvons-nous ce soir.  Bonne chance, mon ami ! 
 
Malgré que l’opinicius semblait tout dévoué à son amie, je ne pus m’empêcher de constater son indépendance et sa force sauvage lorsqu’il s’envola de trois coups d’ailes puissants, sa silhouette se découpant sur le soleil du petit matin encore doux ; je ne connaissais pas toute l’histoire, mais il ne faisait aucun doute que celle qui le liait à la jeune femme ne se racontait pas en douze vers. Revenant à la réalité, j’empoignais mon sac pour le passer à mes épaules, ainsi que mon fourreau vide – à ce niveau, il ne m’aurait pas étonné qu’elle s’interroge, cependant je ne voyais pas l’intérêt immédiat de lui narrer le système, étant donné qu’elle le découvrira en temps voulu -, pestant au sujet de mon violon qui était resté dans mon sac et qui risquait de s’abîmer dans la potentielle bataille ; mais, après tout, je n’avais nul chez moi et nul endroit ou le placer en sécurité, et nous avions quitté la taverne pour probablement ne pas y revenir de sitôt ce matin. Des voix, au loin, parvenaient à mes oreilles, ainsi que des pas, et un peu de remue-ménage, dans une clairière, et Elenwë m’intima de nous rapprocher, contournant les quelques pins nous séparant de l’attroupement  pour nous retrouver sur un sentier de terre ; l’espace dégagé de l’accès nous dévoila enfin la cause de ces sons dissonants qu’étaient leurs paroles, générées par une trentaine, à vue de nez, d’hommes armés, tous d’épées et d’arcs, tous le regard empli de cette idiote confiance en eux et leur armement, comme si leur épée nous forçait immédiatement à accepter leur inexistante puissance et leur épée leur prodiguait des capacités surnaturelles . Au fond, ce n’était que des hommes désespérés au point  de s’engager pour servir soi-disant leurs royaumes, plus motivés par leur salaire miséreux que par la notion patriotique qui devait s’en dégager. J’avais d’avantage d’estime pour les hommes simples  cachés au fond de la foule, paysans probablement, armés de haches et de fourches, qui, eux, au moins, étaient la pour défendre leurs familles et leurs proches ; ils restaient des imbéciles qui ne comprenaient rien au monde qui les entourait et qui se croyaient assez forts pour faire face à un troll, mais ils étaient tout de même plus honorables que les autres. Je n’apercevais pas toute la scène par ma petite taille, mais je pus constater que tous se turent pour observer un point un peu plus loin, avant qu’une voix grave ne s’élève de l’attroupement.
 
 
– Camarades, nous devons agir et vite. Chaque nuit, cette créature démoniaque vient s’en prendre à nous, détruisant nos villages et mettant nos familles en danger. Aucun de nos femmes et enfant n’ont encore été blessé, mais cela ne tardera pas si nous laissons ce troll agir ainsi, impunément ! Sans compter nos maisons, notre ville et ses infrastructures bâties par la sueur de nos corps, inlassablement saccagés par cette bête sans âme. Nos honnêtes hommes n’ont même plus la possibilité de travailler dans la forêt. Le bois qui pousse en nos terres est une source de revenu importante pour nos villages, essentielle pour alimenter maintes familles et tout ce que nous avons accomplis, par de durs labeurs jusqu’à aujourd’hui, sera perdu si nous n’arrêtons pas ce monstre à temps ! Ce troll n’a aucun respect pour les humains, c’est un danger public, un parasite ! Il faut le chasser et l’exterminer au plus vite !
 
Brandissant son épée vers le ciel, il s’écria encore plus fort qu’à l’accoutumée pour motiver ses troupes.
 
Que l’on puisse enfin vivre en paix !
 
Une furieuse envie de faire basculer la grande pierre plate à leurs côtés sur ces individus me saisit au tripes, faisant se colorer mes pupilles et trembler mes lames, mais je ravalai ce goût amer et chassai toute haine de mon visage pour l’instant ou la jeune femme se retourna vers moi, observant ma réaction ; elle n’y découvrit que mon indifférence habituelle. Il n’était jamais bon de dévoiler ses émotions, même lorsqu’elles étaient partagées, et cette faiblesse ne semblait pas totalement éradiquée chez moi ; je me devais de m’en occuper au plus vite et de rayer ces imperfections.
 
« En avant derrière moi, fiers soldats, partons à la chasse au troll, pour nos familles ! »

 
La troupe entière se mit en marche dans un lourd cliquetis métallique, nous pressant à partir, nous aussi, à sa recherche, mais pas pour les mêmes raisons. « Pour nos familles… » Aisément, il aurait pu remplacer ces mots qui sonnaient faux par « Pour que moi et moi seul m’emplisse les poches ! » En plus d’être gras, replet, certain de lui-même baigné dans sa confortable opulence, il était égoïste et menteur, et si il m’en venait l’occasion, je n’hésiterais pas à lui trancher la gorge, par « accident ».
 
« Nous devons trouver le troll avant eux. Je vais prendre un peu de hauteur pour mieux le localiser. »
 
Joignant le geste à la parole, je lançai rapidement mon sac et mon fourreau à la jeune femme pour me débarrasser un instant et courus vers un conifère non loin, accompagné d’une roche plate et pas trop lourde à son pied. Sans stopper ma course, à l’ instant où je posai les pieds sur la pierre, je la fis s’envoler d’un bon mètre, avec le plus de vitesse et de rapidité qu’il m’était possible, ce qui eut pour effet de me propulser haut dans l’arbre, à la hauteur exacte d’une branche convenant pour une bonne prise. Je n’avais jamais vraiment grimpé à des arbres si hauts, mais m’étais toujours délecté des hauteurs plutôt que de les craindre, comme la fois où j’avais eu l’occasion de me balader sur le haut des murailles de Lumïa. Je progressais rapidement, aidé par ma légèreté, et atteignis vite la cime qui me dévoila la forêt dans son ensemble ; au loin, je ne tardai pas à remarquer que certains végétaux se pliaient avant de revenir à la normale quelques instants plus tard, et cela semblait de propager, comme si le phénomène se déplaçait. Aucun doute. Je redescendis rapidement et repris possession de mes affaires.
 
« Il se trouve plus loin au Nord-ouest, mais progresse vers le sud. Nous devons faire vite. »
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MessageSujet: Re: Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Seuls les cailloux ignorent la peur [Pv Samuel Michaelis] Icon_minitime1Mar 6 Aoû - 0:45
En contemplant l’adolescent aux cheveux blanc neige, je n’y découvris que le masque de l’indifférence. Toujours le même visage de détachement, sans aucun émotion. Je trouvais toujours son attitude très étrange et préoccupante pour un enfant, mais pour cette fois, j’étais bien rassurée qu’il ne réagisse mal. Son pouvoir destructeur aurait pu faire bien des dégâts.

– En avant derrière moi, fiers soldats, partons à la chasse au troll, pour nos familles ! – Entonna l’opulent chef de la troupe.

Le brouhaha s’intensifia de nouveau et tous se préparaient pour se mettre enfin en marche. Nous nous dépêchâmes de partir, nous engouffrant finalement à l’intérieur de la dense forêt.

– Nous devons trouver le troll avant eux – lança Samuel, toujours en course.

J’acquiesçais évidement, puis nous nous arrêtâmes devant une bifurcation du petit chantier de terre que nous avions empreint. Trouver ce troll, aussi grand qu’il puisse être, serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

– Je vais prendre un peu de hauteur pour mieux le localiser.

Sans même prévenir, il me lança son sac et son fourreau que j’attrapai tout de même, malgré ma grande surprise.

– Mais... ? – Prononçai-je, étonnée de sa brusque réaction, le regardant courir en direction d’un grand conifère, avant qu’il ne disparaisse, propulsionné par une pierre plate qui se trouvait au sol.

Ce jeune homme m’étonnera toujours.. Sachant que grimper aux arbres n’était pas le domaine de prédilection des humains, je le cherchais un moment sur le résineux, curieuse de voir si son ascension se passait sans encombre. Cependant, les cliquetis métalliques se faisaient entendre de plus en plus intensément et je m’empressais d’enfiler la capuche de ma cape en chardon, avant de me cacher dans la végétation environnante. Le grand groupe circula un peu plus loin, le gros tas de graisse en armure en tête, précédé par deux soldats qui déboisaient le passage pour ainsi lui laisser la voie libre. Vraiment burlesque… Je me souvenais maintenant de son nom, Arnolf Krämer et même celui-ci n’inspirait aucune sympathie. J’observais le grand groupe passer et s’éloigner, empruntant le chemin de gauche et laissant de leurs torches une aura maligne sur leur passage. De nouveau tranquille, mon attention se porta sur les affaires que m’avait laissé Samuel, ou plus précisément, le grand fourreau vide. Celui-ci était faite de cuir blanc et une pierre noire y était enchâssée, sans doute de l’onix, et ornementé de deux runes qui m’étaient inconnues. Je jetais encore un petit coup d’œil à l’intérieur, me certifiant qu’il était bien vide. Vraiment très étrange.. Probablement je le questionnerais sur le sujet. Quelques instants après, je l’entendis finalement redescendre.

– Alors, as-tu découvert quelque-chose là haut ? – Le questionnai-je lorsqu’il atteint la terre ferme.

– Il se trouve plus loin au Nord-ouest, mais progresse vers le sud. Nous devons faire vite. – M’annonça-t-il en reprenant ses affaires.

– Mince.. – Mes yeux se fixèrent alors sur le chemin de gauche qui, effectivement, menait plus vers le sud – C’est la direction qu’ont pris les hommes d’Arnolf Krämer, le gros monsieur en armure noire que tu a vu tout à l’heure. C’est un homme dangereux qui usera de tous les moyens disponibles pour arriver à ses fins..

Une ombre survola nos têtes à cet instant. Une ombre que je connaissais bien. Apparemment, ce cher Aslan nous avait repérés de là-haut grâce à Samuel et, rapidement, il nous rejoignait par une ouverture laissé par ces grands feuillus. Ce ne fut pas chose aisée pour le grand félin, l’envergure de ses ailes l’empêchant d’atterrir directement sur terre, mais il y arriva tout de même en s’agrippant sur les gros troncs avec ses griffes et passant à chaque fois à la suivante avant que celle-ci ne se plie sur son poids. Griffons et Opinicus n’étaient vraiment pas faits pour vivre en forêt.

– Tu l’a aussi vu, n’est ce pas ? – Lui demandai-je, à peine avait t’il arrivé à notre hauteur.

C’est solennellement que l’hybride noir aux yeux ambre orangé nous indiqua la même direction que Samuel, auparavant.

– Il nous faudra donc intercepter la créature avant que l’autre groupe ne l’atteigne.

Ceci dit, je le chevauchais rapidement, après quelques caresses sur son doux pelage noir, grisé par l’âge, puis tendit une main à mon coéquipier pour le monter à son tour. Quand tous étaient enfin prêts, je donnais le signal de départ et le fauve s’élança dans sa course folle, prenant par soi-même le chemin de droite. Il était plutôt endurent pour une créature des cieux et pouvait même rivaliser avec les équidés en vitesse. Sa musculature lui permettait de faire de remarquables sauts, passant par dessus de n’importe quel obstacle traversant son chemin. Sa constitution physique et son caractère tenait bien plus des lions que des aigles, c’était un fait. Après une bonne dizaine de minutes de course, il s’arrêtait, faisant face à une traînée d’arbres pliés, sans doute la marque du passage de ce colosse dans cette zone très boisé. L’hybride huma un moment l’air et le sol, puis repris sa couse en suivant le sillage fraîchement tracé. C’est le moment que je choisis pour donner quelques recommandations au garçon assis juste devant moi.

– Quand nous le retrouverons, il nous faudra rester très calme et ne montrer aucune agressivité envers lui. C’est une créature plutôt primitive, mais pas si bête qu’il en a l’air. Pourtant, je crains qu’il nous attaquera et nous ne pourrons que nous défendre, sinon nous ne gagnerons jamais sa confiance. – Je marquais une pause, pour le laisser assimiler ces quelques informations, car ce qui suivait était bien plus important. – Je compte sur toi sur ce point, Samuel, car.. mes moves sont trop offensives pour cette situation – Articulai-je en m’imaginant que lancer des flèches explosives et l’éblouir ne serais pas des meilleurs abordages, surtout que la bête a horreur de la lumière.. – Et ma barrière de lumière bien moins efficace que ton dôme protecteur fait de rochers. J’espère qu’il nous écoutera, car sinon.. on sera dans un vrai pétrin.

Je disais cela, mais je n’étais même pas sûr que les trolls puissent comprendre notre langage. Ce serait un comble.. Ce raisonnement me fit ironiquement sourire ; Rares sont les missions ayant une solution simple et souvent, il était nécessaire d’improviser sur le moment. J’avais mon expérience, mes ressources et je comptais bien m’en servir, puis, en dernier recours, j’entrerais directement en action. La vie de mes deux compagnons était bien plus important que tous le reste et jamais je ne permettrais qu’il leurs arrive malheur.

Petit à petit, la forêt devenais moins dense et les arbres plus imposants. Nous nous dirigions vers une partie plus ancienne de ce bois et les traces en devenaient plus difficiles à suivre, puis, quand le sol ne formait qu’un unique tapis de feuilles mortes, parsemé d’arbres millénaires au large tronc, un peu de relief et de rochers couvert de mousse, seul l’odorat put guider notre ami. Notre progression en prit un coup. Nous avancions lentement dans cette calme et impressionnante section où seuls les chants des oiseaux, à la cime de ces colosses d’arbres, venaient titiller nos oreilles. Le soleil devait être maintenant en son zénith, et pourtant peu de rayons parvenaient au sol, endroits où quelques fougères avaient élu domicile. L’air était également plus humide.. et pas de trace de notre cher troll. Contre toute attente, Aslan s’arrêta, regardant dans toutes les directions en grognant, mais il n’y avait rien d’autre que ce paysage vertical et immobile, à perte de vue.

– Reste sur tes gardes.. – Susurrais-je à l’oreille du petit Michaelis, avant de descendre à terre.

Il serait donc dans les parages, mais pas moyen de l’apercevoir. Comment un truc si grand pouvais t’il se cacher ? Je m’éloignais de quelques mètres du petit groupe et m’écriais-je, les mains en l’air :

– Troll ! nous venons en paix !

*Silence*

– Nous vous voulons aucun mal, juste vous parler un instant..

*Gros silence*

Peut-être que l’odeur de cette créature élémentaire était indifférenciable du reste des alentours et que mon amis à plume se soie trompé. C’était plausible.. Je me retournais vers mes compagnons et haussais les épaules, sans savoir que faire d’autre.

– Bon, on l’a un peu perdu..

Déçue, je balayais du pied quelques feuilles mortes du sol et m’apprêtais à les rejoindre quand un froissement me fit tilter. Proche. Bien trop proche… Je me retournais brusquement et mon sang se glaça, en découvrant la colline boisée qui se soulevait, juste devant moi.

Et ce qui suivit, fut le noir complet pour moi.


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