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Vana
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MessageSujet: Les Dieux se souviennent ♦ PV Ulrich Leodenor Les Dieux se souviennent ♦ PV Ulrich Leodenor Icon_minitime1Lun 28 Oct - 2:47


      † Les Dieux se souviennent †

      Attention : langage vulgaire !


    Odin était en colère. Il martelait le ciel de ses poings colossaux, tandis que la pluie tombait sans discontinuer sur le paysage morcelé de Midgard. Et de la terre émanaient de forts relents d’humus, puissants à en écœurer le plus passionné des amants de la terre. Chaque pas soulevait des gerbes de boue qui éclaboussaient les braies des voyageurs, déjà trempées par la pluie. A vrai dire, les alentours étaient déserts. Rien ne laissait supposer que la contrée était habitée, si ce n’étaient, au loin, une ferme en ruines au milieu de laquelle avait poussé, avec les années, un énorme chêne ; et un chemin boueux, bordé d’arbres, et presque impraticable.

    Deux silhouettes encapuchonnées, courbées sur leurs montures frêles, traversaient la plaine humide en grommelant des insultes à l’attention d’une troisième, plus frêle, qui les suivait à pied, titubant à grand peine derrière les chevaux.

    ‒ Allez, sorcière, bouge don’ ton sale cul d’salope avant que j’m’énerve ! grogna l’une des deux silhouettes, tirant sur la corde qui était reliée aux poignets de la prisonnière. Celle-ci jeta un regard acéré à la capuche, ses grands yeux noirs brillants derrière des mèches de cheveux pourpres, alourdis par la pluie.

    ‒ Par tous les dieux, maugréa la seconde silhouette, cette catin va nous r’tarder ! On f’rait mieux d’la monter derrière nous, ou d’la laisser aux loups, c’est moi qui t’le dis !

    ‒ Rien à fout’, al mont’ra pas derrière moi ! C’est tout c’qu’elle mérite, après c’qu’elle a fait à Vonn et à son ch’val.

    Les deux silhouettes s’accordèrent sur ce point, et accélérèrent, forçant la femme aux longs cheveux rouges à courir derrière les chevaux pour ne pas se retrouver à terre. Cela faisait deux jours qu’ils marchaient en direction d’Asunia. Les cavaliers, qui s’avéraient être deux brigands, comptaient revendre leur maigre prise à un maquereau de la capitale pour un prix qui justifiait leurs efforts. En effet, la pluie s’était abattue sur eux comme un fléau, ralentissant leur avancée, d’autant que la sorcière était loin de se montrer coopérative.

    Celle-ci attendait. Elle guettait patiemment le moment où, ses forces recouvrées, elle pourrait les énucléer délicatement, et servir leurs yeux aux poissons de quelque ruisseau. Mais les brigands l’avaient rouée de coup, privée de nourriture et forcée à marcher derrière eux, tandis que leurs derrières bien gras reposaient sur le dos de leurs rosses  puantes.

    ‒ Hé, tu crois pas qu’on devrait s’arrêter pour la nuit ? murmura l’un des marauds.

    Le soleil – ou du moins, la luminosité – déclinait en effet derrière les nuages pressés, et il était dangereux de voyager de nuit, surtout dans une région aussi accidentée. Ayant vu, dans le soir tombant, la petite chaumière délabrée, ils décidèrent d’y monter le camp, les deux hommes dirigèrent leurs montures vers l’abri de fortune.

    Mais dans la main d’un des hommes, la corde se tendit. Surpris de cette soudaine résistance, celui-ci se retourna, pour voir la sorcière immobile, droite comme une colonne, ses deux pieds fermement plantés dans la boue, et son regard brûlant qui transperçait les yeux du truand.

    ‒ Qu’est-c’t’as à m’regarder comme ça, toi ?

    Il sourit, dévoilant une ribambelle de chicots noirs. Son sourire se transforma en grimace quand il vit que la sorcière le fixait toujours.

    ‒ Arrête ça ou j’te la fourre dans l’derrière ! T’attends qu’ça, hein ?

    Muette, la femme ne baissait pas le regard. Alors, n’y tenant plus, le brigand grogna un mot à son comparse, démonta, et s’approcha d’elle. D’un revers de main, il la gifla, l’obligeant à s’agenouiller dans la fange.

    ‒ C’est tout c’que tu mérites, salope !

    Et l’homme de lui asséner un coup de pied. La sorcière releva lentement la tête, les yeux brillants, et un sourire carnassier aux lèvres. Aux commissures, un mince filet de sang tachait sa peau pâle.
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" Ulrich Leodenor "
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MessageSujet: Re: Les Dieux se souviennent ♦ PV Ulrich Leodenor Les Dieux se souviennent ♦ PV Ulrich Leodenor Icon_minitime1Lun 28 Oct - 3:41

    Il n’avait quitté la petite auberge de Vahor que depuis deux heures quand la pluie s’abattit sur lui et sa monture. En quelques minutes, tous ses vêtements furent trempés, et il maudit silencieusement les dieux de cette malchance qui le poursuivait. En effet, le temps avait été peu clément depuis qu’il avait quitté le Pays des Nains, le maudissant à coup de déluges et d’orages dramatiques ; sa seule halte à Vahor eut lieu lors d’une de ces accalmies qui vous laissent circonspect – était-ce une ruse des dieux, un cadeau empoisonné ? Le cavalier l’avait cru, et avait profité de la chaleur réconfortante de l’auberge pendant trois jours, avant de décider qu’il était temps pour lui de reprendre la route… Un choix qui s’était avéré catastrophique.

    Cependant, il lui fallait retourner à Lumïa, et sa route vers le nord ouest, maintenant qu’il avait acheté sa monture, lui était impossible en carriole. Alors il s’était lancé en solitaire, sur les chemins de terre qui traversaient les plaines de Midgard, endroits fertiles et paradoxalement désertiques, à certains endroits. C’était le cas, par exemple, des champs qu’il traversait en ce moment sur le dos de sa jument, un fort destrier gris pommelé dont les allures confortables étaient couplées à un pied sûr qui rassurait le jeune homme, peu habitué à être en selle.

    Devant ses yeux, les gouttes perlaient au bout de ses cheveux auburn, ne cachant qu’à peine les nuages presque noirs qui obscurcissaient le ciel. Maugréant, il éperonna légèrement sa monture, qui partit au petit trot. Le clop-clop des sabots était étouffé par la boue, et ressemblait plus à un désagréable bruit de succion qu’à une mélodie joyeuse.

    Tout était si morne… Ulrich frissonna ; la pluie s’était immiscée jusque sous sa peau, et ses os ne tarderaient pas à être aussi mouillés que ses vêtements. La morosité du paysage l’avait petit à petit gagné, et il ne restait rien de la gaieté qu’il avait rencontré dans la petite auberge. Il regretta un instant de ne pas être resté là-bas, avant de se souvenir de ce qui l’attendait à Lumïa. C’était son avenir qui lui tendait les bras, ses rêves de chevalier qui devenaient réels. En aucun cas une averse ridicule ne pouvait le décourager, et lui donner l’envie de retourner goûter paisiblement au confort de l’âtre et de la bonne chère.

    Alors que ses pensées dérivaient à mille lieues de là, sa jument dressa la tête, tous sens en alerte. Ses oreilles, dressées vers l’avant, pivotaient avec attention. Lorsqu’il remarqua que les muscles du cheval s’étaient raidis sous lui, Ulrich leva les yeux à son tour, scrutant les horizons grisâtres sans savoir vraiment ce qu’il y cherchait.

    ‒ Voyons, ma belle, qu’as-tu donc entendu ? demanda-t-il en flattant doucement l’encolure humide de sa monture.

    Sans qu’il en fût conscient, sa main s’était posée sur la garde de son épée toute neuve – une arme dont il n’avait pas encore la maîtrise, et dont il espérait ne pas avoir besoin avant d’en être capable. De sa main droite, il tira sur les rênes et, immobile, tendit l’oreille au moindre bruit suspect.

    Devant eux, un bosquet touffu cachait le chemin de terre qui bifurquait vers le sud. Ulrich, en se concentrant un peu, parut distinguer des voix ; ou plutôt la voix d’un homme qui semblait plutôt en colère. Il hurlait apparemment des jurons à l’adresse d’une femme, tandis qu’une autre voix, plus calme, tentait de l’apaiser.

    Un claquement de langue, et la jument s’était remise en marche, son pas souple et tranquille à peine audible malgré toute la boue qui rendait sa progression difficile.

    ‒ … voudra plus d’elle si tu l’abîmes trop… dit la voix calme.

    ‒ Qu’il aille au diable ! Tout c’qu’elle mérite, c’est d’se faire trouer l’cul !

    A peine eût-il aperçu, derrière les arbres, les deux truands et leurs montures décharnées qu’Ulrich fulminait. Ils osaient s’en prendre à une femme ! Cela le mettait hors de lui, et non sans lui rappeler les douleurs qu’avait eu à subir sa propre mère, sans qu’il fût capable de réagir. Les hommes étaient de dos, et ne l’avaient pas entendu arriver. Cependant, il entr’aperçut derrière eux le visage blanc d’une femme qui le transperça du regard. Contenant sa surprise du mieux qu’il put, le jeune homme hocha du chef à l’attention de la femme, dont le sourire écarlate lui arracha un frisson d’horreur. Dégainant son épée dans un doux bruit de métal, il s’avança d’un pas encore, puis déclara :

    ‒ Halte là ! Qui êtes-vous pour vous attaquer à cette pauvre femme ?

    Du haut de sa monture, Ulrich dépassait largement les deux gredins, qui se retournèrent promptement, tirant eux-mêmes leur arme de leur fourreau.

    ‒ De quoi on s’mêle, p’tit gars ? Tu voudrais quand même pas qu’on t’égorge à t’faire crier comme un cochon d’lait, si ? ricana l’un des deux hommes, dont la capuche était tombée, révélant de fins cheveux poivre et sel.

    Tenant fermement son épée, Ulrich était descendu de cheval, et s’approchait de ses adversaires, qui avaient laissé la femme dans la boue, à moitié assommée par un dernier coup en pleine tête.

    ‒ Je me mêle de mon devoir de chevalier… affirma-t-il en bombant le torse. Ce n’était pas tout à fait la vérité, mais mieux valait cela que leur avouer derechef qu’il savait à peine se battre… Et vous, laissez donc cette femme tranquille, avant que je vous passe au fil de mon épée !

    ‒ Ha ha ha ! Toi, un chevalier ? Elle est bonne celle-là ! s’esclaffa le second homme. T’aurais pas r’çu un coup de marteau sur la tête, par hasard ?

    Le jeune homme fronça les sourcils. Il était de toute évidence en position d’infériorité ; mais ne pas engager le combat eût été le comble de la couardise. Il voulait devenir chevalier, après tout ! Ne lui fallait-il donc pas secourir n’importe quelle personne qui croisait sa route ? Il n’y réfléchit pas à deux fois : agir était certainement la meilleure chose à faire. Et puis, s’il mourrait maintenant, que lui importait-il ? Il aurait fait son devoir, se serait battu jusqu’au bout…

    ‒ Vous ne devriez pas… commença Ulrich, avant de se jeter sur l’un des deux malfrats, celui qui venait de le provoquer… Me sous-estimer !

    D’un geste vif, il entailla le bras du gredin qui tenait son épée. Celui-ci gémit, lâchant son arme dans l’épaisse boue. Ulrich bouillait. L’ardeur du combat qui s’annonçait lui donnait des ailes, et tout son sang frémissait à l’idée de se battre pour ses idéaux.
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