Sexe : Humeur : Aventureuse. Localisation : Asunia, quartier général de l'Ordre des Paladins. Exp : 3312 Messages : 31 Who am i !
Feuille personnage Niveau : 6 Grade : D Joyau(x) : 100
[ Paladin ] Thelyn Brann Sujet: [ Paladin ] Thelyn Brann Lun 8 Juin - 7:01 « Informations générales » « Compétences & attributs » Nom : Thelyn. Prénom : Brann. Sexe : Masculin. Âge : Vingt-huit ans. Race : Humain. Classe : Paladin. Description physique : - Spoiler:
D’une constitution respectable, d’une taille légèrement supérieure à la moyenne, quatre coudées et trois pouces, je ne suis certes pas un géant mais une fois équipé de mon armure, je suis suffisamment imposant pour que l’on m’écoute, voilà comment, dans les grandes lignes je pourrais me décrire le plus sommairement possible, mais je sais que vous voulez en savoir plus, toujours plus, bande de curieux !
Une crinière d’un blond cendré me sert de chevelure, je la laisse, au choix, sous sa forme naturelle, pendant dans ma nuque et étant soulevée par le vent, rayonnant de splendeur et éblouissant mes ennemis par leur couleur … Ça fait un peu prince charmant n’est-ce pas ? Ça tombe bien, ce n’est pas du tout ce que je suis et veux être, mon seul but est de servir mon Ordre et donner ma vie s’il le faut. Je disais donc que, selon mon bon vouloir, je m’arrangeais pour être le plus naturel possible, ou bien, lorsque je m’occupe d’une recrue en lui enseignant quelques rudiments de combat, je les attache en une queue de cheval, ce qui est nettement moins charismatique mais convient mieux à ce genre d’exercices.
Mes yeux sont d’un vert absinthe, tout comme la couleur de mon aura lorsque j’utilise l’éther, car, oui, lorsque je me sers de mon pouvoir, une saleté d’enveloppe brumeuse brouillant les contours de ma personne vient me faire repérer, je ne suis pas passé maître dans l’art de la discrétion, je dois l’avouer, vous me direz que, étant paladin et portant une amure pouvant peser mon propre poids, la furtivité ne devrait pas trop être ma priorité, mais repensez bien à cela, sur le champ de bataille, sur qui va-t-on tirer en premier ? Le soldat planqué en dernière ligne ou celui au front qui est une véritable torche dans la nuit ? Toujours concernant la zone de mon visage entourant mes yeux, je me promène très régulièrement avec des cernes bien marqués, il faut dire que je n’ai pas beaucoup d’heures de sommeil à mon actif et que je cumule le retard sur la paperasse.
Pour en revenir à la manière dont je me vêts, en effet, lorsque qu’il s’agit d’aller au combat, je passe une lourde armure bleue azurine frappée d’un lys, il ne s’agit pas tout à fait du vêtement réglementaire, je devrais plutôt avoir pour emblème une épée, le symbole du Bifrost ou bien tout simplement une croix, mais j’ai un petit faible pour cette fleur et étant mêlé de près à l’administration, je m’autorise une petite dérogation, en échange de quoi mes prières durent quelques minutes de plus que celles des autres, quand j’ai le temps de prier. Dans un cas plus général, je voyage léger, une tunique d’un jaune citron sur laquelle je passe un plastron en cuir, de la même couleur que ma cuirasse et sur laquelle est également représentée une fleur lys, je porte également des braies noires et de hautes chausses en cuir pour pouvoir cheminer sur de longues distances, bien que je privilégie le cheval à la marche. Description caractérielle : - Spoiler:
J’ai toujours été d’un naturel bougon et effronté, je me suis difficilement soumis à l’autorité de mon paternel lorsque j’étais enfant et je n’ai jamais su écouter qui que ce soit et lui obéir, je suis un meneur, pas une brebis, c’est à moi qu’il faut se plier au risque de me mettre dans des états qui ne sont peut-être pas ceux les plus recherchés par les personnes me côtoyant. En parlant d’états, mes sentiments sont quelques peu exacerbés et je me mets relativement vite en colère, ce qui n’est pas pour plaire à tous mes compagnons, on me l’a d’ailleurs très souvent reproché lorsque je recevais ma formation à Asunia, bien que cela fut très souvent pour moi un moyen de me dépasser et de réussir l’exploit de rester aux côtés de mon mentor et père par substitution.
Quand il s’agit de festoyer, je suis le premier au rendez-vous, encore quelque chose que je tiens de mon maudit paternel, de ma mère je n’ai hérité que de peu de qualités, pour ce qui est de qualités que je lui connaissais, j’ai passé si peu de temps avec elle que tout ce que je connaisse d’elle soit une grande naïveté et une bonté à toute épreuve, pour ce qui est de la niaiserie, je ne peux pas réfuter d’avoir été l’objet, plus d’une fois, d’une farce de mes camarades qui ont compté sur ce défaut pour me duper, mais en mûrissant, j’ai réussi à mieux faire la part des choses et savoir à peu près lorsque l’on se moquait de moi, que ce soit un mensonge ou une insulte déguisée ; quant à la bonté je ne suis pas un saint, loin de là, œil pour œil, dent pour dent, c’est un dicton que, certes s’il n’est pas approuvé par mes paires, je me suis attribué.
Je suis quelqu’un de sociable, un peu trop peut-être, à force de rencontrer des gens et de m’attirer leur sympathie, je n’ai plus de temps libre, si tant est que ma fonction ne m’empêche pas d’en avoir, de ces saletés de moments de repos, j’en mériterais bien un peu plus mais il faut bien organiser nos rares expéditions et, en dehors de cela, former les apprentis, sans oublier faire de la reconnaissance dans les villages avoisinants pour dénicher de petits bouts de choux qui pourraient s’avérer d’une grande utilité à l’Ordre. Tant qu’on est dans le domaine de la sociabilité et des rapports humains, la cupidité m’est inconnue, n’ayant que très rarement eut en ma possession une quelconque forme d’argent, par contre je suis plutôt enclin à flatter ma propre personne et ne m’occuper que de mon petit bien être quand j’en ai l’occasion, mais c’est tout à fait mineur, bien entendu … Maitrise de magie : - Spoiler:
Contrôle de L’Ether : L’éther trouve sa source dans l’énergie vitale même de celui qui y a recourt, il y puise un maximum d’énergie une fois qu’il est libéré, de ce fait, à chaque utilisation, il met sa vie en jeu s'il ne cesse pas assez rapidement la ponction que celui-ci opère. Il peut être utilisé de différentes manières, sous différentes déclinaisons, Brann maîtrise partiellement l’une d’elle qui consister à accélérer les vibrations de chacune de ses molécules, ainsi que celle d’un objet se trouvant dans ses mains, lui permettant d’asséner avec avec une vitesse relative un coup ou d’en bloquer un, une capacité fort pratique, mais bien épuisante ; également dans sa capacité : ériger une pellicule protectrice jusqu’à quelques coudées devant lui, pas bien loin, certes, mais cela est suffisant pour dévier une attaque ou encore un trait. En dernier point est à soulever la capacité de produire une onde de choc de puissance minime pour déstabiliser le temps d'une seconde un adversaire, elle ne peut être invoquée que lors d'un instant de grande concentration, abaissant la vigilance de celui qui l'emploie.
Maitrise d'armes : - Spoiler:
Patience : Patience est un bouclier à larges bords et doublé de cuir en son intérieur et d’une forme ressemblant approximativement à un blason et frappé d’une épée blanche sur un fond bleu azurin, je ne l’utilise que lorsque la situation m’y oblige et cela souvent en combinaison avec ma magie, que je détaille plus bas, je l’attache souvent dans mon dos avec des lanières de cuir, de sorte à prévenir coups et projectiles dont pourrait m’accabler un adversaire peu soucieux de l’éthique. J’ai mis plusieurs années avant de réussir à manier correctement un écu, j’étais souvent trop lent mais en combinaison aux arcanes, j’ai pu peaufiner cette discipline, sans pour autant être aussi doué que certains de mes frères d’armes.
Arrogance : Arrogance est une épée bâtarde à la fusée en cuir brun, au pommeau sphérique, de sorte à pouvoir donner des coups avec, à la garde travaillée, le motif de celle-ci étant un lys, elle aurait appartenue au dernier commandant des paladins ayant fait partie de l’Ordre d’Heimdall, je ne peux que très rarement m’en servir en même temps que Patience pour des raisons évidentes, je ne peux la manier qu’à deux mains, ou bien il me faut énormément de concentration et de force pour asséner un seul coup tout en me protégeant, une fois qu’elle est dans mon dos et que je me trouve obligé de parer avec mon pavois, il y a peu de chance pour que je m’en serve à nouveau avant que mon adversaire soit repoussé assez loin pour que je puisse opérer un échange.
Grades : Grade D - Capitaine Bourrin- Spoiler:
Le combat est une seconde nature chez un paladin, il ne faut pas bien longtemps à ceux-ci pour devenir des bretteurs honorables et trouver une spécialisation dans les armes. L'épée bâtarde est le lot de Brann, accompagnée d'un bouclier encombrant et fort peu utile. L'attaque à tout prix sera privilégiée, en dépit du bon sens.
Grade C - SHOCKWAVE !- Spoiler:
À force d'automatismes gagnés au duel et en combat rangé, le paladin acquiert une force de concentration qui lui offre la possibilité d'invoquer avec plus d'efficacité le pouvoir qui sommeille en lui. Ce qui ne lui coûtera que plus d'énergie vitale. L'onde de choc de moindre importance entre en sa possession, large lame d'énergie encore facilement esquivable.
Grade B - Fils d'Heimdall- Spoiler:
Le paladin de l'Ordre d'Heimdall est en capacité d'attirer sur lui les foudres de l'ennemi, d'occuper tout l'espace à sa disposition pour laisser souffler ses alliés pendant que toute sa puissance de frappe et de magie est tournée vers l'adversaire, aussi nombreux soit-il. Il devient un véritable sac de frappe qui ne ploiera qu'une fois un point vital touché. S'entend qu'au-delà des deux adversaires, il n'est peut-être pas avisé pour le paladin de s'en remettre à sa seule force.
Grade A - Héraut de la Lumière- Spoiler:
Combattant invétéré, le paladin est maintenant un adversaire redoutable et redouté, son équipement est aussi rutilant qu'au premier jour, dans ses yeux vacillent une flammèche absinthe. Il a fait l’acquisition d'un cheval de guerre au poitrail saillant et au caractère orageux.
Grade S - Protecteur des Hommes- Spoiler:
L'œil entraîné d'un simple mortel ou l’acuité magique du plus simple des mages peut discerner cette aura qui ronfle telle le foyer ardent des forges depuis le plus profond du guerrier, sa magie a atteint son paroxysme ; ses ondes de chocs sont devenues de larges sorts de zone le vidant de la majeure partie de ses forces, de minutieuses constructions d'éther sont à sa portée, autant que des pellicules de protection toujours plus effectives. Statistiques : Vitalité : Attaque physique : Défense physique : Attaque magique : Défense magique : Vitesse : « Background » « Mes dieux, dans quel état l’ont-ils mis ? Saleté de démons, qu’ils pourrissent en Svartfalheim jusqu’à la fin des temps quand notre quête sera achevée. » Une voix, une douce voix au timbre cristallin résonnait dans mes oreilles, elle était si douce, et pourtant pleine de fermeté, en arrière plan de celle-ci, un sourd grondement troublait cette mélodie qu’il m’était donné d’entendre. « Général Thelyn ? Général Thelyn ?! Réveillez-vous, c’est un ordre, nous avons encore besoin de vous sur le champ de bataille, tout n’est pas perdu ! Allez ! Paladin d’Heimdall, revenez parmi nous ! » Mes paupières, bien que lourdes, s’ouvrirent pour laisser place, à la suite de la noirceur de la nuit, à la blancheur d’une dame dont le visage ne m’était pas visible tant l’éblouissement était grand, seules deux grandes ailes blanches sortaient de son dos, je savais qui était cette personne mais aucun nom ne me venait à l’esprit pour la nommer, c’était assez embêtant. Derrière elle se tenait une grande bataille où d’immenses armées croisaient le fer, nous étions sur une bute de laquelle l’affrontement était tout ce qu’il y avait de plus net, je me demandais d’ailleurs ce que je faisais en cet endroit, une armure me protégeait et une épée était au sol, j’aurais dû être dans la mêlée comme tous ces hommes, de derrière les rangs de ce qui devait être les troupes auxquelles j’appartenais, deux loups, l’un noir, l’autre blanc, jaillirent en arrachant les corps sur leur passage à grands coups de griffes et de dents, personne ne pouvait leur résister, tous tombaient mais personne ne venait les relever. Pourquoi moi ? Quoi qu’il en était, ces deux canidés aux proportions exagérées se jetèrent sur ma sauveuse et la clouèrent au sol, je ne pus empêcher un cri. « Dame Freya ! Non ! » C’était donc de la grande Walkyrie dont il s’agissait, cela se tenait, pour arracher aux griffes de la mort un soldat, mais ce qui ne me convenait pas était que, en suivant la logique de ma religion, j’aurais dû être Ange et non pas rester Humain, soit, ce n’était pas important pour l’instant ; la Vierge Guerrière avait repoussé les deux monstres, les menaçant de sa main, noire comme du charbon, et qui paraissait être la patte d’un dragon, je n’eus pas le temps de me demander ce qui les effrayait tant, un autre de leurs compagnons se jeta sur la Dame et se retrouva, en moins d’un battement de cils, à l’état de poussière sur le sol, je ne savais pas quelle était cette sorcellerie, mais je ne voulais pas l’apprendre à mes dépens. Les assaillants de la guerrière s’enfuirent à cette vue, celle-ci s’envola dans les cieux, rejoignant une troupe de combattants ailés qui se massait dans les cieux et venait en renfort à, très certainement, mon camp, sinon elle ne m’aurait pas sauvé, peut-être que son devoir voulait qu’elle aide tout homme sans faire de distinction … Non c’était trop facile, même un être divin lié à une quelconque fonction pouvait se permettre de faire des choix, les Anges soutenaient mes frères d’armes, c’était le plus logique. Je me relevai sur mes deux jambes, titubant sous le poids de ma protection ainsi que de faiblesse suite à une mort, bien que relativement courte, ça restait une mort … La peau de mon cou me dérangeait un peu et je retirai mon gantelet métallique pour la frotter, je sentis comme une cicatrice, pourtant je n’avais jamais eu de balafre à cet endroit ; mon regard pivota, sans que je n’aie demandé quoi que ce soit, et je vis une tige de bois empennée de trois plumes, il n’y avait pas de pointe, elle était sectionnée de manière plutôt grossière, on m’avait tiré dessus … Ne faisant pas grand cas de la découverte de la manière dont on m’avait abattu, je récupérai l’arme qui se trouvait au sol, une épée bâtarde à en juger par la taille de la lame, la fusée, ainsi que la garde, elle était plutôt raffinée, je devais avoir bien assez de moyens pour me payer ce genre de babioles ; mais où diable était donc passée ma mémoire ? J’attrapai l’arme dans mes mains, une gangue verte entoura le métal, luisante, ne m’inspirant qu’une confiance réduite, un souvenir s’imposa à moi, une seule phrase. « Il existe quatre magies élémentaires chacune valant largement l’autre, l’air, l’eau, le feu, la terre, mais une cinquième est également contrôlable et toutes les supplante, l’éther, celui qui maîtrise l’éther maîtrise les éléments, dorénavant, prenez conscience de votre puissance. Vous êtes le Seigneur Brann Thelyn, Paladin de l’ordre d’Heimdall, gardien du pont Bifrost et père des Hommes. » Je fis quelques moulinets avec elle, elle fendait l’air avec une facilité déconcertante, à première vue je l’aurais imaginée plus lourde, moins pratique, mais il semblerait qu’il ne s’agissait que d’une impression, ou bien était-ce ce fameux « éther » ? Un grand bouclier était accroché dans mon dos, un poids certain me pesait sur les épaules et je l’avais bien remarqué, je ne portais pas qu’une protection pour mon poitrail, j’avais également ceinturé cette pièce supplémentaire de sorte à minimiser la surface de contact que je pouvais offrir à l’ennemi, je n’étais pas idiot ; ce qui me choquait était de pouvoir manier à la fois une arme à deux mains ainsi qu’un écu, ce n’était pas vraiment ce que l’on pouvait appeler le choix le plus approprié, ou bien j’étais bien plus costaud que ce que j’imaginais, mais il y avait des limites même à l’imagination. Un léger sifflement vint perturber l’ouïe que je redécouvrais petit à petit, dans un réflexe, instinct de survie qui l’avait emporté sur ma confusion actuelle, je rangeais la lame dans mon dos, empruntant le pavois à ses attaches, une lumière d’un vert absinthe engloba la surface métallique et, dans un geste incontrôlable, je fis atterrir la targe en plein sur la trajectoire d’un projectile qui m’était destiné, je m’accrochai à la poignée de ma défense comme si un cours d’eau m’emportait et que je me raccrochais à une pierre dépassant des flots agités ; j’eus bien raison de faire cela, le sol et l’air tremblèrent sur quelques coudes autour de moi, le second comme remué par de grandes bourrasques, des particules, de petites étoiles peut-être, quelque chose de scintillant et dont mon regard ne pouvait se détourner, apparurent de nulle part et se transformèrent en flammèches dansantes, que faisais-je ? C’était inutile, à en juger par le bruit strident qui j’avais perçu, il ne s’agissait que de la caillasse d’une fronde, au pire un trait d’arbalète, mon premier mouvement aurait du suffire à arrêter tout cela, pourquoi étais-je entrain de déchaîner les neuf royaumes alors que ce n’était qu’un banal projectile ? Je ne me mouvais plus sous mon propre commandement, quelqu’un d’autre dirigeait les fils de la marionnette sans pour autant que je sache son identité, il me disait de tout donner maintenant, que plus jamais je ne pourrais sentir une telle puissance couler dans mes veines, qu’à moi seul je pouvais renverser la balance, que la fin engendrerait un nouveau départ, que le Loup ne serait plus une menace ; je ne comprenais rien, je ne croyais à rien, ma rondache se fendit, mon plastron fut percé, mon cœur avec lui. Dans un grand cri, accompagné d’un sursaut qui entraina avec lui une certaine quantité de liquide hors du bassin de ma baignoire, je me réveillai d’un long rêve qui avait occupé ma matinée et, à en juger par la position du soleil, juste devant la fenêtre à battants du pavillon, une méchante partie de la suite de la journée, la porte s’ouvrit violemment, dans la précipitation d’un domestique attardé. « Le fils de Monsieur le Duc se porte-t-il bien ? Rien n’est arrivé au fils de Monsieur le Duc ? » Monsieur le Duc, Monsieur le Duc, toujours mon père, partout, tout le temps, il n’y avait pas de place pour moi, lui était le seul seigneur de ces terres, moi je n’étais qu’un gamin promis à un avenir peu certain dans les ordres, il ne me supportait pas, refusait que j’hérite du fief familial, méprisait chacun de mes actes, mais moi je l’aimais, ou plutôt, j’aimais quelque chose qu’il détenait, ma mère, enfermée dans ses appartements depuis ma naissance, mon paternel n’avait pas pu supporter de me voir, je lui rappelais trop son propre procréateur, né un soir de pleine lune, lors de l’équinoxe d’hiver, aux yeux verts d’absinthe, de petits cheveux blonds dès quelques jours avaient poussé sur le haut de mon crâne, je ne méritais plus mon titre de noblesse, on m’avait confié aux bons soins d’une gouvernante un peu désobéissante qui m’avait fait passer une majeur partie de mes premières saisons aux côtés de mère, mais ce diable de Duc qu’était mon tutélaire avait vite compris la supercherie qu’exerçait la pauvre femme et l’avait envoyée au billot sans sommation, laissant ses enfants orphelins, déjà privée de son mari, elle avait à son tour défaillit à son rôle de protectrice, c’était bien dommage car ses gamins étaient rentrés au service de la famille et c’était l’un d’eux qui était en ce moment devant moi, les yeux écarquillés comme ceux d’un poisson, sans aucune lueur d’intelligence, il était à peine plus âgé que moi, c’était sa huitième année à notre service, j’en avais six quand il était rentré au domaine, lui dix. Quatorze ans que je vivais, survivais, ici, sans aucune autre motivation que d’attendrir mon entourage, me faire bien voir du seigneur de ces terres pour espérer tout de même recevoir le gros lot à sa mort, car je n’avais ni frère, ni sœur, comme il l’avait dit à maman « Pas deux comme lui ! », je n’avais connu que six jours sur ce plan d’existence. Un beau matin, bien après que ce fichu rêve ne soit venu perturber mon esprit, un grand homme s’était avancé sur le seuil de la grande porte, celle sur laquelle étaient gravées des têtes de cerfs qui m’avaient toujours fait peur, leurs expressions horrifiées me glaçant jusqu’à la moelle, mais ce jour-là, c’était le vieux qui m’avait transpercé l’âme de part en part avec un simple regard de glace, une haute stature, une armure à faire pâlir mon propre père, qui détenait une véritable galerie des excentricités en matière d’armurerie, très sobre, mais néanmoins, imposante, tout ce qu’il n’avait jamais été fichu de se procurer, un cheval l’attendait aux écuries, c’était ce que je pouvais en déduire par l’afflux constant de servants dans cette direction, portant des seaux d’eau, de ballots de paille, de l’avoine, tout cela. On le fit rentrer dans la grande salle où l’on organisait les banquets, auxquels je n’étais jamais conviés, mon père trompait souvent ma mère et il ne voulait pas que je puisse en témoigner, c’aurait été atteindre à son honneur et je ne voulais pas finir en haut d’un gibet ou en croix, mais je le savais, je les avais entendus, j’avais huit hivers, je n’avais jamais autant pleuré que cette nuit-là, peut-être à part aujourd’hui. « Archibald Thelyn, je suis le commandant Irmas de Conpame, en charge de la troisième division de paladins au service de l’Eglise, on m’a envoyé ici suite à ce que l’on pourrait appeler dans le jargon un problème d’ordre hiérarchique. » Père pâlit, je savais parfaitement ce que lui reprochait cet officier, voilà plusieurs années que cet idiot entraînait en secret une garde pour nous protéger si jamais quelque brigand venait à réussir à passer les troupes allouées par notre seigneur, roi d’Asunia, sauf que c’était interdit par le contrat qui nous unissait à lui, on nous avait offert cette villa perdue dans les campagnes, des soldats réguliers se relayaient tous les jours aux abords de la propriété et n’obéissaient qu’à un gradé que mon père informait relativement sur les visiteurs qui se rendaient ici ; si on nous avait ainsi cloîtré, c’était parce qu’autrefois notre famille avait donné du fil à retordre aux rois humains, nous avions toujours été belliqueux, mais ils avaient réussi à nous mater sans trop de problèmes une fois qu’ils eurent compris que nous avions de légers problèmes de succession, mon procréateur et son frère s’étaient longtemps disputé la place de leur tuteur, le second avait trouvé la mort dans la réussite du premier, qui s’était tout de même vu pris en otage par des mercenaires, je déteste les mercenaires. Il ne trouva rien de mieux à répondre qu’un petit, misérable, pitoyable « Non, vous faites erreur sur la personne. » Les deux hommes soutinrent leur regard pendant un long instant, l’un, en tort, se parant de teintes vives sur ses joues, le reste de son visage devenant livide, c’était à la fois amusant et effrayant, il avait beau ne pas être le meilleur des pères, je ne pouvais pas nier avoir de l’affection pour lui, ses rides s’accentuaient, il prenait une dizaine d’année tant son angoisse était grande ; à mon grand étonnement, le gradé lui annonça, d’une voix dont le ton était descendu d’une octave : « Très bien, mais pour me prouver votre fidélité, j’emporte le gamin, ici, il s’agit du vôtre n’est-ce pas ? » Père acquiesça, devenu à nouveau serein et se maîtrisant enfin, quand il s’agissait de négocier, il n’était pas sur son reste, je pensais très sincèrement que, malgré nos différents, il fasse tout ce qui était en son pouvoir pour me garder auprès de lui, après tout, il était dans son idée de m’enfermer aux côtés de ma mère, me privant d’éducation pour que je ne puisse jamais revendiquer ses terres. « Marché conclut, vous en faites ce que vous voulez mais je refuse de le revoir ici tant que je n’aurais pas trépassé et que je ne mangerais pas les pissenlits par la racine ! » Dit-il, enjoué, il avait trouvé un moyen à moindres frais pour résoudre deux problèmes en un, moi parti, il aurait le champ libre pour faire ce que bon lui semblait, de plus, pour une fois je lui étais utile, j’étais un objet, j’avais servi dans une transaction, je le détestais. De Conpame lui tourna le dos, un peu plus grand que son interlocuteur, il devait se torturer l’esprit à se demander si ce qu’il venait de faire était une bonne idée, à voir cet homme si heureux à l’idée de se séparer de sa progéniture, mais il ne resta pas perplexe plus longtemps, on voyait à ses traits qu’il n’était pas ravi mais qu’il se contenterait de cette maigre victoire, après tout, il gagnait une recrue supplémentaire et, s’il ne me jugeait pas digne de lui obéir, je pourrais toujours servir d’esclave ou de domestique, bien que de me rémunérer ne serait certainement pas sa priorité ; je fis donc mes adieux à cette terre que j’avais toujours connue et je fus emmené à dos de cheval jusqu’à l’intérieur d’une grande ville, celle qui était sous la protection de celui grâce à qui je me suis fait enlever à ma mère sans lui avoir laissé le moindre mot expliquant cette disparition, mon père ne l’informerait certainement pas, j’étais même assuré qu’il profite de cette occasion pour jeter la pauvre femme à la porte pour une quelconque raison, comme à son habitude. Nous étions rentrés au trot dans l’arrière-cour d’une haute église, pas très bien entretenue certes, mais qui irradiait une aura de puissance, quelque chose se trouvait à l’intérieur, quelque chose de puissant ; nous entrâmes dans une aile du lieu de culte, par une petite porte dérobée, qui ne me laissait pas présager ce que j’allais avoir sous les yeux, une vaste salle, des chandeliers en argent, partout, sur lesquels des flammes se dandinaient, des hommes, partout, assemblés autour de grandes tables, tout cela dans un brouhaha à faire pâlir la cour de mon domaine, quant à celui qui m’accompagnait, quand il passa l’encadrement à ma suite, tout le monde se tut, les têtes se tournant, presque, en concert vers lui seuls quelques-uns continuaient d’entretenir des propos, bien qu’ils s’étaient mis à chuchoter. « Je vous prie d’accueillir mon nouvel élève, le fils du seigneur de Thelyn ». Alors que la masse se mit à applaudir, sans conviction, de concert, je ne trouvai rien de plus intelligent que de tapoter sur le bras de de Conpame pour lui faire signe que j’avais à m’entretenir avec lui, il s’abaissa, me regardant avec plus de bienveillance que ce que j’avais toujours connu. « Je … Je ne vois pas pourquoi je serais votre apprenti Monsieur, je ne me suis … Jamais battu. » Il me fixa encore avec attention, une ride de mécontentement se marqua sur son visage. « T’ai-je demandé si tu voulais m’accompagner ? Non. Si tu es ici c’est parce que ton père t’a renié, mon ordre s’assure que les jeunes gens comme toi ne finissent pas brigands de grand chemin, le meilleur moyen reste de t’inculquer la formation réservée aux autres, bien entendu, si tu n’as aucune aptitude à l’escrime, ou bien en magie, et que tu es plus dangereux qu’autre chose, je m’assurerais que tu n’achèves pas ton apprentissage et que tu sois expédié dans un fort en frontière des Terres de Glace, me suis-je bien fait comprendre ? » J’acquiesçai, au moins, ça, c’était clair, soit je me démenais, soit je finissais comme pion dans une région où je me gèlerais jusqu’aux os. « Ah ! Oui ! Tant que je suis à mettre les choses au clair : tu vas m’attacher ces cheveux en queue de cheval ou bien tu finiras chez le barbier avant la fin de la journée. » Je le pris au mot et, en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, j’arrachai une lanière de cuir qui refermait une de mes chausses et le passai dans ma longue chevelure blonde pour rassembler ma tignasse, Irmas parut satisfait. Je fus certainement à la hauteur, car dix printemps plus tard, j’étais toujours sous sa tutelle comme apprenti, je ne savais toujours pas qui étaient les hommes qui restaient en faction ici, la seule chose qui me marqua est qu’ils portaient tous des insignes sur des écus, des plastrons, il y avait ici et là des fanions sur lesquels ils étaient représentés, des croix, des marteaux, deux corbeaux, je ne m’y étais pas plus intéressé que cela, de Conpame m’entrainait chaque jour, du petit matin au plus profond de la nuit, chaque soir je m’écroulais lamentablement sur ma paillasse, mais je voyais plutôt positivement ma vie, je ne savais pas ce que je serais devenu en restant à « la maison », j’étais coupé du monde, de hauts murs de pierre étaient, avec un vieux saule, le seul paysage que je connaissais, personne n’aurait pu me renseigner sur ma condition, seuls mes compagnons d’armes auraient accepté, mais il semblait qu’aucun d’eux n’avait la permission de m’accorder ce renseignement, j’en rageais, mais c’était un prix à payer. Par une matinée grise, il pleuvait averse, le vent soufflait sur les murs du bureau de mon mentor, il m’avait convoqué en ce jour où j’étais, techniquement, comme tous les autres apprentis, en repos, ce n’était pas vraiment bon signe. Il me regarda, comme il le faisait toujours, enfonçant ses yeux d’un gris acier au plus loin dans mon âme, une main occupée à écrire quelque chose, l’autre jouant avec une petite pièce en bronze qu’il faisait voltiger et qu’il rattrapait dans les airs. « Voilà dix ans que nous travaillons ensemble, jeune garçon, vous n’êtes peut-être pas notre meilleur combattant, loin de là, mais vous savez vous débrouiller, vous avez un certain don pour ce qui est de la stratégie, je dois le reconnaître, ces quelques exercices théoriques que vous et vos compagnons ont passé il y a de cela une saison m’ont démontré que vous les surpassiez tous, très largement, mais je suis attristé de voir que vous n’avez aucun don, même latent pour la magie. » Me dit-il, faisant se suspendre la chute du bout de métal. « La magie ? » Demandais-je, je pensais très sincèrement que seuls ceux qui y étaient formés pouvaient l’appréhender. « En effet, le jeune Grégoire est doué d’une affinité assez amusante avec les rongeurs de toute sorte, il fera un excellent informateur pour nous, le jeune Söl est déjà adoubé et ressent les émotions de ceux qui l’entourent, mais vous, je n’ai rien senti, c’est pourquoi cela fait si longtemps que vous restez sous ma tutelle, mais aujourd’hui je dois tout de même me séparer de vous, vous êtes adulte, formé, prêt au combat, vous serez envoyé dans les forteresses qui bordent le Niflheim, le plus au sud possible, j’ai fait le nécessaire, vous serez affecté à l’Ordre de Hel comme capitaine d’un petit bataillon, bonne chance, votre adoubement aura lieu ce soir dans la grande salle. » Je le regardai, stupéfait, alors qu’il retournait à ses notes il ne prit pas la peine de s’inquiéter pour son élève, moi, j’étais sous le choc, il m’avait promis ce sort si je n’arrivais pas à suivre la formation, mais j’y étais arrivé ! Je frappai du plat de ma main, renversant son réservoir d’encre au passage, sur son bureau, il releva la tête. « Vous m’aviez dit que ce sort ne me serait réservé qu’en cas d’échec, je pense que ce ne soit pas le cas, Monsieur, malgré tout le respect que je dois à mon supérieur, mon maître, mon père, vous vous trompez largement sur mon compte. » Un lointain souvenir, un rêve venu de je ne savais où, un picotement venant du plus profond de mes entrailles, sur mon gant de cuir noir une petite pellicule, très fine, d’un vert absinthe, se forma, dans un élan de tristesse, je balayai la surface de la table de travail de mon poing, j’étais le fils pleurant devant la décision de son père, une seconde fois ; une règle fut envoyée en direction d’un vitrail, représentant un grand homme blond combattant armé de son marteau d’autres hommes aussi grand que lui, je savais qu’il s’agissait d’un certain Thor, un dieu parmi d’autres. Je me retins de pousser un petit cri devant cette énorme gaffe, je cachai mon visage de mes mains en me maudissant de ma maladresse, mais j’entendis un petit « Toc ! » et non pas le bruit du verre se brisant, je dégageai un doigt pour regarder d’un œil peu sûr, la même pellicule verte recouvrait la vitre et ses motifs. J’eus droit, en deux temps distincts, à la gifle la plus monumentale qu’il m’avait été donné de connaître, ainsi qu’à des félicitations chaleureuses de mon maître, certes il n’appréciait guère ce sursaut d’humeur mais j’avais fait mes preuves comme magicien, bien que ce n’était rien de bien extraordinaire, Imras s’assit à nouveau pour triturer une petite corde qui se trouvait sur son bureau et lui servait à attacher les missives. « Il semblerait que je doive reconsidérer ma position, vous êtes en possession d’un quelconque talent pour les arcanes, je suis d’ailleurs assez impressionné de voir qu’il s’agisse de celui-ci. » Celui-ci ? Était-ce si impressionnant que de faire apparaître une misérable feuille verte sur un objet ? Je n’en dis rien, je ne voulais pas avoir plus d’ennuis. « Vous resterez à Asunia et vous prendrez en charge une partie de l’Ordre d’Heimdall, d’ici une dizaine d’années vous devriez facilement avoir accès au commandement total de cette section de notre rassemblement de guerriers dévoués à la cause divine, soyez dans la chapelle dès le coucher du soleil. » Je ne me fis pas prier et m’en allai, un large sourire aux lèvres, j’allais rester au bercail et je serais enfin libre de faire ce que bon me semblait, tout du moins c’est ce que je pensais à cet instant. J’attaquais mon vingt-huitième hiver quand, une nuit, un terrible hurlement retenti au dehors des murailles de ma cité d’adoption, nous fîmes tous mis en état d’alerte, revêtant nos armures et partant au pas de course jusqu’aux portes de la ville, en contrebas de la chaîne de montagnes, accompagnés des chevaliers qui gardaient la capitale en temps normal, nous ne vîmes rien si ce n’est des nuages noirs et un orage dans le lointain ; au matin, on m’annonça que Söl Randell, je l’avais côtoyé quelques années durant mon entraînement, nous nous étions séparés lorsqu’il avait été adoubé, un peu avant moi, et depuis nous ne nous étions plus reparlés, était parti à la poursuite d’un chevalier qui avait trahi la couronne. J’avais déboulé dans le bureau de de Conpame en proie à un terrible accès de mécontentement. « Pourquoi lui et pas moi ?! Que je sache je suis tout aussi qualifié que ce blanc-bec, malgré tout l’honneur que je lui dois, pour me charger de ce genre d’affaire ! Cela fait bientôt trois ans que je n’ai pas reçu la moindre mission hors des murs, à part quand il s’agit d’aller escorter un médecin pour soigner un vieux croulant dans un bled paumé ! » Avec le temps je ne m’étais pas vraiment amélioré en ce qui concernait le respect de mon supérieur, j’agissais toujours comme si je parlais à un membre de ma famille, c’était une habitude que je n’arrivais pas à me soustraire. « Ah ! Monseigneur Brann ! Je savais que vous viendriez demander des comptes ! Sachez que s’il s’agit du paladin Randell qui a été mis sur le coup c’est parce que, contrairement à vous, il est en possession d’une arme qui peut rivaliser avec celle de son opposant ! Pensez-vous un seul instant avoir une chance contre un membre de la lignée Windsor armé de la 9K ?! » Je le regardai, des sueurs froides venaient me mettre de plus en plus mal en point et de mauvaise humeur, je ne me sentais plus. « Je n’ai reçu que Patience et Arrogance et lui, lui a obtenu beaucoup mieux ! Evidemment qu’il peut faire face à ce type armé ainsi ! » Imras se leva d’un bond et m’attrapa au col, bloquant de son autre main ma respiration. « Ce n’est pas le guerrier qui choisit ses armes, mais bien le contraire, ai-je été clair ? » Cracha-t-il à mon visage en desserrant sa prise. « Très … » « Joueur » Pseudonyme ou prénom : Drazh. Âge et sexe : 17. Homme. Expérience en Role Play : Midgard pendant deux ans, autre forum sur le même laps de temps. JdR par navigateur, un peu de JdR papier. Voilà voilà ~ Code secret de la charte du forum : Loki est un fripon. Demande spécial ou message destiné à la modération : L'ancienne modération vous salue.
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