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" Léo Manjano "
Léo Manjano
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[Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ]

MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Dim 5 Mai - 7:02
En ce doux après-midi d'été, tandis que le soleil, déjà haut dans son ciel azuré, dardait l'immonde cité naine de Tubalcain, nous déambulions parmi les poilus badauds qui, le nez plongés dans des affaires de bière, de joyaux ou encore de femmes, ne prêtaient guère attention au petit groupe hétéroclite que nous formions, Aaku et moi même, la petite mage me chevauchant; j'étais son unique moyen de locomotion au vu de sa débilité apparente, elle ne pouvait se mouvoir d'elle même. Plus tôt dans la semaine, elle avait, dans un élan d'inconscience, ingurgité sans vraiment en connaître les risques des champignons des bois ancestraux qui bordaient ce lieu et désormais, gravement affaiblie, elle en était réduite a me faire passer pour son animal de compagnie - fait un peu dégradant, mais il le fallait - afin de pouvoir librement déambuler dans cette ville aux mille courtauds, dans le but de trouver un médecin. Les cieux, pourtant si splendides, étaient masqués par la puanteur et la pollution chronique de cet endroit, et dans tout ses aspects elle s'accordait avec ses habitants; dans un formidable contraste, les quelques pans de l'océan bleu éclatant résistants aux nuages noirs de la mine de charbon ressortaient comme un havre de paradis dans toute cette noirceur.

Sur mon dos, Aaku semblait plutôt incommodé, tant que je l'étais par la saleté de la rue qui déteignait sur les coussinets sensibles de mes pattes; avant que j'aie le temps de lui communiquer mon intention d'en faire de même, la jeune fille m'interpella. « At… Attends, Léo… Arrête-toi… Ça ne sert à rien de déambuler dans toute la ville si nous ne savons même pas où nous allons… » Sa voix en disait long sur sa lourde fatigue et sur l'avancement du poison dans ses veines. Sans attendre que je m'arrêtai réellement, elle descendit, ses petites chausses blanches claquant sur les pavés. Ses cheveux, assortis au reste de son corps, tombaient en une cascade immaculée et humide jusqu'au bas de son dos, et ses iris d'un rouge envoûtant contrastaient avec force et harmonie en compagnie de son visage de porcelaine. De son pas incertain et titubant, elle se traîna contre un mur de briques sombres pour s'y appuyer, la tête face au sol, dans le but d'héler un passant qui mesurait approximativement sa taille.

« Je… Connaîtriez-vous l’endroit où habiterait un médecin… ? Le plus près possible d’ici… »

De sa voix chevrotante dans laquelle on distinguait toute sa faiblesse, elle avait interpellé un pressé courtaud qui n'avait même pas pris la peine de retenir une grimace au vu de la lenteur de la petiote. Je la rejoignis, à pas feutrés. « Dans la rue à gauche, au tournant, se trouve un guérisseur arrivé depuis peu par ici. Z’avez de la chance, ma p’tite dame. » Je souris - ou plutôt, étirai mes babines, ce qui me donnait un air d'avantage menaçant que amusé - devant l'ironie de sa phrase avant qu'Aaku ne regrimpe sur mon dos; nous suivîmes les instructions du nain qui était déjà reparti et bien vite, nous pûmes apercevoir une petite plaque dorée et luisante sur un mur crasseux, celle-ci confirmant nos espoirs. La poitrine de la jeune fille se souleva sous l'effet de la grande inspiration qu'elle prit avant de frapper à la porte, et elle descendit alors qu'un vieil homme l'ouvrit peu après. Nous toisant du regard, il me jeta un regard perplexe avant de reporter son attention sur la jeune fille; d'un mot il nous invita à entrer. Je fus surpris par un intérieur aussi cossu; dans les couleurs chaudes, la pièce était décorée de manière riche et avec goût, et un bureau accompagné d'un siège cossu et de quelques chaises y trônaient en sou centre. De sa vieille voix usée et aimable pour un courtaud - il n'avait même pas relevé la présence d'un fauve dans son cabinet; à vrai dire, il arborait un air blasé et fatigué - il l'invita à s'asseoir. Au fond se trouvait une porte menant probablement à une salle plus équipée, et à ma gauche était un escalier, menant probablement à l'étage, partie privée. Je tâchai de me faire discret en me roulant en boule sur une chaise derrière elle, mais j'observais la scène du coin des yeux.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Mar 14 Mai - 7:52
Mon regard hagard de baladait à nouveau sur les façades, à la recherche d'un quelconque signe qui me ferait reprendre confiance en l'espoir que je venais de retrouver grâce à un simple inconnu. Un espoir que même Léo n'aurait pu égaler, dans, sa pourtant évidente, empathie à mon égard. Si mon état me l'avait permis avec plus de facilité, je l'aurais bien pris dans mes bras, et serré aussi fort que mon corps frêle me l'aurait permis. Même sous son aspect peu aimable et ses traits grincheux, le vieil "homme" venait peut-être de me sauver la vie, dans une incompréhension que nous partagions. Lorsqu’une plaque, dont la brillance m’éblouit, sous l’effet d’un soleil d’après-midi non-négligeable, - et dont je n'aurais remarqué la présence sans l'arrête total de celui qui était ma monture... provisoirement, en tout cas - apparut devant moi, je cru d'abord à une hallucination. Trouver mon bonheur aussi vite n'était pas dans mes habitudes... Hélas...
Retenant mon souffle une dernière fois, je savais qu'il s'agissait peut-être de la dernière ligne droite avant que mon mal de tête ne s'arrête. Les pieds au sol, c'était comme si je ne les sentais pourtant pas. Cette sensation de légèreté incompréhensible qui habitait mes muscles allait peut-être enfin cesser. La meilleure nouvelle de la journée... Et probablement aussi des deux dernières que j'avais vécues. Sur mes deux jambes, l'habitant de la modeste maison, contre laquelle j'étais appuyée désormais, eut vite fait d'ouvrir la porte, manquant presque de me faire tomber à la renverse, sans plus aucun mur sur lequel me reposer. Son regard un peu désabusé semblait cacher un grand cœur, que je n'eus cessé d'espérer assez bon que pour me soigner sans me demander trop en retour. Le vieil homme m'observait étrangement, l'air de se demander comment j'avais pu finir ainsi, pour une jeune femme de mon âge, et ne présentant aucune blessure visible mis-à-part quelques bleus légers ou éraflures. Je pouvais parfaitement comprendre son incompréhension, mais n'en trouvai pas la source assez important que pour m'y attarder. J'avais besoin d'aide. Moi qui voulais toujours la donner aux autres, voilà que je la réclamais. Mon désespoir m'arracha une nouvelle fois un soupir : mon dieu, ce que je pouvais être pitoyable, dans mes habits blancs encore humides d'une chute dans un lac... Ridicule, oui, j'étais ridicule...

Assise dans un siège confortable de ce que j’imaginai être de la soie rouge, je toisais l’homme de mes yeux cernés, ne faisant pas fort attention à son intérieur pourtant soigneusement décoré. Mon intention était tout autre. Mes paupières se fermaient de temps à autre plus longtemps, me plongeant dans une espèce de sommeil d’une durée de quelques secondes. Je tenais à rester éveillée, mais je sentais bien que je ne tiendrais plus aussi longtemps que ce que j’avais pu imaginer.

« E… Ecoutez… Je crois que si je suis dans un état pareil, c’est à cause d’un champignon que j’aurais mangé hier matin… », annonçai-je d’un discours que je voulus distinct et simple, malgré la difficulté qui se dressait devant moi. « Je ne peux vraiment pas vous le confirmer, hélas… Mais je crois faire une rechute… Je n’ai pas de quoi payer… Mais je vous en supplie, aidez-mo-… »

Ma voix s’était stoppée dans un soupire d’endormissement, avant même que ma dernière syllabe n’ait pu sortir de ma bouche. Peut-être cette fois-ci n’était-ce pas de mal, mais bien de sommeil… Soit, je n’en savais rien, mais je ne l’apprendrais probablement qu’à mon réveil - seulement si j’étais encore vivante après cela… Ma tête avait basculé en arrière sur le dossier de ma chaise, me privant encore une fois de ma lucidité aussi brusquement que cela n’était inattendu.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Mar 14 Mai - 9:29
« E… Ecoutez… Je crois que si je suis dans un état pareil, c’est à cause d’un champignon que j’aurais mangé hier matin… Je ne peux vraiment pas vous le confirmer, hélas… Mais je crois faire une rechute… Je n’ai pas de quoi payer… Mais je vous en supplie, aidez-mo-… »

Sa douce et fine voix chevrotante, dont le volume avait été encore d'avantage affaibli - si cela était possible - parcourait la pièce, légère, et semblait être absorbée par les murs richement décorés de la cossue pièce du médecin; cependant, malgré sa pilosité fournie et grise qui couvrait ses oreilles, son impassibilité et les mains croisées sur son bureau empli de papier, je suis qu'il avait ouï et assimilé ses paroles. Cependant, sa bonté n'était pas sans limite, et je devinai presque une grimace sur son visage de marbre à l'entente de la précarité d'Aaku; alors, je me levai d'un bond souple, et mes pattes fatiguées par le sol poussiéreux et pollué de Tubalcain furent heureuses de pouvoir tâter la moquette. Rapidement, je m'étirai, le dos cabré et les membres en avant, avant de me métamorphoser sous les yeux ébahis du courtaud. J'inclinai légèrement la tête sur le côté, et dans un sourire, je déposai sur son comptoir une petite pierre précieuse d'un joli vert; ce serait bien assez pour sa commission. Sans avoir prononcé un traître mot, d'un petit saut, je grimpai sur mon siège après avoir changé de forme.

Depuis mon point d'observation, une chaise rembourrée d'un coussin couvert d'une couche de velours plutôt agréable, j'avais tout le loisir d'observer le lieu pittoresque qui m'entourait; la pièce était composée d'un ameublement très sommaire, emplie uniquement par un massif bureau de chêne sculpté en son centre. Les murs, quant à eux, étaient emplis de nombreuses décorations, tant nombreuses qu'harmonieuses, et toutes s'accordaient avec une qualité proche de la perfection avec l'ensemble de l'intérieur; un doux tapis dans les tons de rubis et d'anthracite - cette couleur est difficile à décrire, elle mélange le gris foncé et le rouge sanglant - recouvrait l'intégralité du sol, pour le plus grand plaisir de mes coussinets trop sensible pour les immondices qui couvraient les sols de la ville aux mille courtauds. Foulé par des centaines de bottes crasseuses, il en était devenu poisseux et proche du noir; c'en était l'une des plus désagréables sensations que j'eus le loisir d'expérimenter au cours de toute ma courte vie d'Elfe vagabond. Du coin de mes yeux félins, j'observai l'individus qui toisait Aaku, toujours assis; apparemment, il s'était remis du choc de mon changement brutal - à vrai dire, il avait a peine haussé les sourcils - et aucune parole n'avait été prononcée par aucun de nous depuis le monologue de la jeune mage.

De son bras trapu, il repoussa sa chaise, et je pus l'apercevoir du haut de toute sa taille relative - debout, il mesurait comme ma petit soeur - et se leva afin d'aller examiner Aaku qui n'avait pas esquissé le moindre geste. C'est alors que je me rendis compte qu'elle était inconsciente... Elle était inconsciente et c'était avec tant le mollesse que il se déplaçait? Je me dressai d'un bond.

- Ca ira jeune homme, elle est simplement endormie. Je vais lui préparer un petit remontant.

De son pas lourd et nonchalant, il se dirigea vers l'arrière de son cabinet, et passa la petite porte. La cloison me bouchait la vue, mais mon ouïe vint renforcer ma perception pour m'ajouter certains éléments. Rapidement, nous pûmes entendre des bruits de liquides coulant simultanément, et soudain, un bruit de flamme se fit entendre.

- Je suis de retour dans une minute...

Une sorte de tasse en bois et sans anse à la main, il vint s'asseoir afin de la faire boire à Aaku; en exagérant un brin, mes sens olfactifs sur-développés auraient pu sentir la fragrance de ce que j'aurais appelé un grog. Doucement, il lui pinça le nez afin qu'elle ouvre la bouche et lui versa le contenu fumant au fond de la gorge, directement. Une quinte de toux violente la secoua, mais elle était éveillée. Il l'interpella sans attendre.

- Jeune fille, j'aimerais que vous me décriviez le champignon que vous avez ingurgité hier, sinon quoi je ne pourrais rien pour vous... A moins que ce qui semble être votre ami, ici présent - D'un geste de la tête, il me désigna; je l'observais toujours de mes iris d'émeraude. - ne sache le faire pour vous. Racontez moi tout.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Sam 25 Mai - 3:50
Une violente toux me sortit de mes quelques minutes d’inconscience ; je tenais encore difficilement éveillée, assise sur les coussins de velours. Le temps que je retrouve mes esprits, et déjà, j’avais envie de retomber dans un sommeil profond. Le temps où je fus assoupie ne me fit guère récupérer mon énergie, logiquement. Je n’avais presque pas senti que je me faisais emporter par l’endormissement de mon corps tout entier, avec le peu de temps que cela dura. Mon organisme n’avait même pas cherché à me tenir éveillée, cette fois. A aucun instant. Je pensais qu’ici, au moins, si je repartais dans une crise ou si je retombais dans les pommes, il y aurait quelqu’un qui saurait ce qu’il devait faire ; peut-être était-ce pour cela que mon corps ne sembla pas se préoccuper de lutter encore une fois. Soit. J’étais redevenue lucide, mais mon état encore sonné ne me permettait pas de réfléchir avec beaucoup d’intelligence. Ce qui avait coulé dans ma gorge ne m’avait rendue que plus confuse, dans son gout assez… atypique. Une odeur qui me fit de suite réaliser qu’à peine quelques gorgées de plus de cette boisson m’aurait facilement rendue ivre, avec ma piètre résistance à l’alcool.

Lui raconter tout ? Le soigneur voulait que je lui raconte tout, dans l’état dans lequel j’étais ? Je ne doutais pas de ses capacités, loin de là… Mais me demander de m’exprimer ainsi n’était peut-être qu’une perte de temps… Tout en moi était si flou, du moins, du moment où je délirai. Je ne me souvenais qu’à peine de l’apparence du champignon, de plus. C’était voir ceux que préparait Léo qui m’avait marqué : cela m’étais revenu comme un flash. Mais le dire comme ça… Je doutais un peu des propos que je tiendrais. Qui plus est, je n’étais même pas certaine que renverser la préparation de mon ami avait été une réelle bonne idée : rien ne me prouvait que je ne m’étais pas encore une fois trompée. Cela m’arrivait tellement souvent, après tout, que ma confiance en moi ne tenait qu’à un fil. Si même je l’avais retrouvée plus tôt, je doutai de moi bien plus qu’un seul instant, face au presque inconnu qui allait peut-être me sauver la vie.

« Bon, je suis désolée… Je reprends… », balbutiai-je en baissant les yeux. « Je ne me souviens point de grand-chose, à mon désarroi. Tout ce dont je me rappelle est d’avoir commencé à délirer peu après avoir avalé des champignons cuits sur un simple feu de camp. Leur apparence ne m’était guère étrangère, et je les avais déjà croisés dans mes livres… Mais lorsque je suis partie dans cette… - le terme ne me vient qu’après quelques secondes de réflexion - démence, j’ai de suite su qu’il ne s’agissait pas des même. Leur ressemblance m’a vraiment marqué… Je ne comprends pas où j’ai pu faire une erreur… », continuai-je. « Ici, je me sens encore relativement bien, même si fatiguée, mais moult fois, je fus parcourue par de douleurs horribles… Et ce, bien après l’accident… Dites-moi qu’il y a un moyen de faire partir ce qu’il reste de poison dans mes veines… Je vous en supplie… » rajoutai-je avec une lueur d’espoir dans les yeux lorsque je soutins enfin son regard.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Sam 25 Mai - 5:06
La fine chevelure blanche d'Aaku était secouée en tout sens, floutant ma perception du courtaud en face de moi, et je ne pouvais que distinguer furtivement sa barbe grise à travers les mèches neigeuses de la jeune fille; mais, outre ses cheveux, ses épaules et sa cage thoracique en étaient également secoués. Le grog du médecin avait eu le mérite de l'immerger dans le monde réel, mais avait eu également le vice de la secouer d'une quinte de toux épouvantable pendant une dizaine de secondes; de plus, il m'aurait sérieusement surpris que la jeune fille tienne bien l'alcool, au vu de sa faible et fine carrure et de son poids plume - j'en savais quelque chose, je l'avais porté plus d'une dizaine de fois. Depuis mon point d'observation, à savoir un coussin moelleux de velours, sur une chaise du fond de la pièce, je ne pouvais distinguer son visage; cependant, l'expression du nain changea légèrement, et il esquissa un petit sourire lorsqu'elle revint à elle, débarrassée de ses spasmes.

- Jeune fille, j'aimerais que vous me décriviez le champignon que vous avez ingurgité hier, sinon quoi je ne pourrais rien pour vous... A moins que ce qui semble être votre ami, ici présent - D'un geste de la tête, il me désigna; je l'observais toujours de mes iris d'émeraude. - ne sache le faire pour vous. Racontez moi tout.

Mon acuité visuelle sur-développée - les sens félins accompagnés de ceux Elfiques - purent distinguer qu'elle tremblait, de froid peut être, mais plus probablement de faiblesse. Je baillai, attendant que la jeune pratiquante des arcanes se décide à s'adresser au soigneur, et, pour passer le temps, j'admirai une nouvelle fois l'intérieur cossu et chaud de la pièce. Pour un cabinet de médecin, c'était plutôt rouge et bien orné, et cela se trouvait à l'opposé des hôpitaux modernes, blancs et épurés que l'on rencontrait parfois. Un diplôme ornait un mur, adjacent à un tableau représentant un courtaud jeune et vigoureux, fier dans son costume propre et soigné.

« Bon, je suis désolée… Je reprends… Je ne me souviens point de grand-chose, à mon désarroi. Tout ce dont je me rappelle est d’avoir commencé à délirer peu après avoir avalé des champignons cuits sur un simple feu de camp. Leur apparence ne m’était guère étrangère, et je les avais déjà croisés dans mes livres… Mais lorsque je suis partie dans cette… cette démence, j’ai de suite su qu’il ne s’agissait pas des même. Leur ressemblance m’a vraiment marqué… Je ne comprends pas où j’ai pu faire une erreur… Ici, je me sens encore relativement bien, même si fatiguée, mais moult fois, je fus parcourue par de douleurs horribles… Et ce, bien après l’accident… Dites-moi qu’il y a un moyen de faire partir ce qu’il reste de poison dans mes veines… Je vous en supplie… »

Sa voix, comme je m'y attendais, restait tout aussi faible, si bien que je dus tendre l'oreille pour en ouïr les mots; il me semblât qu'elle était encore d'avantage débile* qu'auparavant.

- Une petite seconde s'il vous plaît...

Le nain se leva, appuyant de ses vieilles mains sur ses genoux, afin de monter à l'étage, sur son escalier de bois qui grinçait de toutes parts; il fut bien vite de retour, un gros livre épais et ancien sous son bras, qu'il ouvrit en grand sur la table. Il me désigna d'un signe de tête.

- Monsieur le changeling, au lieu de vous prélasser, peut-être pourriez vous aider votre amie a trouver le champignon dont il est question? Sa mémoire semble vacillante.

Je supposais que cela s'imposait, désormais. Je bondis de ma chaise pour me métamorphoser à ses côtés. D'ici, le contraste de hauteur en était encore plus frappant, entre Aaku assise et moi, debout. Le vieillard tournait doucement les pages, stipulant qu'il fallait l'arrêter lorsque nous reconnaîtrions la source des maux de la jeune fille.

- Stop! Je pense que c'est celui-là.

Mais je n'étais pas sur qu'il ne s'agissait pas simplement du champignon Elfique qui m'était familier, et qui, par le fait que j'eusse confondu les deux, aie faillit causer plus encore de maux a mon amie. Qui pouvait le savoir?...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Ven 14 Juin - 9:02
La fébrilité qui emplissait mes membres la laissait maître mot de la situation et seule information encore capable de circuler en moi. Ma fatigue, je la ressentais, et plus que jamais, dans mon corps entier. Du haut de mon crâne à moitié sonné et parcouru de douleurs affreuses au dernier de mes doigts de pied engourdi bien caché dans la chaleur de ma bottine de daim, j’étais comme cent fois affaiblie. J’étais déjà tombée de sommeil, précédemment, mais jamais cela ne m’avait pesé comme cela l’avait fait en ce jour bien étrange, comprenant alors la veille. J’avais beau me trouver chez mon sauveur - qui visiblement savait les faits et gestes à adopter -, dans sa maison chaleureuse et agréable et sous ses petits soins, alors qu’il cherchait encore ce qui me soignerait de mes maux jusqu’ici et pour moi intensément incurables, mes aptitudes détruites morceau par morceau et la lourdeur pas si soudaine de mon organisme ne me faisaient pas retrouver mes sens comme ils l’avaient été aussi peu de temps auparavant. Pour moi, cette journée me parut si longue qu’il m’eut semblé vivre une semaine au ralenti et sans réellement me sentir maître de mes gestes. Que pouvait-il avoir de pire que cela ? Je songeais à ce qu’aurait pu être un coup de lance dans les côtes, alors que je souffrais plus que jamais d’un ridicule champignon. Qu’avais-je bien pu faire subir à mes parents pour ainsi me rendre réellement compte de ce qu’était la douleur. Ma cicatrice sur le poignet avait beau ne pas avoir disparu après ces longues années – si seulement restait-il encore dans mon cœur l’espoir qu’elle disparaisse un jour -, la douleur ne m’avait arraché qu’un cri dans le silence que je gardais habituellement. Qu’était donc la vraie douleur ? Existait-il bien pire que ce que j’endurais ? Rien que l’imaginer me  faisait craindre la mort qui m’attendait inexorablement au bout du chemin. Je commençais à déprimer du fait que j’aie la possibilité de rester en vie, moi qui m’étais battue pour le contraire, corps et âme. Si même me laissait-il en vie, si même trouvait-il la solution, qu’est-ce qu’un peu plus de temps me ferait-il gagner dans une existence dont le but était déjà prédéfini depuis que j’ai vu pour la première fois la lumière. Les mots me manquaient à décrire ce qui m’habitait dans un moment où j’étais déjà instable, non seulement physiquement, mais aussi moralement.
 
Le Nain s’était levé, avait grimpé à son escalier en colimaçon et le regard cadavérique qu’étaient mes yeux rougis le suivait comme une proie pour un prédateur affamé. Ses pas sur le plancher grinçant résonnaient dans mes oreilles, n’améliorant pas les acouphènes qui les parcouraient déjà de part en part. Quand il revint un livre à la main, une lueur de curiosité habita le regard de Léo. Je l’avais presque oublié celui-là… Je… Il était comme là, juste pour me rappeler de ne pas mourir… Il croyait en moi, et tous ses efforts ne devaient être vains… Le livre était grand ouvert, me laissant apercevoir l’état quelque peu déplorable des pages. Mon ami fut plus qu’invité à y jeter un œil par un : « Monsieur le changeling, au lieu de vous prélasser, peut-être pourriez-vous aider votre amie à trouver le champignon dont il est question ? ». Comme il n’oublia de le préciser bien que le blondinet se trouvait à côté de moi, ma mémoire me faisait défaut.
Lorsqu’un « stop » élancé comme à son habitude sortit de sa bouche, le vieil homme s’arrêta de tourner, de ses doigts boudinés, les pages du bouquin à l’odeur de poussière.
 
La ressemblance avec ce que mon esprit me permettait de me rappeler était troublante : j’eus du mal à douter en cela et en les gestes et dires de mon compagnon. Mais l’attention de mon esprit vacillant ne se basa pas vraiment sur ça… Il était d’humeur à s’attarder sur les détails peu importants, futiles… Cela dit, j’étais sûre de mes convictions à ce moment-là quand je prononçai ma phrase. Je ne sais pas si l’effet d’un grog pouvait ainsi se ressentir en deux ou trois gorgées à peine… Ce qui était sûr, c’était que même si j’avais envie de réfléchir, je parus encore plus naïve et simplette qu’à mon habitude. Comme si déjà m’endormir sur une chaise allait me faire monter dans l’estime de ce vieillard.
 
« Je... Je pense que c’est bien celui-là… » annonçai-je, songeuse et avec des yeux un peu amusés et même effrayants de par les cernes foncées qui les bordaient.
 
Je me redressai un instant sur ma chaise, faisant craquer un des os de ma colonne vertébrale, m’arrachant un soupir et une grimace que j’aurais préféré éviter. Mais l’ambiance était lourde, et les seuls mots qui résonnaient ici paraissaient perdus dans l’écho de cette  grande pièce avec comme seuls occupants moi et les deux autres, semblant bien vide comparée à la richesse du mobilier qui la meublait.
 
« Je… Si je ne meurs pas du poison, je… Je… Je pourrais vous emprunter votre livre pour que… pour que ce genre d’erreurs ne m’arrive plus… ? » demandai-je, d’un ton de fausse pitié qui ne faisait que plus briller mon regard fixant l’objet tant convoité.
 
« Vous ne voudriez pas non plus que je vous paye à manger et que je vous loge, vous et votre famille, non plus… ? Je veux bien vous soigner, déjà, mais avouez votre requête difficilement acceptable, jeune fille », soupira-t-il, visiblement un peu exaspéré.
 
« Oui, oui… Pardonnez-moi… », regrettai-je en rougissant. « Mais revenons à nos… champignons… Que…. Que pourriez-vous faire s’il s’agissait bien de celui-ci… ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Lun 17 Juin - 1:23
- Monsieur le changeling, au lieu de vous prélasser, peut-être pourriez vous aider votre amie a trouver le champignon dont il est question? Sa mémoire semble vacillante.

Le vieillard représentait tout ce à quoi je m'attendais de la part d'un nain: amical, mais soupe au lait; il avait vite tourné à l'agressivité, presque à la véhémence, alors que nul chose n'avait pu le froisser, à part peut-être la lenteur de la maladive jeune fille. Lorsque je bondis de ma chaise pour venir l'aider, je pus distinguer qu'elle tremblait toujours, non de froid mais bien de la débilité physique qui l'affectait depuis qu'elle avait ingurgité ce champignon, quelques heures plus tôt. Je l'avais recroisée dans la forêt au champignons, par un hasard troublant, depuis sa fuite que je n'expliquais pas réellement suite au meurtre de la bulette qui nous accablait, et le sujet n'avait nullement été remis sur la table depuis; je ne pensais pas l'évoquer une nouvelle fois de sitôt. De temps à autre, Aaku était secouée d'une quinte de toux violente, ce qui faisait danser ses cheveux, floutant ma perception devant ce rideau blanc, comme un groupe de colombes s'envolant vers le sud, tandis que je n'apercevais plus que ses yeux rouge, tels deux rubis perdus dans une mer pure et blanche, laiteuse. Tant elle semblait souffrir que je posai une main sur son épaule, inutile mais symbolique, comme pour signaler que je demeurais la, et qu'elle ne devait pas lâcher prise.

Il était revenu de son étage privé, dans lequel j'avais pu le suivre selon les grincements de son vieux plancher, et s'était à nouveau assis sur son siège de velours rouge, un livre entre ses grandes mains ridées; en grand, il le déploya sur la table, ouvrant à nous ses pages craquelées et jaunie et cette délicieuse odeur semblable à celle des bibliothèques emplit la pièce belle et rouge, ajoutant quelque chose d'agréable à l'instant présent, en un contraste total et égoïste avec mon amie. De ses doigts un peu potelés, emplis de cals, il tournait les pages à une lenteur relative, afin que tous deux ayons le temps de reconnaître la plante.

- Stop! Je pense que c'est celui-là.

Je ne pouvais dire si ce champignon était bien la source des milles et un maux infligés à Aaku ou encore celui qui m'était si familier, Elfique, que je dégustais le dimanche, en famille, pour une omelette avec Eve, Maxence, à savoir mon grand père, et son épouse, Elen; cette image me remis en tête l'image douloureuse tant elle me manquait de la petite chatte noire qu'était ma petite soeur... Il faisait déjà deux ans que je l'avais quitté, et elle devait avoir dix ans désormais; je ne pouvais m’empêcher de me demander si elle allait bien, et quelle était sa vie désormais, mais je ne pouvais rentrer au logis de sitôt. La voix d'Aaku me tira soudain de mes rêveries, plus fluette et fine que raison, peut être sous l'effet de l'alcool qu'elle avait ingurgitée; elle m'avait conté son passé, et il me sembla, en fouillant ma mémoire, qu'à moins qu'elle soit aller chiper dans la cave à vin de ses parents adoptifs, que jamais de sa vie elle n'avait pu goûter à ce genre de breuvages, et cela n'était nullement un vice, que du contraire. Moi même, depuis une mauvaise expérience, j'évitais la boisson.

« Je... Je pense que c’est bien celui-là… »

Ses yeux, ainsi que ses paupières lourdes, étaient cernés abondamment, et une lueur d'amusement demeurait au fond de son regard, pour la même raison que plus haut, je supposais; dans un petit craquement, elle se redressa, laissant échapper un soupir accompagné d'une grimace; c'était l'un des seuls sons qui meublaient le silence pesant de la pièce, et le silence, tel une couche de neige fraîche recouvrant une ville, avait envahi mes tympans, couvrant tout.

« Je… Si je ne meurs pas du poison, je… Je… Je pourrais vous emprunter votre livre pour que… pour que ce genre d’erreurs ne m’arrive plus… ? »

Elle pouvait sans nul doute susciter la pitié, devant son état rachitique et son teint plus pâle que raison, mais le médecin aigri et coléreux demeurait insensible, le visage de marbre, et peut-être même tordu d'un rictus d'énervement.

« Vous ne voudriez pas non plus que je vous paye à manger et que je vous loge, vous et votre famille, non plus… ? Je veux bien vous soigner, déjà, mais avouez votre requête difficilement acceptable, jeune fille »

Il soupira, sans se quérir de le masquer, comme pour nous le désigner grossièrement.Plus le temps passait, plus il baissait dans mon estime et plus il me tardait de quitter ce lieu qui était si accueillant à première vue.

« Oui, oui… Pardonnez-moi… Mais revenons à nos… champignons… Que…. Que pourriez-vous faire s’il s’agissait bien de celui-ci… ? »

La rougeur vint légèrement pigmenter ses pommettes alors qu'elle s'exprimait, gênée; le soigneur lui répondit, toujours aussi exaspéré, et mon envie de le remettre à sa place ne faisait qu'augmenter, surtout lorsque je gardais à l'esprit qu'il était grassement payé.

" Il va falloir arrêter les champignons pour un moment... Et la prochaine fois, abstenez vous lorsque vous n'êtes pas certaine de leur fiabilité…Je vais vous donner un remède à prendre soir et matin, chaque jour, ainsi qu'un ou deux conseil: faites un peu d'exercices physiques, vous êtes trop frêle pour survivre dans la nature; et mangez un peu plus, de la viande de préférence. C'est meilleur pour votre constitution."

"- Merci, docteur."

"Je n'ai fait que faire mon devoir."

Il me sourit, et, hypocrite, je le luis rendis avant de prendre Aaku dans mes bras pour l'emmener jusqu'à la porte, sans lui poser de questions; elle devait économiser ses forces. Métamorphosé en léopard, je l'invitai à monter sur mon dos, et nous traversâmes la ville ainsi, jouissant du soleil de cette fin d'après midi dorée, dont les rayons chaleureux embellissaient les façades grises à l'image des habitants de cette ville. Je n'étais pas fâché de pouvoir enfin la quitter, pour des lieux plus agréables; de plus, les destinations ne manquaient pas: Asunia, Jade, Hagor peut être? Je ne connaissais toujours qu'un infime fragment du monde, et j'étais bien décidé à l'explorer. 

"Tu restes la seule qui peut décider, mais il me semble qu'il te serait préférable de quitter la ville pour un air plus…pur." 

Elle acquiesça sans bruit. Arrivé à destination, à savoir un marchand de chevaux, je la posai sur un banc un instant, pour me métamorphoser et m'approcher du vendeur. Je ne m'assurai même pas de sa capacité à monter, au vu de ses origines nobles.

"Bonjour messire! Serait-il possible de louer un cheval, pour effectuer un trajet d'une cité à une autre? Une bête calme et tranquille, docile si possible."

Il me guida vers une belle bête, brune et sereine, qui mâchait de l'avoine dans son coin, dans des odeurs de ferme; il m’énonça le prix, peu élevé par rapport à ce à quoi je m'attendais, et, souriant, je le payai, déposant les joyaux dans sa main. Je hissai mon amie sur le cheval qui ne changea pas d'expression, placide et heureux, pour me diriger à pied à ses côtés jusqu'au portes de la ville, ou nous retrouvâmes les deux gardes, qui n'avaient pas bougé de la journée. Je lui souris.

"Je pense qu'il est temps de se séparer…J'espère que tu te rétabliras au plus vite, et puisse tes voyages être chargées de joyeuses rencontres! Kijani tirir le, ar lá huinë lanta nosselyanna!"
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MessageSujet: Re: [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] [Terminé] Comestible ou vénéneux ? [ Pv : Léo Manjano ] - Page 2 Icon_minitime1Dim 23 Juin - 7:29
« Il va falloir arrêter les champignons pour un moment... Et la prochaine fois, abstenez-vous lorsque vous n'êtes pas certaine de leur fiabilité… Je vais vous donner un remède à prendre soir et matin, chaque jour, ainsi qu'un ou deux conseils… » J’ouvrai grand mes oreilles, au possible. Je tentais de paraître attentive, autant que mes muscles fatigués me le permettaient. « … Faites un peu d'exercices physiques, vous êtes trop frêle pour survivre dans la nature ; et mangez un peu plus, de la viande de préférence. C'est meilleur pour votre constitution. »
 
Certes que mon corps ingurgite plus de viande était peut-être meilleur, mais je doutai un peu de ma facilité à me nourrir dans ces cas-là. Si même il m’était recommandé de manger d’un animal pour le plus possible de repas, j’en demeurais incapable. Tant cela me demandais d’effort pour l’attraper et le dépecer, tant cela pouvait me rebuter de tuer ainsi un être sans défense, même si ma survie pouvait en dépendre. Il était hors de question que je modifie les quantités de gibier que je mange, qui plus est si on parlait de les augmenter. Je continuais à avoir du mal à assumer pleinement mon rôle d’humaine et à ne pas culpabiliser à la moindre bête morte par ma faute dans la nature. Mais il avait peut-être pensé à tout. Me débattre à courir après un lapin, le menacer de mon poignard pour penser l’achever d’un coup de bois sur la nuque, au final le relâcher et manger des champignons ou autres trucs : c’était tout moi. Ainsi l’exercice physique suivrait-il de lui-même ? Je doutais qu’il y pense réellement, mais ces propositions restaient difficilement acceptables pour moi en ce moment. Quand j’aurais enfin récupéré et que mon esprit aurait enfin retrouvé sa lucidité perdue, je verrais. Ce n’était pas vraiment encore le cas.
 
«  Merci, docteur », avait répondu le changeling, une pointe d’hypocrisie décelable dans la voix.
 
« Je n'ai fait que faire mon devoir. »
 
Comme un preux chevalier, sans que je n’aie eu le temps de comprendre ni réaliser, le jeune Léo m’eut évité d’avoir même à frôler le sol. Ses membres relativement musclés m’avaient portée comme un poids plume, et pendant quelques minutes qui me parurent bien plus longues, je fus dans ses bras. La taille de l’Elfe devait jouer avec les deux mètres entiers quand il fut debout, ce qui me fit voir d’une bien autre manière les choses. Je ne gagnai peut-être qu’une petite dizaine de centimètres en étant dans cette position, mais il me sembla déjà voir une différence énorme. Il m’était dur d’imaginer le monde avec son regard alors que ma petite hauteur me forçait à me mettre sur la pointe des pieds pour ne serait-ce qu’attraper un livre sur une étagère. Ses yeux émeraudes regardaient dans le vide, mais il m’adressa malgré tout un léger sourire. Je rougissais encore plus, dorénavant, un peu gênée de le forcer à se comporter ainsi.
Il me posa finalement délicatement au sol et, reprenant sa forme féline, m’invita à nouveau à grimper sur son dos, ce que je fis avec autant de douceur qu’il m’avait porté quelques instants plus tôt.
 
« Tu restes la seule qui peut décider, mais il me semble qu'il te serait préférable de quitter la ville pour un air plus… pur », m’avait-il proposé dans son élan.
 
Je n’émis aucun son en guise d’acquiescement et hochai faiblement la tête. Je ne savais que répondre à cela, de toute façon. Ce qu’il avait dit résumait amplement les choses. Il démarra à toute vitesse, déambulant encore dans les rues comme à peine auparavant. Je sentais décidemment de moins en moins les à-coups de ses pattes lorsqu’elles frôlaient les pavés de la ville. Peut-être cette affaire enfin clôturée me laissait-elle repartir l’esprit plus léger et donc dans un meilleur état même en y regardant de manière objective.
Lorsque nous arrivâmes enfin à destination, ce fut devant un stand auquel je ne m’étais jamais encore attardée que nous nous trouvions. Alors comme ça, ce genre de commerce avait bien sa place dans une ville telle que celle-ci ? Moi et mes petits pieds fragiles étions bien contents de l’apprendre. Le jeune homme me posa doucement sur un banc à l’entré et interpela un instant le vendeur, dans ses habits ternes.
 
L’odeur de foin et d’animaux parvint à mes narines. Dans ces espèces de stalles, des chevaux allant des coursiers alezan musclés aux hauts chevaux de traits gris mâchaient nonchalamment leur fourrage. Quand mon compagnon revint, je fus à peine surprise de voir la bête qu’il me présenta. Il m’aida à grimper dessus, ce que j’arrivai à faire avec difficulté après quelques essais. La jument ne broncha pas. Visiblement, le marchand avait bien compris que je n’étais pas des plus robustes et qu’il valait mieux m’en confier une qui soit assez obéissante s’il ne voulait pas me retrouver par terre.
Alors qu’elle marchait à pas d’homme et que Léo nous accompagnait jusqu’aux portes que nous avions traversées il y a peu, une certaine nostalgie m’envahissait. Est-ce que Léo allait réellement me quitter bientôt ? Je n’avais pas envie de me retrouver seule à nouveau, mais il était temps de nous séparer ;  je lui avais déjà causé assez d’ennuis comme ça. Enfin arrivés à l’endroit où la forêt gagnait du terrain face à la ville, il me sourit amicalement. Le moment des adieux était enfin arrivé. Nous ne nous reverrions probablement plus à Midgard avant longtemps.
 
« Je pense qu'il est temps de se séparer… J'espère que tu te rétabliras au plus vite, et puisse tes voyages être chargées de joyeuses rencontres ! Kijani tirir le, ar lá huinë lanta nosselyanna ! », me lança-t-il comme dernière paroles. Il allait me manquer.
 
C’était avec peine que je cherchai au plus profond de mon esprit les bases de la langue Elfique. Voilà bien plus de  cinq ans que je ne m’y étais plus attelée, mais j’en revins à une conclusion que l’on aurait pu traduire : « Qu’on te protège et ne te fasse sombrer ». Certains mots m’échappaient. De toute façon, je doutais qu’il me souhaite du mal, après tout ce qu’il avait bien pu faire pour moi…. De toute façon, je doutais qu'"rer" ne m'ofond de mon esprit les bases de la langue Elfiques
 
« Tu me manqueras, Léo… Je n’attendrai que notre prochaine rencontre avec impatience ; je ne sais pas ce que je serais devenue sans toi… », lui avais-je dit dans un ton rassurant et sans regrets en le regardant dans les yeux de mes iris rubis qui avaient déjà commencé à retrouver leur couleur d’antan. « Allez, hue ! »
 
Je tapai du talon sur la cuisse de ma monture, la faisant démarrer d’un seul coup. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas monté… Le vent qui faisait flotter mes cheveux avec la vitesse était rempli de souvenirs de mon enfance, lorsque ma vie était ponctuée par ces cours allant de la couture à la façon de se tenir à table… Où allait me mener ma prochaine destination, maintenant ?
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