« Nous avons tous une histoire…
Histoire à chanter histoire à boire,
Histoire que l’on veut raconter
Histoire que l’on veut oublier…
Nous avons chacun un passé
Un passé sombre ou illuminé
Un passé tendre ou violent
Un passé encré dans le marbre ou qui s’envole au vent.
Il y a toujours des pages à tourner
Même d’un livre que l’on veut garder fermer
Qu’on le veuille ou non on ne peut jamais vraiment oublier »
T’es tombé dans l’piège cow-boy par le siège ~ ♪
De l’amour de deux parents, nait toujours un enfant. Quel qu’en soit son apparence, quel qu’en soit sa race et ses mœurs, il devient alors l’être le plus précieux d’une vie, qu’elle soit aussi éphémère que celle d’un papillon, ou aussi longue que celle du vent. Un enfant est la suite de sa propre vie, il est l’aboutissement d’un mélange d’amour et d’amusement. Bien que la femme souffre dans le but de mettre au monde sa plus grande fierté, elle ne peut s’empêcher de l’aimer et de l’aduler.
« Notre fils sera le plus grand forgeron de tout lumïa ! Personne ne lui fera d’ombre ! Il sera meilleur que son père ! »
Staadnis posa sa main sur le ventre de sa femme, même si sa mère disait qu’il aurait une fille et non un fils, il ne voulait pas y croire. Cet enfant serait le seul qu’ils auraient, il devait être un mâle afin de reprendre la forge de son père. Loubgdhnaa elle ne le voyait pas de cet œil. Elle espérait en réalité avoir une fille, une fille à habiller, à chouchouter. Elle rêvait secrètement de lui acheter des robes et des nœuds à mettre dans les cheveux, elle voulait lui acheter des poupées, lui apprendre à broder et à parler comme une Dame. Doucement elle posa la main sur celle de son mari avant que son visage ne soit déformé par une grimace de douleur. Elle se plia légèrement en deux, regardant Staadnis d’un air suppliant. Elle n’eut rien besoin de demander que déjà, l’homme était partit chercher sa mère et sa tante pour aider la jeune femme à accoucher. Les deux femmes accoururent mais le travail avait déjà bien commencé. La jeune femme allongée se retenait de crier. Elle cambrait son dos à chaque contractions, son visage était déformé par la douleur et de son front perlait des gouttes de sueur, plaquant ses cheveux blonds contre ses tempes. Comme pour arranger les choses, la petite se présentait pas le siège… Les deux sages-femmes se regardèrent un bref moment. Ce qui se montrait en premier était une queue verdâtre et couverte de sang. Puis enfin l’on pour voir la petite… Ses jambes aussi étaient recouvertes des mêmes écailles… Tous son corps était celui d’un demi-dragon… Le cri qu’elle poussa en premier ne fut un cri de bébé, mais un grognement animal. Sa mère saignait énormément, les griffes de la petite l’avaient fortement blessée, elles l’avaient en réalité blessée à mort… Malgré le combat de la mère, elle mourut quelque jour plus tard… des suites de ses blessures… Staadnis fit la promesse de s’occuper de sa fille quoi qu’il arrive et de faire d’elle une humaine à part entière. Seulement, cacher les différences physique de la petite était impossible… Cacher qu’elle grandissait plus vite que les filles de son âge était aussi une chose difficile… Elle sut très vite marcher… trop vite… son père dû lui faire l’éducation… Mais il n’était qu’un simple forgeron… Alors… il lui apprit à parler, à compter, et… à forger… La petite devint rapidement une vraie petite démone…
J’ai dix ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai dix ans ~ ♪
« Alena reviens ici !! Tout de suite !! »
La petite courrait devant son père, elle avait appris à se contrôler, plus ou moins… Elle découvrait la ville pour la première fois. Maintenant qu’elle ressemblait à une humaine son père l’emmenait partout avec lui, ce qui lui causait bien du souci… Elle n’arrêtait pas de courir partout. Son jeu favori consistait à entrer dans un poulailler et à en effrayer toutes les poules. Sans oublier de se sauver avant que le fermier ne revienne. Et il ne fallait surtout pas qu’elle ne s’énerve. Alors, au lieu de la gronder, son père se contentait de lui faire les gros yeux. C’est une fois de retour à la forge qu’il pouvait la gronder. Comme ce jours où elle à décider de voler une pâtisserie. La clochette de la porte avait tintée mais le pâtissier n’arrivait pas. Et là, devant elle s’entassait des gâteaux à la crème, des tartes et des tourtes, doucement, sa main se tendit vers un biscuit qui n’attendait qu’elle, elle l’attrapa et le porta à sa bouche. Toujours personne, elle dévalisa alors la boutique avant que le pâtissier n’arrive, l’accueillant avec un ballait pour la chasser. Petite terreur de Lumia, pour contenter les habitants, et tenter de stopper sa fille, le forgeron s’installa plus loin, dans la ville d’Hagor. Cette ville était bien différente de Lumïa. Tout était différent à Hagor… la vie y était moins douce, les gens riaient moins, et le sultan était un tyran… Alena ne comprenait pas vraiment pourquoi cet Aydin Tser était si cruel… Elle assistait impuissante aux combats que donnait son père dans l’arène pour gagner de l’argent… en plus de la forge… Les hommes se battaient pour de l’eau, pour de la nourriture… Jamais la ville n’était attaquée… le calme y régnais… ainsi qu’un régime totalitaire dans lequel personne ne pouvait rien dire. Mais c’était ainsi… à cause d’elle, son père a dû quitter Lumïa et elle était forcée de le regarder se battre, deux fois par semaine… Sa nature de dragon faisait qu’il pouvait gagner les combats mais pendent combien de temps… Déjà l’homme se fatiguait de son rythme de vie… La jeune fille voulait à tout prix quitter la ville, mais elle était courtisée par un riche jeune homme de la ville, cela lui permettrait une bonne vie alors, pour cela, Staadnis ne voulait quitter la ville.
Je t’aime, moi non plus ~ ♪
« Vous êtes maintenant liés, par les liens sacrés du mariage… »
Une larme coulait sur la joue d’Aléna, de l’émotion ? Non… elle n’aimait pas cet homme, elle le haïssait au plus haut point même, mais elle n’avait pas le choix. Si elle voulait que son père arrête les combats, elle ne pouvait faire autrement. Il était malade et une blessure au poumon l’avait propulsé droit vers les portes de la mort. Il n’a pu se régénérer totalement de cette blessure. Même si il vit encore, il a le souffle court et ses forces s’épuisent rapidement. Elle refusait de voir son père réduit à tant de médiocrité. C’est pour cela qu’elle s’est mariée. Elle haïssait son mari… mais lui l’aimai. Cruel destin pour celui-ci, condamné à ne jamais voir le sourire de son aimée… Il ne pouvait se résoudre à la voir ainsi. La couvrait d’or et de bijoux, de tissus plus fins les uns que les autres… Il lui disait qu’il l’aimait, et était très doux… Mais Alena ne parlait pas, elle ne souriait pas, elle n’aimait pas…Chaque nuits était pour elle un enfer, chaque rêves un cauchemar chaque espoir un désespoir… De plus, son père n’allait pas mieux… Elle restait dans son atelier à regarder et dessiner les oiseaux voler… se demandant si elle aussi un jour, elle pourrait toucher le ciel. Découvrir était pour elle, son seul moyen d’exulter, sa seule source de plaisir. Elle concevait des armes toutes plus sophistiquées les unes que les autres, des arbalètes qui ne demandaient aucunes force à bander, des petites armes à cacher dans ses bottes, des bottes munies de lame rétractables. Tous cela elle le faisait pour elle, jusqu’à ce que son « cher » mari ne le découvre. Il lui proposa de tout vendre pour gagner de l’argent, ainsi leurs richesse serait encore plus grande… Depuis qu’elle était mariée, elle n’entendait parler que d’argent… d’eau et d’argent… et la haine qu’elle éprouvait envers son mari ne faisait que grandir en elle… Elle manqua à plusieurs reprise de le tuer du à sa forme dragon, c’est pour cela qu’il l’emmena chez un puissant mage pour régler cela. Le magicien invoqua alors un sort puissant, très puissant. Dans le dos de la jeune fille, il grava à l’encre des runes qui couraient le long de sa colonne vertébrale. Des dessins de toutes sortes, certains de ces dessins étaient des dragons serpents qui se mordaient la queue, d’autres des lettes dans un langage connue seulement des magiciens…
La mort de son père l’acheva… sa blessure était définitivement trop grande, il mourut dans l’arène… Pourquoi y était-il retourné ? Pourquoi y était-il mort ? Il avait promis que jamais il ne se battrait à nouveau… Alena resta enfermée dans son atelier pendent plusieurs mois, ne sortant que pour se nourrir ou se laver. Avant de partir de la ville. Pour aller vers des jours meilleurs.
La traversée du désert fut longue pour elle… très longue… elle crut qu’elle allait y passer plus d’une fois. La soif la taraudait, la mort était sur ses talons… Elle crut d’abord rêver lorsqu’elle aperçut au loin la forêt de bambous et une rivière… Elle s’y précipita tombant la tête la première dans l’eau. Buvant tout ce qu’elle pouvait… avant de tomber de fatigue un peu plus loin.
Ma liberté, devant tes volonté, mon âme était soumise ~ ♪
Elle ouvrit les yeux quelques longues heures après sa perte de connaissance, rien n’avais bougé autour d’elle, elle était toujours dans cette forêt. Se redressant difficilement elle cherchait un moyen de savoir où elle était… Marchant sans but précis. C’est en entrant à Jade qu’elle comprit où elle était. Jade, elle avait mainte fois rêvé de cette ville, elle avait espéré y aller et elle y était. Ses premiers pas dans la ville étaient comme un rêve qui se réalisait. Elle n’était pas pour y vivre, mais y passer quelques années ne serait pas pour la déranger. De plus, ici, elle pourrait apprendre à totalement se maîtriser et à, ainsi, ne plus s’énerver pour rien. Elle eut presque tué son « mari » à plusieurs reprises à cause de son sang de dragon. Mais elle se reprenait à chaque fois. Celui-ci cachait son handicape aux yeux de tous, car, pour Alena, cette partie d’elle était comme une maladie qu’il fallait traiter. Et à Jade, elle put apprendre à rester calme, elle n’apprenait pas que l’art du combat, mais aussi à se contenir, à rester calme quoi qu’il arrive. Elle apprenait à se calmer rapidement, lorsqu’elle était sous forme demi-dragon.
Elle adulait son maître mais du partir deux ans plus tard. C’est dans les écuries de Jade qu’elle rencontra Adonis. Un étalon noir de jais au regard de rubis. Personne n’osait l’approcher, pas même pour lui donner à manger… Ils lui passaient la nourriture à l’aide d’une perche tendu de très loin. L’animal disait-on était sauvage, vif et rebelle. Il fascinait Alena… Elle imaginait qu’un jour elle pourrait le caresser, le toucher… Elle rêvait du jour où elle pourrait le monter. Les hommes qui s’occupaient de lui se moquait d’elle.
«Des hommes comme nous ne peuvent l’approcher… une femme comme toi ne le pourra jamais ! »
Mais cela ne faisait que renforcer son désir. Alena n’avait peur de rien, et surtout pas d’un étalon. La nuit tombée elle s’approcha de lui. Doucement… La créature commençait à piétiner, à piaffer… Alena s’arrêta, attendant qu’il se calme. L’étalon eu la réaction voulut, il se calma. Mais plus elle avançait, plus il était difficile de le faire taire. Il commençait à se montrer violent quand celle-ci posa ses mains sur la porte de son box. Mais elle ne s’arrêta pas là… Elle entra dans le box en évitant les coups de sabots avec difficulté, en réalité elle ne les évita pas tous et tomba assommée dans la paille. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, il faisait toujours nuit. Adonis était calmé, il la fixa sans bouger. Alena resta au sol, levant la tête vers lui. Elle bougeait avec une infinie douceur, ne semblant plus déranger l’animal, jusqu’à poser ses mains sur lui. Elle caressait doucement son encolure, passant les doigts dans sa crinière. Adonis ne semblait pas détester se nouveau contacte, au contraire même. Elle passa les mains sur son dos, avant de monter dessus. L’animal piaf un instant en ruant. C’est au petit matin qu’elle sortit de l’écurie sur le dos de l’animal. Tous autour d’elle la regardèrent ébahis, comment y était-elle parvenus ? L’avait-elle vraiment dompté ou l’animal avait-il choisit de se lier à la demoiselle. Personne ne pouvait répondre à cette question. Mais ce qui était sur était que seul Alena pouvait approcher l’animal.
Cela faisait deux ans qu’elle vivait à Jade, mais sa soif de découverte et son envie de tenir la promesse faite à son père la poussa à se diriger vers Asunia afin d’y ouvrir une forge et de poursuivre l’art de son père.
Promenons-nous dans les bois ~ ♪
La forêt du Vergeau, Alena savait qu’elle approchait de la ville et de son bute. Montée sur le dos d’Adonis, vêtue de vêtements offerts par son maître de Jade, elle ressemblait ainsi à une noble de Jade. Mais elle n’était que forgeronne. Et ne voulait pas être plus que cela. Un bruit la dévia de sa trajectoire. Elle posa sa pipe à Opium un peu plus loin et s’approcha du bruit. Là, une petite boule de poiles noirs était emprisonnée dans les racines d’un arbre. La demoiselle se pencha en avant afin de voir ce que c’était et se fit mordre la main. Une morsure loin d’être douloureuse pour la jeune fille… une toute petite mâchoire, celle d’un louveteau. Le petite animal avait été abandonné par sa mère et gisait, là, entre la vie et la mort. Très maigre il semblait ne pas avoir mangé depuis des jours et ne semblait pas manger de viande. Il boudait les morceaux de viande tendue par la jeune fille. Etait-il trop jeune pour cela ? Si c’était le cas, le lait était tout aussi dangereux pour lui… surtout qu’elle n’en avait pas sur elle… Elle tenta quand même de sauver le petit loup en l’emportant avec elle. Arrivée à la ville, elle acheta du lait, le coupa avec de l’eau pour tenter de nourrir son petit protégé. Et, à sa plus grande joie, le petit louveteau but. Attendrit par l’animal, elle l’adopta et le nomma Boule de suie. Elle décida de l’adopter totalement. L’animal la suivait alors partout où elle allait, gardant l’entrée de la forge protégeant la demoiselle des clients mal intentionnés. C’est dans sa forge qu’elle rencontra un certain Kalec Suru. Il lui achetait ses armes. Le jeune homme est une source de questions pour elle, elle se méfie un peu de lui, bien qu’il semble l’apprécier tout de même. Il est en tout cas son meilleur client et un semblant d’ami.
Mais ça c'était avant, la suite arrive au dessous...