On ne vous les présente plus, ils sont ceux qui font tourner le monde, décident du sort de leur peuple en choisissant guerres sanglantes ou paix relatives. Ils sont au cœur de toute bonne intrigue de cour, courent les pays sur des destriers blancs, accompagnés de gardes d'élites. Mais qui a déjà pris la peine de détailler de la tête aux pieds ces Grands ?

Un petit guide pour ne plus confondre le Roi des Elfes et celui des Nains, ça passe plutôt mal en soirée ! Bien entendu, votre imagination a encore une part de travail à faire, tout ceci n'est qu'un assemblage de mots plus ou moins réussi !

Roi Alfonse Tristan Perceval VI.

Un enfant, voilà comment on peut résumer au mieux la condition de Sire Alfonse Tristan Perceval VIe du nom. Ses boucles brunes n'ont même pas fini de pousser, c'est à peine si un duvet recouvre son menton, il respire la joie de vivre et malgré le fait qu'on le pousse à s'habiller un monarque digne de ce nom, il ne rate jamais une occasion de se débarrasser des babioles hors de prix qui gênent ses jeux dans les couloirs du château d'Asunia. Ses yeux bleus sont d'une sincérité à toute épreuve et peu nombreux sont ceux qui détestent ce bambin, obligé malgré lui à prendre des attitudes ne convenant pas à son âge.

Le Mage d'Asunia.

Une longue robe sur laquelle sont discrètement incrustées des séries de runes partant de ses mains pour rejoindre ses pieds, rien qui n'attire vraiment le regard, d'ailleurs il cache souvent sa tête sous une ample capuche de la même couleur que sa robe, un beau vert opale quelque peu terni avec les ans. Il est une ombre qui n'intervient que quand la situation l'exige ; sa voix profonde et caverneuse et ses yeux gris acier vous rappelleront bien vite qui commande et qui obéit.

Aranwë, roi des Elfes.

Aranwë est un grand et sage Elfe, du haut de ses deux cent ans, il est attribué à la réalisation des différentes cérémonies religieuses importantes. Ses longs cheveux, frisés, de couleur jais, lui arrivent aux épaules. Sa stature n'est pas imposante, mais il dégage une puissance aura de puissance, celle-ci attribuée à un don que reçoivent les souverains Elfiques, ils contrôlent leur forêt, pouvant lui ordonner d'être un impénétrable mur ou ayant la capacité de créer de nouveaux sentiers, gare si vous vous y égarez, vous risquez peu de retrouver votre chemin !Le monarque Sylvain se vêt à la manière de tous ses sujets, simple tunique, avec, pour tous bijoux, une couronne d'argent, enchâssée d'une émeraude. Il est aussi le seul à être affublé d'une cape aux armoiries de son peuple et maintenue à son vêtement par une fibule, elle aussi en argent, et réalisée selon la forme d'une feuille d'érable.

Maître Mage Sigurd.

Sigurd est un Archimage vénéré parmi ses confrères, il possède la direction de Lotheican car il est certainement le plus sages des siens, personne ne connait exactement son âge, bien qu'on sache qu'il ait plus d'un demi millénaire, il possède une figure burinée par le temps et les jugements difficiles qu'il a dû rendre au cours de sa carrière. Toujours habillé de longues robes sobres et de tons unis, on le voit rarement sortir de sa haute tour à l'exception des jours de fête, où il montre toute sa bonté.

Maire Clotaire Lanelle.

Lanelle est une personne de petite taille, ses cheveux gris coupés en brosse, il n'est pas ce qu'on pourrait appeler une armoire à glace, plus frêle que la majorité des habitants de sa ville, il s'habille toujours richement, brillant de par son charisme et son intelligence, qu'il met parfois mal à profit. Un bouc, soigneusement taillé, lui donne un air de père attentionné, même s'il est certainement plus dangereux de lui adresser la parole que de se confronter à sa garde personnelle, tant sa langue est acerbe et ses paroles sont à double sens. Sa peau pâle est le signe qu'il n'a jamais eu à se fatiguer ou à travailler en extérieur, ayant toujours eu les moyens de faire faire ses corvées à plus faible que lui.

Docteur Wolfchev.

Au contraire de Clotaire Lanelle, le Docteur est de grande taille et plus imposant, toujours vêtu d'une blouse blanche et d'une paire de lunettes semblables à celles que portent les aéronautes pilotant les dirigeables de Tubalcain, ses cheveux ont la couleur du foin et sont disposés en queue de cheval, celle-ci maintenue par un anneau de fer gravé de runes mystérieuses. Il n'est pas le genre d'homme à qui on dit non.

Commandant Corentin Eudès.

Un homme entre deux âges, sa jeunesse, quant il arpentait encore les navires sous les ordres de son père, n'est pas si loin que cela et il le fait bien remarquer, se refusant à tout prix de prendre des rides, si on peut ça comme cela. Il s'habille de légers vêtements en tissu rappelant ceux des matelots embrigadés sur les grands galions, même si à leur différence il ne s'agit pas de frusques récupérées au petit bonheur la chance. Un grand chapeau à larges bords bleus et sur lequel sont plantées deux plumes d'une couleur plus claire est le signe distinctif de ce robuste gaillard. Ne vous méprenez pas pour autant sur cet Humain, il est autoritaire, réfléchi et retord quand la situation le demande, un excellent commandant comme vous le diront le gens dans la rue, n'en est preuve que le fait que la ville ne soit toujours pas aux mains des pirates.

Barbe Blanche.

Celui-là, pour le trouver, il faut s'y reprendre à plusieurs fois, toujours à prendre la fuite dès qu'un danger se présente, non pas qu'il soit peureux, loin, très loin de là, mais il a appris à savoir faire la part des choses et a décidé de ne pas risquer sa peau plus que nécessaire, une mort naturelle lui conviendrait à merveille, lui qui se fait de plus en plus vieux, ses longs cheveux et sa barbe devenus blancs avec le temps, les profondes rides, cachant de nombreuses cicatrices, de son visage ne sont pas pour lui donner des airs de jeune damoiseau. Là où Corentin Eudès a pour préférence le bleu marine, ce grand échalas s'est trouvé une passion pour le noir, habillé ainsi des pieds à la tête, à l'exception des plumes de son chapeau, blanches comme neige au soleil. Une série de bagues couvrant ses doigts et un long sabre à la garde en os sont aussi des attributs lui appartenant.

Sultan Aydin Tser.

Un gros homme chauve, à la peau matte, aux petits yeux fouineurs et qui n'a que pour hantise de perdre tous ses biens, de se voir jeté du trôné dont il a mis tant de temps à gravir les marches, faisant liquider tout contrevenant à sa montée au pouvoir. De tous les dirigeants, il est celui qui se permet le plus de fantaisie, s'habillant avec des couleurs fantasque, créant des bijoux avec ce qu'il trouve dans ses coffres, allant jusqu'à rançonner dans la rue pour renflouer ses coffres quand ses folies ont surpassé largement ce qu'il s'était alloué. Son grand passe-temps est de voir des prisonniers mourir dans une arène qu'il a fait ériger dans cet unique but, il n'est même pas question d'y distraire un quelconque peuple fidèle, celui-ci se trouve parfois poussé depuis les gradins jusqu'à une troupe de fauves pour satisfaire les envies de sang du cruel Sultan.

L'Empereur Chang Zikuan.

Un vieil homme qui n'est pas sénile pour autant, habillé dans un appareil des plus simples, il est souvent accompagné de son épouse qui, à défaut d'avoir perdu une majeure partie de ses cheveux comme lui, conserve une chevelure noire de jais à son identique. Tous deux présentant des marques de vieillesses, ils ont également les mêmes yeux azurés, le même ton calme lorsqu'ils prennent la parole, comme s'ils étaient jumeaux. Quand l'Empereur fait entendre sa voix, le peuple se tait, écoute et obéit.

Gulnyr Oldor, roi des Nains.

Plus de première jeunesse, voilà les mots qui vous viennent à l'esprit en observant ce Nain qui n'exerce plus autant de fonction que ses ancêtres, signant des bouts de papier à la chaîne dans une salle du trône outrageusement luxueuse et sur le trône de laquelle ne repose pas forcément le monarque lui-même. Ses cheveux poivre-sel coupés court, ses sourcils et sa barbe broussailleux, son ventre rebondi, son œil hagard, il a tout du pochtron, rien de l'illustre souverain pour qui on essaye de le faire passer, il est le symbole même de la décadence d'un peuple tout entier. Paré de colliers d'or, d'argent, de bagues serties de joyaux de toutes sortes, on peut se demander l'utilité de toutes ces breloques, si ce n'est le distinguer d'un poivrot une fois qu'on viendrait à le perdre en rue.

Roi Adelphe Ikris.

Le Seigneur Ikris est un personnage dont l'âge est incertain, robuste, taillé dans le roc, ses cheveux presque blancs comme la neige et les rides de son visage laissent beaucoup dans le doute. Un vieillard particulièrement bien entretenu ? Un jeune homme vieillit par les conditions climatiques extrêmes de son royaume ? Tous y vont de leur petit commentaire, jusqu'à dire qu'il n'est pas Humain ! Pourtant, croyez-moi, lorsqu'une de ses haches vient se planter à un peu moins d'un pouce de votre visage, vous pouvez ressentir toute l'humanité dont ce Roi est capable. Méfiant, distant, froid, ne vous attendez pas à être accueilli en grandes pompes dans la salle de son trône, seule une couronne en fer blanc incrustée d'un ridicule joyaux bleu comme la glace vous indiquera qu'il est maître en ces lieux et qu'il est disposé à vous parler. L'or de son royaume passe dans les armes et les armures plutôt que dans des babioles qu'il répugne à voir les gens appeler bijoux.