Sexe : Humeur : °w° Localisation : I'm flying away Exp : 3341 Messages : 315 Who am i !
Feuille personnage Niveau : 13 Grade : D Joyau(x) : 900
[Créature] Xseih Faörih Sujet: [Créature] Xseih Faörih Lun 15 Juin - 11:43 « Fiche personnage » « Informations générales » « Compétences & attributs » Nom : Xseih Prénom : Faörih Sexe : Féminin ge : 158 ans. Race : Griffon (Opinicus) Classe : Créature Description physique : - Spoiler:
Je suis un griffon. Ou plus précisément, un opinicus, mais peu de gens connaissent ce nom. C’est ma forme originelle. Toute de plumes et de poils, sombres comme la nuit avec quelques reflets bleus, comme les plumes de corbeaux. Imposante, une envergure de trois bons mètres, de la taille d’un cheval. J’ai un bec court, mais puissant, ceux des rapaces. Des oreilles plus félines qu’aviaires, des pattes musclées aux griffes acérées qui ont tendance à quelque peu muter vers l’oiseau, pour celle de devant, mais pas totalement. Mes yeux, grands et bleus aux reflets verts, peuvent rétrécir leurs pupilles tellement qu’elles en deviennent invisibles, ne laissant qu’un trou béant de couleur océan. Ma queue est un fin mélange entre la longueur de la queue féline et l’aspect plume d’un oiseau. Elle se constitue de grandes, longues épaisses et souples plumes. J’ai sans doute l’air menaçante, cryptique, cauchemardesque. Quand je file dans la nuit dans le silence absolu que me permet l’ergonomie de ma corpulence plutôt mince. Je suis taillée pour la rapidité, cela se voit du premier coup d’oeil.
Côté transformation humaine, techniquement, je peux prendre les formes que je désire. Homme, femme, enfant, doyen. Mais je me suis accordée sur une apparance qui me définirait et qui serait parfaitement crédible et stable. Une grande demoiselle, à la poitrine plutôt développée, dont la prestance ne fait aucune doute. Droite, fière, menton haut. Une musculature présente, sans être visible à la morphologie. Celle-ci est harmonieuse, bien proportionnée. Prenons par exemple le visage. Un peu rond, sans être bouffi. Des lèvres rosies sur un teint clair. De petits yeux, vairons, l’un gris orageux, l’autre, aussi verts que les émeraudes des mines naines. Ils ne passent pas inaperçus. Le tout est encadré d’une crinière blonde, tantôt comme le blé, tantôt comme le platine, sans la tresse, la coupe ferait courte. Mais cette tresse, retombant jusqu’à son fessier, se balance tranquillement à chaque pas. Une femme faite pour être belle, attirante, parfaite en tout point sans l’être excessivement. Mon regard est changeant. Cela dépend des personnes. Les humains pourront y déceler de la haine. Les créatures de l’espoir et de la fierté. Les autres, un profond chaos. C’est d’ailleurs ce qu’on ressent généralement en me voyant. Une chose qui cloche. Difficile à dire ce que c’est. Serait-ce ces yeux dépareillés ? Serait-ce ce sourire peu rassurant ? Ces tics de gestes, cette manière de marcher plutôt chancelantes et dansantes ? Ou peut-être le ton de voix, lointain, euphorique mais profondément triste à la fois. Est-ce possible ? Ce n’est qu’une impression, alors pourquoi pas.
Vestimentairement, je me limite simplement à mon armure, à la robe bleue nuit qui protège ma peau, à des bottes renforcées et des bas pour ne pas paraître vulgaire. Je ne porte jamais rien d’affriolant. Peu m’importe les vêtements.
Description caractérielle : - Spoiler:
Avant, on pouvait me caractériser comme une personne heureuse, emplie de bonté, de joie et d’une profonde envie de faire régner la justice dans le monde des Humains. J’étais servante de cette paix stricte et sans exception. Je menais ma vie simplement, sans me poser trop de questions. Mon éducation avait fait de moi une bonne personne, respectueuse, ayant appris les bonnes manières, connaissant l’art du combat.
Malheureusement, plus rien ne sera comme avant. Même si je ne veux l’avouer, la folie me guette. L’aversion que j’ai développée de tuer des animaux pour me sustenter à enfouit mon instinct de créature et l’a corrompu. Il me ronge, de l’intérieur, il me fait sombrer dans des plus noirs désirs que je refuse d’assouvir, les faisant grandir, encore, et encore, et encore. Plus loin je repousse l’échéance, plus grande sera l’explosion, cependant, je fais la sourde oreille, car je crois en moi, plus que jamais, j’ai confiance en mes capacités. J’ai en effet décidé, en plus de ne tuer aucun animal, de faire de même pour toutes choses en vie sur cette planète. J’ai renoncé à prendre la vie des autres sur une révélation qui a chamboulé mon “moi d’avant.” désormais, je me nourris de produit laitier et d’oeuf, en espérant compenser la perte de nourriture. De ce fait, je ne chasse plus, je ne traque plus, je n’atteins jamais la réelle fin d’un combat. Voilà où se trouve le problème. Même rongée par une irrésistible envie de tuer, de déchiqueter, de manger, je ne me laisse pas faire, je résiste. Encore, et encore, et encore.
Ma vie s’est dès lors comme éteinte. Ma bonne humeur s’est mue en morosité profonde doublée à une instabilité mentale. Plus rien ne me parait rose, plus rien ne m'apparaît comme bon. Et le fait que je haïsse les êtres humains n’aide pas. C’est une telle haine, une telle rage qu’elle parvient à m’approcher beaucoup des limites de la perte de contrôle. Cependant, je me retiens. Leurs pitoyables vies sont épargnées, par moi. Mais il n’est pas garanti que quelqu’un passe derrière moi. Cette mauvaise foi régit mon mode de vie. Je rêverais que les humains disparaissent. Qu’ils rendent Midgard à nous, les créatures, qui sommes sur notre terre, notre territoire. Ils n’ont aucun droit dessus ! Comment osent-ils seulement la fouler du pied en détruisant monts et forêts, encore, et encore, et encore ?
J’ai un rêve. Un rêve de paix, où Dame Nature n’aurait plus à s'inquiéter de ses enfants. Un rêve où ni humain, ni nain, ne serait le dirigeant. J’ai un but. Renverser toutes ces stupides personnes. Faire la guerre, s’il le faut. Mourir pour cette cause. Je veux créer un pacte de créature, en rassembler, des dizaines, des centaines, derrière moi pour conquérir ces terres corrompues. Ma folie naissante, elle, me pousse à y croire sérieusement, ne rien lâcher, même si cela semble une cause perdue. J’y crois, j’y crois, encore, et encore, et encore.
Ma relation avec les autres en pâtit certainement. Je me referme, je me bloque. Je n’écoute que moi-même et me méfie de tout le monde, surtout des humains. Je préfère vivre seule, voyager, de villes en villes, à la recherche de créature à recruter. A la recherche de personnes qui pourraient me comprendre, sans avoir la conviction que ceux-ci existent. Seule ma poule, Heleth, reçoit mon attention. C’est une brave poulette. Elle me permet d’y voir un peu plus clair. Elle est tout ce que j’ai de précieux, désormais, la perdre me ferait certainement passer du réel mauvais côté. Car si je suis neutre pour l’instant, je suis tentée, toujours plus, vers la méchanceté. Je paie ma nourriture, je gagne de l’argent en vendant ce que je trouve, en aidant quelques rares elfes.
Je résiste, encore, et encore, et encore. Maîtrise de magie : - Spoiler:
Je ne maîtrise aucunement la magie qui me compose.
Maîtrise d'armes / équipements : - Spoiler:
Je possède une armure d’acier trempé de bonne qualité ainsi qu’un masque formant un M sur mon crâne. L’armure est bien entendu adaptée pour les femmes. Il s’agit donc d’une robe renforcée de métal, gantelets, bottes, jambières, protection de la gorge et du ventre ainsi que des hanches. Le tout se doit d’être assez léger pour garder un minimum de souplesse. J’ai récemment fait l’acquisition d’une armure complète, forgée sur commande par un nain expérimenté, du meilleur acier, tout articulé, doté d’un heaume entier. Je ne l’ai mise qu’une seule fois, elle est neuve. L’épée, de son côté, est presque constamment emballée dans un bandage épais. L’enchantement dessus est visible par les runes le long de la lame. C’est une épée longue, lourde, mais fine. Elle n’a à priori rien de spécial. L’enchantement de son côté, permet de détecter les êtres vivants à proximité, il est relié aux battements de son possesseur, moi.
Grades : Grade D - Innovante - Spoiler:
Mon habilité au vol, en forme originelle, est tout à fait correct. Il ne permet cependant pas vraiment de faire acrobaties spectaculaires et esquives de flèches. Mes réflexes sont bons, sans être extraordinaires. J’ai besoin de nourriture, j’ai soif, sommeil, faim, comme un vrai animal. Ma forme humaine me convient parfaitement, je sais parler, comprendre, marcher, manier une arme, sans pour autant être une as de la lame. Mais lire et écrire relève d’un petit défi.
Grade C - Anti-conformiste - Spoiler:
Voilà qui est mieux. Je suis capable d’aller plus vite, de me transformer plus vite. Je peux également imiter des comportements humains, comme rire ou sourire. Ma technique de vol s’améliore quelque peu, ainsi que mes sens et réflexe. J’ai toujours les besoins de bêtes normales. Mon corps humain s’endurcit. Ma maitrise d’épéiste se précise à force de combat. Je deviens capable de discerner blessures mortelles et bénignes, et je m’en sers également. Je sais enfin lire et écrire correctement.
Grade B - Anarchiste - Spoiler:
Un cap est passé. L’être de magie que je suis me permets de me priver partiellement de nourriture, eau, et repos grâce à l’absorption d’énergie magique continuelle et cela aussi dans ma forme humaine. Cependant, sans nourriture digne de ce nom, je peux perdre les pédales. Je me débrouille très bien au vol acrobatique et les flèches, tant qu’elles ne sont pas trop nombreuses, ne seront plus un danger. La transformation se fait presque instantanément. Je suis bonne épéiste, j’arrive au niveau de chevalier. Mon sens stratégique et militaire s’intensifient, je peux comprendre des tactiques et théories élaborées et même en élaborer.
Grade A - Révolutionnaire - Spoiler:
A venir
Grade S - Conquérante - Spoiler:
A venir
Statistiques (/15): Vitalité : 4/5 Attaque physique : 3/5 Défense physique : 2/5 Attaque magique : 0/5 Défense magique : 1/5 Vitesse : 5/5 « Background » Cela fait longtemps, que je vis, maintenant. J’ai eu le temps d’en voir, des vertes et des pas mures. Rien qu’à la naissance, mes parents ont été capturé pour servir de montures et ont dû m’abandonner sur une route en espérant que quelqu’un me recueille. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé. Un clan nomade m’a trouvé, sous forme originelle, et m’a gardé, pour m’élever, me chérir, m’éduquer. Tout aillait bien, à cette époque, je mangeais à ma faim, j’apprenais à me transformer, à voler, à vivre parmi les humains sans me faire remarquer. J’ai aussi appris à survivre, dehors, sous la neige, sous la canicule, dans les forêts luxuriantes, dans les marécages inhospitaliers. Faire une feu, dépecer un gibier, traquer, ce gibier, faire des pièges, tout ce qui pouvait me permettre de m’en sortir en milieu naturel, en plus de mes capacités naturelles d’opinicus. Une vie de bohème, quoi de mieux pour un être à part ? Par ailleurs, jamais, je ne me suis sentie rejetée. Comme protégée par un ange gardien, le clan entier avait accepté ma présence au sein de leurs familles. Malgré la différence évidente de nature, je parvenais à jouer librement avec les autres enfants, à me disputer avec eux, à rire. Peu de temps avant les dix-huit ans relatifs à la majorité humaine, les questions sur mon moi profond se sont manifestés. Mes parents adoptifs, aussi aimant et adorables étaient-ils, ne pouvaient plus me cacher la vérité sur mes origines. Le désir, que tous les enfants recueillis ont pu ressentir, de retrouver mes racines a grandi en moi. J’ai tout voulu quitté, fringante et frêle que j’étais pour parvenir jusqu’à l’endroit où j’avais été mis au monde, puisque le sort de mes parents m’avait été renseigné par le clan quand je leur ai demandé. Ils avaient d’abord refusé, j’étais trop jeune, qu’ils disaient, surtout pour une créature ! Trop fragile, trop naïve encore, même si ma détermination n’était plus à prouver. J’étais si mignonne, à ce moment-là ! J’avais le monde à portée de main et mon destin entre celles-ci. A force de persuasion, j’ai pu convaincre ma chère famille de partir avec moi. Quelle excitation j’ai ressenti ! Quelle joie m’a touchée alors que nous avalions les kilomètres, à travers monts et forêts, plaines et ruisseaux ! Le nid se trouvait en effet dans un endroit difficilement accessible par une caravane, et même à pieds. Surélevée, escarpée et emmêlée dans de grands arbres centenaires. Quel émerveillement, de croiser maints et maints animaux, fleurs, vie, mort. J’ai encore plus appris à vivre à l’extérieur, avec tout ça. Notre trio était comme en vacances, loin de la monotonie clanique. Je les sentais heureux également, pour mon plus grand épanouissement. Quand nous sommes arrivés, étrangement, je n’avais pas explosé de joie comme je m’attendais à le faire, car bien sûr, il n’y avait rien. Ou en tout cas, rien de familier, dans cet endroit. J’étais née, ici même, sur cette petite montagne, et pourtant, je ne ressentais rien de grandiose, à part la satisfaction d’être arrivée à bon port. Je n’avais pas vécu ici, c’était normal, que je ne ressente rien. Aucun souvenir, aucun apprentissage, pas même une image familière. Quelle idée stupide j’avais eue. Par chance, je n’étais pas revenue les mains vides. Grandie de l’expérience du voyage en quasi solitaire, j’y avais pris goût. La vie en communauté m’avait plu, certes, mais j’avais fait le tour, à cet instant. Les chemins conventionnels, les routes de terres, les campements et les chants. Tout cela était très bien, mais suffisait pour un bon moment. Quand ma majorité s’est approchée, je me suis dirigée vers une ville, Jade, afin d’apprendre à me défendre, à l’épée. J’avais déjà cette envie de protection, à cet âge, rien ne pouvait me détourner de mon but. La vie était simple, sans accro, je me débrouillais bien, je progressais. Rien ne semblait pouvoir briser ce calme monotone. Et rien ne le troubla, d’ailleurs. Ma formation finie, j’ai commencé à travailler pour aider les habitants afin de me faire de l’argent. Je n’avais ni équipement, ni armure, je ne pouvais décemment pas partir dans cet état là, naturellement. Par chance, et surtout grâce à la pitié de mon maître, celui-ci m’avança une grande partie de l’argent qu’il me fallait et me légua son épée. Il se faisait vieux, le petit homme grisonnant, je savais qu’il me donnait en quelque sorte un héritage, pour mon départ. Et surtout pour le sien. Je suis partie, attendrie, mais pas effondrée. Si il y avait bien quelque chose pour lesquelles j’étais conditionnée, c’était la mort de mes proches. Un griffon vit tellement plus longtemps que les humains ! J’aurais été si naïve de croire que j’allais pouvoir éviter des morts, beaucoup de mort, de presque toutes les personnes que j’allais rencontrée. A chaque fois que je croisais quelqu’un, j’y pensais, d’ailleurs, la notion était encore nouvelle pour moi, en temps que bête, certaines choses humaines m’étaient plutôt obscures. A chaque fois qu’une personne passait devant moi, je la voyais, vieille, s’éteindre devant moi, toujours aussi forte, toujours aussi jeune. C’était… Plutôt frustrant, je dois le dire. Mais d’un côté, grâce à cela, je suis partie sur les routes, seules, afin de commencer mon périple de purification, sans regretter l’isolement que j’allais me faire subir à moi-même. J’étais si heureuse de pouvoir être autonome, de pouvoir appliquer ce que j’avais appris au fil de ces années. Cette période a duré longtemps, très longtemps. J’ai vu mon maître d’arme mourir, mes amis, mes parents adoptifs. Tous sont partis, un à un, alors que je ne vieillissait pas. Ce fut dur, certes, l’amour que je leur portais s’était profondément enfouit en moi. Jamais je ne les oublierais. Quel beau parcours, n’est-ce pas ? Quelle belle histoire, sans trop de tristesse, sans pleur, sans problème. Croyez-vous à une fin aussi heureuse ? Moi pas. J’ai rencontré des personnes, puis d’autres, puis encore d’autres. En quelques mois, ma vision du monde a changé du tout au tout. J’étais si aveugle, dans le temps, pour ne pas comprendre tout ce que je voyais là. Pour ne pas remarquer la corruption et le mal qui reignait tout autour de moi. Et pas le mal simple, celui qui s’inscrivait dans les lois. Non. Le vrai mal, caché partout, vicieux, furtifs. Tel un loup prêt à vous sauter à la gorge. J’ai fui la civilisation, préférant retourner à mes réelles origines, pas mon clan, non, ces origines que j’avais oubliée, mises de côté car elles ne me disaient rien. Celles qui me désignaient réellement à cet instant. Sur cette petite montagne escarpée, j’ai reconstruit un nid. Non pas pour pondre un oeuf, mais bel et bien pour simplement y vivre, bercée par la vue imprenable sur toute la forêt, tel un lion veille sur la savane. Et pourtant, cela ne m’avait aucunement soignée. Au contraire. Toute cette vie, tout ce gibier, il m’appelait, me tirait vers la chasse, faisait ressortir mes instincts. Mes repères se sont brisés, éparpillés, évaporés là où jamais je ne pourrais les retrouver. La noirceur de la folie a envahit mon âme suite à mes changements de mode de vie. La passion de la conquête l’a rejoint pour faire un mélange plus que malsain. Entre temps, comme un petit rayon de soleil, un compagnon est arrivé. Heleth. Une poule, un animal de basse-cour, un petit déjeuner, avant. Ces animaux-là ne m'ont jamais aimé, car je suis une bête, et ils le sentent. Mais pas elle. Elle n'a jamais eu peur de moi, ni des vols, ni des griffes, ni des rugissements, ni des combats. De fait, ce poulet est parfaitement dans une autre dimension. Et c'est pour ça que je l'aime tant. Elle me rassure, elle est comme une bouée dans cette étendue qui semble sans fond. En plus de me fournir de la nourriture, elle pallie à ma solitude. Quand je l'ai achetée, je ne pensais pas qu'une telle... amitié se formerait. Plus qu'avec n'importe qui, étrangement. Mais cela m'a-t-il guérie ? Non, malheureusement. J'aurais voulu que cela soit le cas. Mais les innombrables remarques, les attaques, les moqueries, les ricanements d'humains n'ont fait que confirmer qu'ils n'étaient tous que des bons à rien, uniquement doués à rabaisser et à s'enrichir pour son plaisir personnel. Comment pouvait-on être si stupides, si avides de haine sans aucune raison ? Alors que je pensais avoir trouvé du réconfort, la noirceur se trouvait encore une fois juste derrière elle, dans son ombre, prête à furtivement reprendre le dessus. Je suis retombée lentement dans la morosité, dans cette bulle croupissantes où mes idées mûrissaient pour mieux pourrir. Les hésitations, les actes, les réflexions, rien ne correspondaient plus dans mon crâne. Rien ne correspond plus. Mes amis, humains, mes ennemis, créatures. Je ne savais plus quoi penser. J’ai fait les cent pas, des milliers de fois, espérant chasser mes questions et mes instincts. Mais chacun est confortablement installé en moi et aucun ne lâchera l’affaire. Tellement d’humains, si peu de créatures rencontrées. Je me sens si mal, et si bien à la fois. Ma quête semble à la fois si loin et vaine, mais si réelle. J'ai parfois l'impression que la victoire se trouve à portée de main, alors que la première bataille n'a même pas commencé, et ne le fera pas de sitôt. Je me suis surprise, au départ, à avoir peur, peur de moi-même et de mes décisions. De ce que j'étais devenue, une mauvaise personne, un chien sans raison. Mon isolement était néfaste, certainement. Le retour à la civilisation a été nécessaire. Aussi dur cela fut-il, j'ai du retourner dans les villes, ne serait-ce que pour manger. Elles empestaient le mal et le vice. Toutes ces villes me rendaient malades. Mais je n'ai rien lâché, non. L'odeur de la mort ne m'a jamais dérangée, pourquoi celle de la pourriture me donnerait des nausées ? C'était ridicule. Je me suis donc habituée. Petit à petit, en nageant dans la crasse, en m'empreignant de cette humanité. Et j'y sombre plus profondément chaque jour. Qui êtes-vous, m'avait-on un jour demandé, qui êtes-vous donc, vous, grande demoiselle qui semblez me détester alors que je ne vous ai rien fait ? Qu'ai-je bien pu dire ou faire pour soulever une telle colère, un tel dégoût ? Etes-vous à ce point hautaine que pour me regarder de si haut ? Et je n'avais rien répondu, au départ. Pourquoi aurais-je seulement parlé à un de ces êtres, aussi innocent et petit que l'était celui-ci ? J'avais simplement secoué la tête. L'enfant me regardait avec tristesse. Il parlait bien, pour un gosse. Il devait être un petit bourgeois, prêt à être corrompu jusqu'à la moelle pour être le plus avide de pouvoir et d'argent, conditionné à rassembler l'or et seulement l'or, comme un esclave dans une mine. Je l'avais ignoré, cet enfant. Mais il n'avait pas lâché l'affaire. C'est parce que je suis petit, hein ! C'est toujours ce que me dit père ! Mais je veux savoir ! Quand je serai grand, moi, je ne ferai jamais tout ceci aux enfants ! Je suis curieux ! Je veux savoir, je veux savoir, s'énervait-il en tapant son petit pied sur le sol. Il me faisait rire. Mais il avait vu une chose juste. Quelque chose que je n'avais jamais réalisé avant. Il y avait un espoir, encore. Je m'étais accroupie devant lui, ses yeux étaient humides. Il était là, l'espoir, dans ces grandes pupilles déterminées. L'espoir de redresser l'humanité à un rang plus acceptable. A quelque chose de moins... pourri. Ne pleure pas, lui avais-je finalement répondu, je suis certaine que tu changeras le monde, petit homme. Ne fais jamais comme tes parents, brise les règles, sois plus intelligent, plus sage, plus respectueux. Il avait hoché la tête. Il était beaucoup trop jeune pour comprendre, cela ne faisait aucun doute, mais cela me soulageait, moi. Tout n'était donc pas perdu. Quelque part sous la moisissure se trouvait toujours une terre fertile dans laquelle de bonnes bases pourraient pousser. Mon but évolua, très peu diront certains, beaucoup, dans mon esprit. Il ne s'agissait plus d'exterminer, mais de purifier. Ma tâche originelle se renouvelait enfin. La noirceur s'était quelque peu dissipée, au fond. Laissant un rayon discret de lumière pénétrer dans mon esprit, rayon auquel j'ai décidé de m'accrocher comme je m'accroche à la vie. « Joueur » Pseudonyme ou prénom : Beaucoup beaucoup, mais vous pouvez m’appeler Elisa, voilà voilà Age et sexe : 16 ans, demoiselle Expérience en Role Play : 4 ans de rp, mais 3 qui ressemblaient à un truc. Plutôt active maintenant, et j’enchaine les forums :D Code secret de la charte du forum : Loki est un frippon Demande spécial ou message destiné à la modération : Glad to see you Midgard ♥ Et j’ai fait quelques… modifications mineures, ainsi qu’actualisé le tout (tout réécris en fait, YOLO)
Dernière édition par Faörih Xseih le Mar 16 Juin - 3:26, édité 2 fois |
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